Unstable family in every timeline | Dick & Charles

Non je ne suis pas énervé Barbara, avait-il insisté les yeux dans les yeux à sa colocataire à propos du sujet "Bruce Wayne fait de la politique hypocrite et limite oppressive à Baiame". Parlons du mensonge du siècle, bien évidemment. Pas si grand mensonge que ça si on prenait en compte le fait que Barbara n'avait dû y voir aucune crédibilité. Bien sûr qu'il était énervé.

C'était de pire en pire. Avant de déménager à Novacrest City une fois la nouvelle île ouverte, il avait déjà surveillé de près les politiciens douteux de Baiame, comme ce suspect Hans Westergaard soudainement devenu maire de la ville. Mais là, ça devenait encore plus absurde.

Oui, pourtant, Barbara et Dick avaient justement déménagé à Novacrest où ils vivaient en colocataire près de l'action du véritable décor des héros mais aussi du "super" crime. Mais il n'en avait pas fini avec Baiame, pas alors que ce Gabriel retenait autant son attention et que ce Bruce mène une nouvelle croisade à faire serrer les dents de Dick.

Ok, il n'était pas objectif : la relation entre père et fils adoptif était... tendue, depuis toujours. Comment ne pouvait-elle pas l'être ? Il l'avait éduqué dans la brutalité pour l'endurcir, l'avait adopté plus par intéret contre la Cour des Hiboux que par réel désir paternel, et il prenait toujours des décisions froides et impersonnelles qui agaçaient Dick qui avait heureusement quand même réussi à avoir plus de compassion que lui.

Alors apprendre par Barbara, qui l'avait rencontré à la face, que Bruce avait bien survécu au Multivers comme eux et qu'il s'était montré bizarre, pour découvrir en fouillant qu'il s'était lancé dans la politique avec un programme aussi répressif sur la justice et l'autorité, ça avait eu de quoi faire serrer les dents d'un Dick déjà trop remonté contre lui pour être vraiment objectif.

De plus, maudit, il avait malgré tout dû voir un super-justicier à Baiame avant l'avènement de Novacrest City et lançait des promesses aux citoyens de Baiame pour interdire ces pratiques, et personne ne l'écoutait puisque les maudits de l'île ne croyaient évidemment pas en l'existence de quelque chose d'aussi fictif. Pourtant, Bruce quelque soit son nom (il l'avait appris, mais était trop agacé pour le dire) insistait dans ses idées politiques discutables mais parfaitement à la hauteur des décisions et du caractère merdique qu'il avait toujours eu.

Barbara lui avait dit de se montrer patient et compréhensif. Ce que Dick a toujours réussi à être... sauf à propos, justement, de Bruce qui ne s'était jamais montré patient et compréhensif avec lui. C'est pour quoi il ne s'était pas empêché d'aller finalement le confronter en privé après un de ces meetings publics.

Quelles sont vraiment vos intentions ? Demanda-t-il tendu en essayant de garder la face. C'est une réelle lubie politique soudaine, avec une vraie intention répressive et hypocrite, ou toute cette campagne ne sert qu'à un plan secret et vicieux dont vous seriez totalement capable ?

Quelle retrouvaille de choc, en guise de première phrase. En allant le voir, Dick comptait se montrer responsable et ne pas y aller aussi direct, mais c'était plus fort que lui. En effet, toutes les qualités et vertus de Dick concernant la patience, la raison, et la compassion disparaissaient en sa présence.

Vous devriez vraiment réfléchir à la carrière que vous choisissez et à vos capacités de la mener, le prévint-il, doutant de sa capacité à se lancer dans la politique alors qu'il n'a jamais réussi à assumer une famille. Il y a déjà trop de politiciens véreux dans le paysage de Baiame pour en rajouter un incompétent.

Il leva les yeux au ciel, voyant l'expression de son visage qui ne le connaissait évidemment plus. Le plus triste c'est que je ne sais même pas si je suis vraiment un inconnu à "vos" yeux, souffla-t-il ayant du mal à savoir quand il mentait pour un plan tordu ou s'il était sincère. Il le savait parfaitement capable de mentir à propos de la malédiction, même envers lui.