tea spilling ; ft. peter p.

tu avances d'un pas pas très assuré.
ou plutôt assuré, mais plutôt boiteux. il faut dire que t'es pas spécialement dans un état très présentable, et les regards autour de toi s'offusque en te voyant passer la porte des urgences. il faut dire que t'es couverte de sang, une grande partie du tiens, mais pas que. chevelure blonde et colorés, parsemé de tâches rouges, rouge à lèvre dont il est difficile de réellement savoir si c'est la couleur du maquillage ou au contraire, de ce sang qui coule continuellement depuis ton nez, vêtement troués et tâchés, jambe que t'arrive plus à plier à cause de l'égratignure extrêmement douloureuse et à vive sur ton genoux. il te manque même une chaussure, il faut dire que ta petite aventure s'est pas super bien terminée, mais c'est pas d'ta faute si t'as un peu trop d'ennemi. ou que t'es une femme et que tu t'es juste défendue comme tu savais si bien le faire. honnêtement, t'avais une sale gueule mais les autre gars étaient dans un état encore plus dramatique : un avait même perdu un œil. t'étais pas certaine que venir ici était vraiment nécessaire, mais barbie avait insisté. après tout t'avais un deal avec elle : elle t'enfermait pas si tu lui fournissais tout ce que tu pouvais entendre. t'avais la chance d'être le genre de personne à qui on confiait pas mal de truc, que ça soit professionnellement parlant ou dans ta vie privée : parce que toi même t'étais pas un exemple à suivre. t'étais même tout l'inverse et c'est exactement ce qui te coutait parfois ta liberté, mais heureusement pour toi, commissaire barbie semblait vraiment t'apprécier un minimum. ou plutôt te tolérer mais t'avais l'impression que c'était le maximum qu'elle était capable de faire de toute manière.

tu t'avances jusqu'à l'accueil des urgences et tu esquisses un immense sourire, saluant alors les secrétaires qui semblent particulièrement surprise par ton physique qui montre que de toute évidence, t'as été violenté. à part peut-être une, relativement calme qui t'observe derrière sa frange un peu trop longue qui camoufle ses prunelles claires. tu l'aimes bien, parce qu'elle te pose pas un milliard de question, elle semble se préoccuper de son propre business mais à côté d'ça, l'autre secrétaire semble totalement perdre ses moyens et prononce des codes incompréhensible au téléphone. avant même que tu puisses capter ce qui t'arrive, t'es entraîné dans une pièce, quelques individus râlant sous prétexte qu'ils ont des soucis plus important que quelques coupures. la vérité, t'as probablement une comotion cérébrale, mais dans l'immédiat t'es relativement de bonne humeur. quoi qu'un peu fatigué. et affamé. comico barbie t'as même pas proposé un café, et c'est pas cool sachant qu'elle t'a gardé pas mal de temps au sein de commissariat pour un interrogatoire.

d'ailleurs tu bailles, bouche grande ouverte preuve que la fatigue commence à frapper. ce qui explique pourquoi t'es anormalement calme harley, d'ordinaire, tu serais plutôt l'genre à sauter partout. mais très vite, tu tires la langue de dégoût face au goût métalique du sang qui semble un peu trop imprégné ta langue. haussement d'épaule, suivi de tes jambes que tu balances dans l'vide. finalement tu t'lèves, ouvre le robinet et te penche pour te rincer la bouche et cracher le sang qui continue d'innonder ta bouche. puis tu t'rasseois, attendant simplement que quelqu'un vienne s'occuper d'recoudre tes quelques plaies.  

(c) mars.