╰┈➤terre 2572 ; Kuroo Peter Tetsurō-Parker, Spiderman
Tu te nommes Kuroo Peter Tetsurō-Parker. Ton nom est à rallonge, c’est vrai. C’est pour ça que tes amis se contentent de “Kuroo”. Ce nom très long, il s’explique par le fait que tu veuilles porter autant le nom de ton père, américain, que le nom de ta mère, japonaise.
Tu es né au Japon. Tu y as grandi et tu y as débuté ta scolarité. Toi ce qui t’intéressais, c’était le volley. Tu voulais devenir joueur professionnel, champion olympique même, mais tu étais bien trop timide et réservé à l’époque pour manifester cet intérêt. Tu t’es alors contenté de te laisser guider par ta mère et faire ce qu’elle te disait de faire. Jusqu’à ce que vous déménagiez pour vous rapprochez de Tokyo et que tu emménages dans le même quartier que Kenma. C’est ton ami d’enfance et si au début, votre intérêt commun était les jeux vidéo, il a posé une question qui a tout changé : À quoi voulais-tu jouer ? Tu lui as montré un match de volley, vous êtes partis sur le terrain et depuis, vous ne vous êtes jamais quittés.
Ça a été le début d’une grande aventure sportive.
C’était devenu ton objectif, la compétition. Tu t’es ouvert aux autres, touché par l’esprit d’équipe et tu es devenu bien plus énergique. Tu ne voulais plus être en retrait, tu voulais gouter à cette lumière, celle des projecteurs. Tu as intégré le lycée Nekoma, dans la province de Nerima de Tokyo et ton lycée était rival avec d’autres pour jouer aux nationales. Vous avez disputé plusieurs matchs pour vous hisser jusqu’au sommet, mais toi ; tu as dû stopper. Tu en avais lourd sur le cœur, parce que tu ne savais pas vers qui tu devais diriger ta rancœur. Après tout tu avais construit ta vie à Nekoma High, tu étais un bon élément, brillant et promis à un bel avenir. Tu avais même été recommandé pour intégrer l’équipe nationale de volley japonaise. Seulement voilà, ta mère, lassée par l’océan qui vous sépare de votre père et fatiguée des aller-retours, à décider de quitter le japon pour rejoindre son mari aux États-Unis. Un énième déménagement donc.
Tu as dit en revoir à Tokyo et bonjour à New York.
Tu ne saurais dire si c’était le mal du pays, mais tu es retombé un court moment dans cet état réservé, parce que tu sondais ton nouvel environnement. Il ne te plaisait pas, mais tu n’avais pas le choix de t’adapter. Ton père, pour se faire pardonne probablement, à retourner toute la ville pour te trouver une université sportive, où tu pouvais retrouver une équipe, mais tu lui en voulais. Il n’avait pas l’air de se rendre compte de quoi il venait de t’arracher et tes précédents coéquipiers étaient aussi tes amis. Ils étaient irremplaçables à tes yeux.
Tu ne vas pas le cacher, tu as été une sacrée tête de con. Tu ne voulais rien écouter et tu gâchais tes talents par esprit de contradiction, pour leur faire comprendre le mal qu’ils t’avaient fait. Ça a duré quelques mois, puisqu’après tu t’es adouci. Tu as relativisé et plutôt que d’y voir un remplacement, tu voyais cette nouvelle école, ce nouveau lycée, comme une nouvelle expérience. Une nouvelle corde à ton arc. Le côté ténébreux revêche, c’est populaire. Tu te démarquais du reste de l’équipe et des “sportifs”, parce que tu ne négligeais pas les autres matières et en particulier les sciences. Tu entretenais autant l’esprit que le corps. Tu avais de bon résultat et tu travaillais dur pour briller ou plutôt, pour retrouver ces projecteurs que tu avais frôlé sur tes terres natales.
Le destin n’est pas de cet avis visiblement, puisque non seulement content de t’avoir privé de lumière une fois, il t’a privé de lumière une deuxième fois. Vous étiez en sorti scolaire et vous visitiez les laboratoires d’Oz.corps. Une araignée radioactive t’a trouvé fort appétissant et elle t’a mordu. Tu as eu une poussée de fièvre immédiate et tu sentais ton sang bouillir dans tes veines. Un premier aveu de faiblesse de ta part, alors que tes coéquipiers s’inquiétaient de ne pas te voir sur le terrain pour le match amical du week-end. Tu t’es effondré à la sortie du laboratoire et tes parents ont dû te chercher à moitié conscient à l’infirmerie. Lorsque tu t’es finalement endormi, selon eux, tu as passé trois jours et trois nuits à ne pas te réveiller. Ils avaient même hésité à t’emmener à l’hôpital, mais tu parlais dans ton sommeil et tu refusais.
Lorsque tu as fini par te réveiller, tu t’étais senti engourdi. Tu venais de dormir soixante-douze heure d’affilées, donc tu rejetais tout d’abord la faute sur une “cuite de sommeil”. Tu sentais cependant que ton corps continuait de faire des caprices. Ton estomac faisait des siennes et tu avais la sensation d’avoir des crampes de tous les côtés. Tu es tout de même allé au lycée, parce que tu ne voulais pas louper le match, ni planter ton équipe. Ils t’ont vu arrivé, pâle comme un linge, et t’ont demandé si tu te sentais d’attaque. Ce à quoi tu as répondu oui. Ils ne voulaient pas te priver de jouer et comme tu étais leur capitaine, ils n’avaient pas l’autorité en tant que joueurs de te le refuser. Ledit match fût ; catastrophique ? Personne ne te reconnaissait. C’était comme si tu étais retombé dans ton enfance, avec un niveau désastreux.
Ta tête te faisait affreusement mal. Ce n’est pas tant que tu n’arrivais pas à suivre. Tu suivais même parfaitement tout, mais à une vitesse étourdissante, comme si tu étais assommée par un flot d’information trop élevé. Vers la fin du match, tu t’es senti tellement frustré que c’est tout ton corps qui a réagi en conséquent. Tu as bondi à une hauteur démentielle, tu as frappé le ballon par rage de toutes tes forces et cette force en question, elle a fissuré le plancher à l’instant où le ballon s’est fracassé dessus. Tu as fait peur à tout le monde et à toi-même. Finalement tu es reparti chez toi, mais tout s’accrochait à tes doigts et y restait collé, tu avais beau avoir la tête ailleurs, tu évitais tout même les voitures et ce qui était un banal chemin pour rentrer chez toi s’est avéré être un véritable parcours du combattant.
Tu devais retrouver ton calme, comprendre ce qui t’arrivait, réfléchir.
Un temps d’adaptation qui a été long. Fort heureusement pour toi, comme tu avais déjà une bonne condition physique, tu n’as pas été trop chamboulé pour ce qui est de tes capacités. Tout était une question de dosage. C’était plutôt toutes ces étrangetés, ces anormalités d’araignées qu’il fallait gérer, comprendre. Pourquoi de la toile sort de tes poignées et pas à d’autres ? Comment tu adhères aux surfaces ? Qu’est-ce qui le déclenche ? Qu’est-ce qui déclenche cette alerte ? Pour répondre à tout ceci, tu t’es plus souvent isolé. Tu as commencé à mettre de côté tes études, tu partais tout seul le soir, mais cet isolement pesait lourd sur tes épaules. Tu n’as jamais réellement été isolé, seul, mais tu savais que tu ne pouvais pas en parler. Que c’était trop bizarre. La peur a commencé à envahir ton esprit. Tu craignais qu’on te traite de monstre, qu’on te mette à l’écart ou pire, qu’on te colle dans un laboratoire pour être étudié.
Pour ne rien arranger, cet accident a fait échos à d’autres. Tu t’es retrouvé mêlé à des histoires dont tu te serais bien passé. Celui qui a déclenché tout, c’est cette agression dont a été victime ta mère. Un braquage qui a mal tourné. Anecdotique dans une ville aussi grande et aussi difficile à surveiller que New York, malheureusement. Tu lui as serré la main, tu l’as accompagné sur son lit de mort, tu as essayé de rester digne jusqu’à la fin. Tu n’as pas réussi. On venait de t’arracher le dernier rappel de tes origines dans cette ville de fou, celle qui t’a donné la vie, alors tu l’as écouté. Tu as écouté ses dernières paroles ; un grand pouvoir implique de grande responsabilité. Tu as su tout de suite qu’elle avait compris, même si tu ne lui avais rien dit. C’est ta mère ; une maman a son propre “super-pouvoirs” quand il s’agit de choyer ses enfants. Tu ne pouvais pas rester à ne rien faire, pendant que celui qui lui avait ôté la vie était en cavale. Une rage s’est emparée de toi, un désir de vengeance et tu l’as poursuivi. Tu l’as cherché dans cette vaste ville et tu as fini par le retrouver.
Tu l’as acculé dans une usine désaffectée. L’araignée noire était sur ses talons, tu étais sur ses talons, mais lorsque tu t’es retrouvé face à lui, tu n’as rien pu faire. Tu reconnaissais cette tignasse entre mille, ces airs ailleurs et endormis. Qu’est-ce qui était arrivé à Kenma pour que tu te retrouves face à lui ? Pour que ça soit lui, celui qui t’a privé de ton sang ? Tu avais envie de retirer ton masque de fortune à ce moment-là, de le secouer, de lui hurler dessus, mais heureusement c’est ta raison qui a pris le pas et tu t’es contenté de l’entoiler contre le mur. De l’immobiliser, avant de partir, parce que tu n’arrivais pas à lui faire face plus longtemps. Quelques secondes de plus et tu aurais craquer. C’est une décision plutôt lâche, mais censée.
Cet incident t’a néanmoins fait prendre conscience des derniers mots de ta mère et tu as embrassé pleinement ton destin. Tu n’avais pas l’ambition de sauver l’univers ; simplement d’être un soutien pour la police à faire son job. Tu as ta propre vie à construire après tout et tu as aussi tes propres ambitions.
╰┈➤terre 1218 ; Ishida Shoyo
Tout le monde connait ton histoire, n’est-ce pas ?
Non ? Alors reprenons depuis le début.
Tu te nommes Ichiya Shoyo. Un nom court, aux sonorités japonaises, qui en dit long sur tes origines. Tu es à Baïame depuis ta plus tendre enfance, car ta mère, divorcée de ton père, a choisi de tout plaquer pour s’installer sur ce petit caillou charmant au milieu de nulle part. Soi-disant que ta naissance a été le déclic pour elle en voyant que son ex-mari n’était pas investi ni intéressé par son rôle de père.
C’est uniquement aux côtés de celle-ci que tu as grandi. Elle a pris très à cœur ton éducation et elle était même un peu surprotectrice avec toi, car elle voyait bien au loin que tu ne te mêlais pas beaucoup aux restes de la foule. Tu as toujours été timide et réservé. C’était une véritable épreuve pour toi d’aller vers les autres, si bien que tu demandais très peu d’aide et que tu t’enlisais dans la difficulté. Cet isolement volontaire, elle t’a attiré bien des brimades tout le long de ton parcours scolaire. Brimades auxquelles tu étais trop réceptif, car trop sensible. Elles avaient l’effet de lames affutées sur ton âme, ce qui nourrissait ta peur de l’autre et donc, ne t’aidait pas à aller vers les autres.
Tu as adopté un comportement solitaire par défaut. Tu as appris à te débrouiller très vite par toi-même et tu as pris le rôle “d’homme de la maison” très vite. Vous viviez à trois ; toi, ta mère et votre chat Kuroo. Est-ce que tu as ressenti un manque, une gêne ? Absolument pas. Tu avais tes problèmes, comme tous les adolescents de ton âge, mais ta mère était un véritable phare pour toi. Elle écoutait toutes tes idées farfelues et elle était d’une grande patience. Elle ne voulait pas te forcer à quoi que ce soit et surtout, elle voulait te laisser choisir ta vie. Elle écoutait, elle veillait sur toi, elle donnait son avis et tu l’écoutais en retour.
Une vie simple, sans réelles ambitions, dans laquelle tu te confortais. Tu avais néanmoins cette énergie débordante et ce besoin de rester au top de ta forme, alors tu entretenais ton corps en bravant ta timidité pour te rendre à la salle de sport, où tu appréciais te rendre, car tu n’avais pas besoin de travailler en équipe pour te pousser dans tes derniers retranchements. Il n’était pas rare de te croiser tard le soir ou tôt le matin à faire ton footing, avant de te caler devant ton ordinateur. Si tu brillais à l’école pour tes résultats, surtout en sport, tu brillais également par ton intellect et ta logique implacable. Si bien que résoudre des soucis sur des réseaux, des circuits électriques, des lignes de code, c’étaient devenu une passion. Ta chambre était un véritable cimetière à ordinateur, car il n’était pas rare que tu démontes pièces par pièces les vieilles tours pour récupérer celles qui étaient encore utilisables.
Ce que tu voulais, c’était faire carrière dans l’informatique. Ton cœur balancé encore entre l’E-Sport et la Cybersécurité, alors en attendant de choisir, tu regardais lequel des deux t’apporterait le plus de plaisir, car avant de bien gagner ta vie, tu voulais que celle-ci ne soit pas une contrainte perpétuelle, surtout que tu es quelqu’un qui se lève difficilement le matin.
Tu n’auras pas eu besoin d’y réfléchir longtemps, puisque “Ichiya Shoyo” s’en est allé ce jour-là, ou ta mère a eu un accident. Un chauffard l’avait percuté, tandis qu’elle traversait le passage piéton et les urgences t’ont appelé tard le soir pour t’avertir de son hospitalisation. C’était comme un cruel retour à l’ordre des choses. Un choc, alors que tous tes souvenirs te sont revenus. Ils étaient subitement amers et tu ne savais pas comment gérer ces vies. Sa mort. Sa seconde mort. Tu t’es rendu immédiatement à l’hôpital après l’appel, tu as tout laissé en plan. Tu voulais être avec elle jusqu’à la fin. Encore. Tu l’as écouté et finalement cette fois-ci, tu n’as pas su retenir tes larmes, parce que tu t’es rendu compte que cette vie ici, simple, était fausse. Que le destin a été troublé, mais que le tien, quoi qu’il advienne, te priverait tôt ou tard de tes proches. Elle se répète, ton histoire, quelle que soit la version de toi-même et c’est dur.
Pourtant tu sais que ce n’est pas aux autres de choisir. Qu’ils soient là, dans cette ville, où ailleurs dans l’univers. Il n’y a que toi qui doit décider de ta vie et maintenant que tu as retrouvé ta mémoire, ce que tu veux c’est jouer. Tu n’as pas déserté ton lycée. Après quelques jours d’absences pour faire ton deuil une deuxième fois, tu es retourné à Rydell High et tu as pris l’initiative de remettre le club de volley sur pied. Tu as réussi à convaincre plusieurs autres garçons et filles de te rejoindre dans cette aventure. Tu as même reformé une équipe, auquel on t’a attribué la place de capitaine. Une véritable fierté, qui confirme également que l’histoire peut se répéter dans le bon sens.
Tu travailles d’arrache-pied pour faire de ta passion ton métier et tu espères que cette nouvelle équipe te portera vers de nouveau sommet, où tu pourras te faire remarquer pour jouer en national et ensuite en mondial.
Parallèlement à cela, tu as également repris tes activités de super-héros. Tu fais régulièrement des allers-retours à Novacrest City, où tu espères pouvoir intégrer une équipe de vengeur, afin de pouvoir pleinement te sentir utile sous le costume également. Pour le moment tu te contentes d'aider les petites vieilles à traverser la rue ou à arrêter des voleurs, mais tu sais que cette aventure va, certes te priver d'heures de sommeil, mais te porter vers de tout autre sommet. À la différence près que ceux-ci seront dans l'ombre et non dans la lumière. Tu pourras gouter aux deux ainsi.