S’il y avait une chose que j’aimais de mon métier à la plage, s’était bien le fait que j’étais tout près de l’eau, donc il y avait peu de chance pour que je me déshydrate. Ou pire encore. En plus, si un jour mon père se pointait sur cette île, il était à peu près sûr qu’il allait venir ici. Cette plage était la seule où les gens pouvaient aller à l’eau, et lui étant le dieu des Océans, il ne pouvait guère rester loin de celle-ci. Tout comme moi d’ailleurs. Lorsque j’avais vu que ce petit boulot était libre, j’avais sauté dessus, à mon éveil. Puisqu’avant ce dernier, je travaillais très loin de l’eau dans un café, qui n'avait aucun côté marin dans ce dernier. Et ma vie d’avant, cette fille que j’avais été si longtemps, ne savait pas nager ? Comme si le destin avait voulu rire de moi. Je savais très bien nager ! Une championne même. Je pouvais même contrôler ces étendues d’eau si quoi que ce soit de vraiment dangereux arrivait, dans la plus grande discrétion bien entendu. Je ne démontrais à personne les pouvoirs que je possédais, et ce même, si nagé en sirène, me manquait énormément. Mais je n’avais aucune manière sans danger d’être découverte de pouvoir nager de nouveau ainsi. Donc jusqu’à ce que je découvre une solution, je me contenais d’aller dans l’eau normalement.



Soupirant, j’observai l’étendue devant moi, espèrent voir quelque chose qui allait attirer mon attention. Non, je ne voulais pas. Pour une fois, j’aimerais juste voir, je ne sais pas quoi ! Un signe que mon père était sur cette île, ou un autre dieu n’importe lequel ! Je me fichais, je voulais simplement de la famille, même s’il ne venait pas du même monde que moi. Un dieu grec reste toujours pareil, d’une place à l’autre non ? Je finis par entendre une fois de plus des gens paniquer, ce qui me sortit de ma rêverie, pour observer un peu mieux autour de moi. C’est là que je le vis ce jeune homme qui semblait se noyer depuis un certain moment déjà. Dû à mon manque de concentration, j’avais presqu’oublié où j’étais. Pourquoi depuis un certain moment il y avait tant de personne qui ne faisait pas attention à ce qu’ils faisaient dans l’océan ? Non, pas que je ne pouvais pas sauver ces gens, mais parfois, ne pouvais-je pas avoir un simple petit moment à moi ? De la tranquillité ? Était-ce trop demander?! Je sautai donc de mon perchoir une fois de plus, en oubliant complètement de prendre la bouée de sauvetage, je n’avais pas de temps à perdre. J’accourus jusque dans l’eau, avant d’y plonger rapidement.




Avais-je usé un peu de propulsion sous l’eau, alors que personne ne me voyait ? Bien entendu ! Je ne pouvais pas perdre une seule seconde, la vie de ce jeune homme était en jeu. Lorsque je finis par être à sa hauteur, je passai mes bras autour de lui, n’ayant pas d’autres choix que le traîner par mes propres moyens à l’extérieur de l’eau. En finissant par le déposer sur le sable chaud, je replaçai enfin mes cheveux que je n’avais pas pris la peine d’attacher aujourd’hui, espèrent ne pas avoir d’incident de ce genre. Lorsque les gens se réunirent autour de nous deux, je grognai discrètement, avant de lever les yeux vers les gens.


- Éloignez-vous tous. Il a besoin de respirer. Bande de vautour !




Lorsque ceux-ci finis par s’éloigner, je pus enfin me concentrer sur le jeune homme, qui avait eu beau cracher de l’eau salée, il n’ouvrait pas les yeux pour autant. Devais-je lui faire le bouche à bouche ? Je n’étais plus sûr de moi en ce moment. Mais je devais avouer qu’il avait une belle gueule ce dernier, si je devais perdre mon premier baiser en ce jour, pour sauver la vie de celui-ci, je ne serais pas contre du tout ! Me penchant un peu vers lui, je vérifiais s’il respirait toujours. Par chance si. Alors pourquoi n’ouvrait-il pas les yeux ? Il n’avait sûrement plus d’eau dans ses poumons puisqu’il l’avait recraché quelques instants plutôt. Je me voyais mal lui faire le bouche à bouche s’il allait bien ! Posant une main sur le front de ce dernier, je ne fis que demander.


- Est-ce que vous m’entendez ?


S'il ne répondait pas, j'allais devoir user d'autre moyen pour le réveiller, et s'était bien cela que j'avais quelque peu peur.