Univers : L'Étrange Noël de Monsieur Jack (réécris, multivers noir)
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PUMPKIN KING
─ " But who here would ever understand that the Pumpkin King with the skeleton grin would tire of his crown, if they only understood. He'd give it all up if he only could. Oh, there's an empty place in my bones that calls out for something unknown. The fame and praise come year after year. Does nothing for these empty tears. ”
Age : aussi vieux que la fête d'Halloween elle-même.
Occupation : commissaire et médecin légiste de Novacrest City / fossoyeur à ses heures perdues à Baïame.
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“Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !”
─ Charles Baudelaire
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Sujet: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Lun 22 Juil 2024 - 23:15
Alors qu’au fond, j’espérais leur faire plaisir... Les fous ! Je souffre de leur incompréhension ! Voilà donc leur Noël ? Quand je pense que je voulais en fait leur offrir leur plus belle fête ! Voilà à quoi j’ai droit pour toute récompense...
Une chose était certaine ; Si demain tu ne fais pas les premières pages du journal de Novacrest City, ta tronche illustrera à merveilles les faits divers. Tu pourras alors te targuer d’avoir interloqué Mamie dans son canapé ou fait rire quelques jeunes gens accrocs aux tweets à sensation. Tu ne passais inaperçu et étrangement, tout le monde se poussait pour te laisser le passage. En changeant de trottoir.
Petit retour en arrière pour comprendre ta situation. Tu ressors d’une longue journée et ta nuit promet d’être encore plus longue. Cela faisait quelques jours que tu étais rattaché à une enquête. Une affaire de suicide. Le genre d’affaire que la police adore, car elle peut vite être mise au placard pour passer à autre chose. La procédure étant ce qu’elle est, tu as néanmoins la charge de faire identifier le corps par des proches du suicidaire et pratiquer une autopsie. Une fois la longue est pénible identification passée, où tu passes la plupart de temps à tendre nonchalamment la boite de mouchoir pour éviter qu’ils étalent leurs sanglots et leurs morves aux quatre coins de ta salle, tu avais minutieusement découpé la boite crânienne et en l’ouvrant, il y a un détail qui t’a interpellé. La balle n’avait pas traversé le cortex cérébral, mais il avait sectionné les nerfs oculaires. Ce qui n’est pas une blessure mortelle, bien qu’handicapante puisque difficile à soigner et coupant la vue à jamais.
En d’autres termes, ce type ne s’est pas tué tout seul, puisque derrière son crâne, tu avais vu qu’il avait reçu un choc. Il a reçu un coup de main, alors qu’il était déjà en train de pisser le sang partout sur sa moquette. Malgré tout expertise, tu t’es retrouvé mêlé à l’enquête sur le terrain et vous avez fait la rencontre de cette “âme charitable” qui l’avait aidé à trépasser. Course poursuite classique, tu es terriblement léger et donc, terriblement rapide parce que tu as moins de chaire à porter et tu t’es retrouvé dans une position agréable. D’un parce que tu ne parvenais pas à lui faire peur et ta petite fierté personnelle s’est retrouvée entacher, mais de deux, en voulant se défendre il a saisi une hache et il t’a découpé le bras. Nul besoin de dire que tu étais dépité sur l’instant. C’est en voyant que tu ne bronchais pas malgré un bras en moins et à pisser le sang, que l’individu a pris peur et là, il s’est senti poussé des ailes et s’est envolé loin. Très loin. Tu n’avais plus le cœur à courir et tu as dû filer à ton tour pour éviter de rendre des comptes à ton coéquipier.
Tu t’es tout de même permis une étape à ta morgue pour récupérer de quoi conserver ton bras et rendre ta traversée des rues de Novacrest un peu moins “hardcore” pour un public non-averti. Promener ton propre bras détaché et décharné en laisse, ce n’est pas chose qui te choque. Tu balançais bien tes propres côtés à ton chien pour qu’il joue avec. Ce n’est pas le cas de tout le monde ici.
C’est la première fois que tu mets les pieds dans un hôpital. Ça parait incroyable, mais ça ne l’est pas tant. Tu n’as besoin qu’on te soigne d’ordinaire. Tu ne sais même pas ce qu’est la douleur ou la maladie. Ce qui t’a fait décider de venir, c’est que tu n’avais pas le courage de le faire toi-même, tout simplement. Tu étais un peu dans la même optique que si tu te rendais au restaurant par manque de courages pour cuisiner. Tu te présentes à l’accueil et tu demandes sobrement : « J’aurais besoin qu’on me rafistole. Faut que j’aille où ? » Il y a un blanc. Tu vois les deux hôtesses à l’accueil qui sont abasourdies. Qui ne savent pas quoi dire devant un type au teint cadavérique, avec un bras en moins, une glacière et aucun signe de souffrances visibles. Tu soupires devant ceci : « C’est pour ça que j’venais pas avant… J’vais me débrouiller. » Tu quittes le comptoir et tu commences à t’engouffrer dans les couloirs en regardant les pancartes. Tu voies “urgences” et tu hésites ? Ce n’est pas vraiment une urgence. Tu peux attendre, même si l’illusion pour ta crédibilité montre à tous que tu es en train de te vider de ton sang. Ça fait une bonne demi-heure que tu marches ; c’est un des indices qui montre que non, ce n’est pas une vraie hémorragie.
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Marco Newgate
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Ven 2 Aoû 2024 - 22:19
L'heure est suffisamment tardive pour subir les regards accusateurs de ses collègues : "Rentre chez toi, Marco. On prend la relève." Chaque nuit, c'est la même chanson, mais ce sont toujours des sourires pleins de reconnaissance qu'il reçoit lorsqu'il insiste pour rester. Il a passé des nuits entières à se battre, sans sommeil, des nuits à regarder les étoiles en pensant aux défunts, larmes aux yeux, loin de ses nakamas. Ce n'est pas une nuit de dur labeur qui l'entraînera dans la tombe ! L'hôpital est particulièrement animé ces derniers temps, et le service des urgences menace d'exploser à chaque instant ! Il faut courir, évaluer la gravité des situations, et prendre des décisions décisives. Entre deux patients, il réussit cependant à envoyer un message à son père.
" Je rentre tard cette nuit, ne m'attend pas. — Marco."
Mais la réponse qui suffirait à calmer ses inquiétudes ne vient pas. Il essaie de ne pas s'en vouloir, mais que se passerait-il si son père avait un problème ou un accident en son absence ? Il sait sa santé fragile, mais à quel point ? Il est sorti de l'hôpital récemment. Cependant, Marco n'y pense plus, la culpabilité sera ailleurs ce soir, quand il sera impuissant face aux patients qu'il ne pourra sauver, encore. Il s'interdit d'utiliser son pouvoir ici, une règle qu'il s'impose mais qu'il transgresse parfois quand il flanche. Il est en train de recoudre un jeune homme à l'arcade quand son petit téléphone de service vibre dans sa poche : l'accueil. Il confie sa besogne actuelle à un assistant et disparaît dans le couloir. Une voix un peu paniquée lui répond, mais Marco comprend l'essentiel. "...et il est ensuite parti vers votre service, le bras dans une glacière! Nous avons appelé la sécurité..." Il note tous les détails dans un coin de sa tête pour se faire un petit portrait de robot. « Ca n'est pas nécessaire. Vous pouvez rappeler la sécurité. Inutile de faire du grabuge, n'est-ce pas? Je prends le relais, merci. » Son sourire peut s'entendre à l'autre bout du fil et ils mettent fin à la conversation.
Il s'éclipse et arpente le service des urgences : cet étrange individu est arrivé il y a une demi-heure. Avec un bras amputé, il ne devrait pas aller bien loin, et avec un peu de chance, quelqu'un l'aurait déjà pris en charge. Alors Marco se renseigne. « Je cherche un patient récemment admis... Amputé, mais je n'ai pas son nom. » Les collègues qu'il vient de croiser lui répondent négativement. Il poursuit sa recherche, avant de finalement tomber sur lui quelques couloirs plus loin, à un angle. Il manque d'ailleurs de lui rentrer dedans ! « Ah ! Vous voilà ! Je vous cherchais. » Son regard oscille entre le bras manquant et le visage du patient. « Je vous reconnais, vous êtes médecin légiste, n'est-ce pas ? » Marco sourit, son visage reste doux et serein. « Marco. On s'est déjà croisé et... dites donc, qu'est-ce qui vous est arrivé ? » D'un petit mouvement de tête, il désigne le bras manquant, d'où du sang semble encore s'échapper. « Comment se fait-il que vous soyez toujours debout, à feindre l'indifférence ? » Sa curiosité est piquée, il n'a jamais vu telles prouesses. « Venez, je vais m'occuper de vous. » Il ne faudrait pas que d'autres patients ou le personnel se laissent envahir par la panique. Ce n'est pas tous les jours qu'on croise un amputé ensanglanté qui paraît au top de sa forme !
Marco l’emmène dans un sas avant une salle d’opération. « Laissez ça, je m’en occupe. » Il désigne la glacière. « Installez-vous, je reviens dans une minute. » Il ne lui demande pas de se changer, même si la salle est stérilisée, car malgré son apparence insensible à la douleur, Marco sait que le temps joue contre la glacière et son contenu. S'il peut sauver ce bras, il le fera !
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Dim 4 Aoû 2024 - 0:00
Alors qu’au fond, j’espérais leur faire plaisir... Les fous ! Je souffre de leur incompréhension ! Voilà donc leur Noël ? Quand je pense que je voulais en fait leur offrir leur plus belle fête ! Voilà à quoi j’ai droit pour toute récompense...
Tu n’étais pas idiot au point d’espérer ne pas nourrir les potins du jour entre ces deux dames, ni même que ton arrivée continuera d’être discrète. Tu arpentais les couloirs de cet hôpital et tu avais fini par te décider. Tu avais pris le mot “urgence” aux pieds de la lettre, persuadé qu’en t’engouffrant dans cette direction, tu pourras ressortir plus vite. Tout du long de ton parcours dans ce dédale blanc, tu te jures néanmoins que tu n’en resteras pas là. Ils ont beau t’avoir demandé de rester sage, tu ne peux malheureusement rien leur promettre. Rancunier ? Non. Cela dit, ne dit-on pas “œil pour œil, dent pour dent” ? Tu le retrouveras, ce garnement et tu peux assurer qu’attraper le premier bateau pour se rendre loin en transatlantique ne lui suffira pas pour te fuir et que rien ne t’empêchera de le jeter par-dessus la balustrade, sur le quai, si pied sur un navire aura-t-il réussi à poser.
Cela s’agite tout autour de toi, mais va savoir pour quelle raison, tu ne croises personnes. Les rares infirmières que tu parviens à croiser prenne une couleur de peau plus blanche encore que leurs blouses et elles te fuient. Comment leur en vouloir ? Tu as des allures de malfrat étrange, peut-être même de trafiquant d’organe, à te balader ainsi dans le service avec ta glacière. Si podium il y en salle pause, tu auras probablement décroché la première place des étrangetés du jour pour eux. Tu aurais pu te promener encore longtemps ainsi, si tu n’avais pas croisé un médecin. Ou un infirmier, tu l’ignores encore. Tu espères simplement que ce n’est pas un faux employé de cet hôpital, chose qui te traverse l’esprit en voyant son attitude aussi calme par rapport au restant croisé précédemment. « Il semblerait que nous soyons deux dans ce cas. Ravi de croiser une personne suffisamment calme et professionnelle pour ne pas s’alarmer. Je vous serrais bien la main, mais celle qui me reste est prise, navré. » Soulagé, tu te montres un peu plus agréable. Même si la familiarité est partagée, tu n’as malheureusement pas une aussi bonne mémoire que lui. Pourtant tu croises certainement beaucoup moins de visages aux quotidiens que cette personne, alors on pourrait jeter cela sur une mauvaise foi de ta part.
« C’est bien cela. Vous avez bonne mémoire. Quant à ça ; dur d’expliquer. Disons que c’est l’une des raisons pour laquelle je me tue à dire à mes supérieurs qu’il ne faut pas m’envoyer sur le terrain, mais c’est comme pisser dans un violon alors … » Tu hausses les épaules nonchalamment. Tes vieilles articulations ne sont plus faites pour les courses-poursuites à tout vent dans les rues et malgré toutes tes bouteilles passées jetées à la mer en chanson, on continue encore maintenant, même dans un monde différent, de ne pas écouter tes demandes. « J’ai mes petits secrets. » Tu n’allais pas lui dire ainsi, en plein milieu des couloirs, que cette apparence n’est qu’un masque et qu’en vérité, tu n’as jamais été vivant. Tu es mort depuis bien avant ta naissance. Une allégorie créait par la foi d’autrui en la fête d’Halloween, qui a fini par développer sa propre personnalité et sa conscience.
Une chose est sûre, tu ne te fais pas prier pour le suivre. Tu as enfin trouvé quelqu’un prêt à s’occuper de toi, tu ne comptes le laisser filer. Tu ne cherches même plus à feindre l’indifférence, tant tu sembles pressé de te débarrasser de cette fichue glaciaire et de retrouver tes deux bras aux bons endroits.
Tu entres dans le sas et puisque c’est un lieu nouveau pour toi, tu ne cherches à jouer les rebelles. Tu t’exécutes et tu t’installes en t’asseyant simplement sur la table d’opération. Tu profites de cette minute d’absence pour “activer” ton bras à distance. Si tu choisis d’embrasser ton destin et d’accepter de faire toucher par un individu autre que toi-même, tu ne comptes pas non plus rester sans rien faire. La glaciaire laissée dans un coin commence à s’agiter d’elle-même et finalement, grâce à un mouvement de levier, ton bras finit par en sortir seul. Cependant celui-ci détaché du reste de ton corps est décharné. Il n’y que tes os, pas une seule touche de chaire ou de peau, mais un tissu noir rayé, usé, qui a tout de même la décence de couvrir un minima ce morceau de squelette. Tu articules tes phalanges détachées du reste comme si les nerfs disparus et sectionnés étaient toujours là, reliés et tu commences le fait se rapprocher de la table, jusqu’à pouvoir le poser. Lorsqu’il revient finalement vers toi, tu le regardes et tu dis simplement : « Prenez votre temps, voilà bien des siècles qu’il a cessé de se décomposer et qu’il est déjà mort. Vous êtes bons avec un fil et une aiguille ? » Dans le fond de ta voie, il y a un soupçon de rire. Tes petits secrets, donc. « On s’est croisé où, déjà ? Certainement pas ici, à l’hôpital. Je n’y viens jamais. Je n’ai pas besoin, en vérité. Mais comme ma journée a été longue, je n'ai pas le courage de m'en occuper moi-même et en plus, le suspect a filé après m’avoir coupé le bras. Dire que je le tenais… »
Tu n'auras même pas le plaisir de le coffrer ce soir pour te consoler.
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Dim 18 Aoû 2024 - 16:11
Marco se retire un moment dans une pièce à part pour se préparer minutieusement. Il enfile une tenue propre et stérile, se lave les mains à plusieurs reprises, et met des gants. Tout en se préparant, il réfléchit à la meilleure manière de procéder. Peut-être serait-il préférable d’appeler de véritables chirurgiens ou au moins d’avertir son équipe pour qu’ils puissent l’équiper correctement. Ce n'est pas tous les jours qu'on doit traiter une amputation, et encore moins celle de quelqu'un comme Jack. Mais, après réflexion, Marco décide de rester seul. Il a une idée précise de ce qu'il doit faire pour remettre ce bras en état et il préfère travailler sans interruptions ni témoins. Bien que des rumeurs circulent à son sujet, il les chasse habituellement d’un rire léger, préférant ignorer les spéculations. À son retour, il constate avec surprise que la glacière est déjà ouverte et que le bras repose sur la table d'opération. Cela pourrait lui faire gagner du temps, pense-t-il. Mais le temps n’est peut-être pas ce dont il a besoin, étant donné la remarque de Jack. « Mort ? Comme vous, peut-être ? » Marco pose la question avec un sourire détaché, presque amusé. « Je n’ai pas de talent particulier pour la couture, mais faites-moi confiance. » Après tout, s’il y a bien un pirate en qui on peut avoir confiance, c’est bien lui.
« Inutile de vous allonger, restez simplement assis. » Marco s’installe à côté de Jack sur la table d'opération, trouvant cette position assise plus pratique pour ce qu'il a prévu. À ses côtés, il a disposé une petite desserte contenant divers instruments. Bien qu'il n’en ait besoin que de quelques-uns, il préfère être prêt à toute éventualité. « Il y a quelques jours... Peut-être une semaine ou deux ? » commence-t-il en nettoyant soigneusement l’extrémité du bras et l’épaule de Jack. Il redresse les vêtements pour mieux examiner la zone, notant que la physiologie de Jack semble différente de ce qu’il a déjà vu. Mais Marco est habitué à la diversité des cas. « C’était un accident de la route. Nous n’avons rien pu faire, il était déjà trop tard. Vous êtes arrivé pour déclarer les circonstances et l’heure du décès. » Même si le bras est déjà mort, comme Jack l’a indiqué, Marco reste méticuleux dans sa préparation en prenant son temps. Il n’a jamais eu à s’occuper d’un cas comme celui-ci auparavant, alors il préfère être prudent, même s'il ne risque rien à commettre des erreurs visiblement. « Ce jour-là, ce n’était sans doute pas le moment pour les présentations. Mais si je vous propose aujourd'hui de boire un verre un jour où vous êtes libre, j’espère que ce n'est pas inapproprié. » Un léger rire s’échappe de ses lèvres tandis qu’il repose les instruments qu’il tenait. Il attrape une aiguille, mais, de manière surprenante, il ne prend pas de fil ! La partie la plus intéressante peut enfin commencer, bien que Marco préfère garder pour lui que c’est une expérience pour lui.
Peut-on réellement soigner ce qui est déjà mort ? Quelles sont les limites du pouvoir du Phoenix ? Marco saisit le bras de Jack, le positionnant avec soin contre son épaule. « Essayez de ne pas bouger, ou faites-le moi savoir si quelque chose vous gène-yoi.» Sa voix est d'une douceur unique à lui, alors qu'une petite flamme bleue apparaît entre son pouce et son index. Elle se transforme en un fil délicat qui s'insère dans l'aiguille, tandis qu'il perce le premier trou. Puis le second. Et enfin le troisième. L'aiguille, fine comme un fil de soie, pénètre la peau de Jack avec une sensation nouvelle pour Marco. Mais pour l'instant, cela semble fonctionner ! Il n'y aura ni fil ni cicatrice, si tout se passe bien. Sa main, tenant le bras, est également entourée d'une flamme bleue protectrice. « Donc, on vous a tranché le bras ? » La tâche nécessitera encore quelques minutes, alors autant engager la conversation. « Je ne savais pas que vous vous adonniez à des enquêtes criminelles. Y a-t-il autre chose à savoir sur vous, Jack ? » Tandis qu'il travaille, Marco se remémore leur rencontre avec un sourire, même si Jack semble l'avoir oubliée.
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Mer 21 Aoû 2024 - 14:03
Alors qu’au fond, j’espérais leur faire plaisir... Les fous ! Je souffre de leur incompréhension ! Voilà donc leur Noël ? Quand je pense que je voulais en fait leur offrir leur plus belle fête ! Voilà à quoi j’ai droit pour toute récompense...
Après ton petit tour de passe-passe, tu patientes assis sur la table et tu ne fais rien de plus. De ta main libre et encore reliée au reste de ta carcasse, tu sors ton téléphone de ta poche. Tu regardes d’éventuelles notifications et tu remarques que ton comparse, avec qui tu as partagé la mésaventure de la course poursuite, t’a envoyé un message. Vas-tu répondre ? Oui. Par un soupir, en rangeant le téléphone et en ne lui laissant qu’un “vu” gris sur fond noir, sous la bulle de son propre message, en guise de signe de lecture. Une prise de tête s’annonce dès que tu sortiras d’ici, alors tu pars dans l’optique de trainer. Tu as tout ton temps, contrairement à ces mortels. Un flot de minutes dont tu ne sais pas quoi faire. Le médecin revient et tu as la tête dans la lune. Tu réfléchis, tu te déconnectes de cette réalité. Tu ne fais pas semblant de ne pas l’avoir entendu, tu as réellement fait abstraction de ton environnement et de ses sons. Une baisse de moral se fait sentir dans tes vieux yeux. À quoi tu en es rendu ? À quoi joues-tu ? Il semblerait que la lassitude générale de ta mort vivante te rend feignant, t’adoucit également. Tu aurais pu régler le problème à l’instant où tu as croisé ce coupeur de bras.
Tu aurais pu être le premier à lui sectionner ses membres. Les jambes en premiers pour handicaper sa course, puis les bras pour priver les dernières méthodes de lutte. Un frisson de plaisir te traverse l’esprit en imaginant ses yeux exorbités par la terrifiante réalité qui l’aurait frappé. Celle de s’être attaquée au pire. Rien que pour ce regard, pour voir son évolution dans les nuances de terreurs, tu lui aurais laissé sa tête et son tronc, gardant ainsi le cerveau et le cœur en bon état. Tu l’aurais presque supplié de ne pas sombre tout de suite dans l’inconscience, afin qu’il puisse observer ses propres tripes et qu’il y goutte.
Définitivement oui ; tu t’adoucis avec le temps.
Ta cruauté a été amoindri, car le chagrin ne la nourrit plus. Tu as mis fin à ton univers pour une bonne raison ; tu ne le supportais plus. Tu ne supportais plus toute cette douleur et cette haine qu’il t’infligeait constamment, dans l’indifférence des autres vies de celui-ci. De ces autres fourmis. Elle s’amoindrit, parce que ton esprit est plus reposé ici, dans ce drôle de monde aux maisons bien trop hautes pour voir la pleine lune.
Peut-être une semaine ou deux ? – « Hm ? » Tu reviens. Tu réattéris. De quoi parle-t-il ? Cela te revient assez vite. La première rencontre, celle que tu as occulté dans ton esprit. Elle te revient sous forme de flash dans ta mémoire au fur et à mesure qu’il l’a décrit. Tu te redresses alors un peu en remettant ta colonne vertébrale droite et tu reprends le cours de la discussion. « C’était ennuyant. Cela doit être pour cette raison que je n’en ai gardé aucun souvenir. Ce genre de situation, c’est uniquement pour la paperasse. » Les accidents de la route. Il n’y a rien de pire selon toi, avec les addictes cherchant leur limite, que ce type de cadavre. Rien à étudier. Juste un idiot qui a manqué d’attention, à emballer dans un sac. Tu l’écoutes et il y a un fond de rire cruel dans ta voix : « Je l’ignore. Ça aurait pu rendre mon déplacement plus intéressant. Il n’est jamais trop tard cela dit. J’ai appris à aimer le café, même si la caféine n’a aucun effet excitant sur moi. J’aime juste le goût. » Un aveu et une acceptation à demi-mot. Si la cruauté avait éclairé l’élan de ta réponse, elle s’est dissipée pour quelque chose de plus enfantin. C’est là toute la complexité pour te cerner ; tu peux être aussi cruel que le plus terrible des monstres, l’homme le plus apathique qui soit, la seconde d’après tu peux avoir l’attitude d’un enfant dans le corps d’un vieillard.
Yoi ? Qu’est-ce que c’est ? Le cri d’une mouette ? Cela t’interpelle en tout cas. Un temps suffisant pour le laisser débuter son opération. Tu le voies prendre son aiguille sans fil et tu es perplexe quant à la suite, mais intrigué. Il est malin et perspicace, ayant bien compris que le banal fil de couture n’est que du rafistolage. Là, il saisit son aiguille pour bel et bien fixer ce qui ne peut pas être fixée par des tendons et des ligaments, à l’aide de curieuses flammes bleues. « Ça chatouille. » Souffles-tu en retenant des gloussements d’outre-tombe à glacer le sang des plus fragiles d’esprits.
Surpris par ta propre réaction, toi-même n’ayant jamais songé à ce que tu sois chatouilleux, tu reprends alors pour combler sa curiosité. « En effet. J’ai manqué de vigilance. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi … virulent. J’aurais peut-être moins perdu mon temps à me taire et à laisser la police classer l’affaire en suicide. Quel est le plus cruel selon vous entre ; faire éclater la vérité, perdre un bras, mais appréhender le suspect et qu’il finisse ses jours enfermés dans une petite boite entre quatre murs, seul. Ou le laisser courir, ronger son propre esprit jusqu’à la culpabilité et attendre qu’il se fasse sauter lui-même la cervelle, car il ne supporterait plus la mort sur sa conscience ? » Simple curiosité. Tu ignores toi-même la réponse, tu es si détaché par rapport à ce problème. Tu as une autre vision, puisque tu as été le meurtrier et maintenant, dans cette vie, tu es la justice. Son intermédiaire du moins.
Une position délicate, dans laquelle il est facile de se perdre dans la confusion en somme. « Moi-aussi. Je dois être trop perfectionniste. Je n’aime pas le travail bâclé et puis je trouve le rapport des vivants avec la mort fascinant. Cette peur primaire de mourir, alors qu’ils ne connaissent même pas la suite. Je saisies toutes les opportunités qui peuvent me permettre d’observer et si vous voulez tout savoir, j’enterre les cadavres. Je suis aussi le fossoyeur de Baïame. L’activité en pleine air, ça fait me fait du bien. Ça entretient mes vieux os. »
Vu sous cette angle …
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Jeu 12 Sep 2024 - 17:11
L’aiguille glisse avec une fluidité, sans qu'il ait besoin de faire le moindre effort. Ses gestes sont à la fois lents et précis. Marco n’est peut-être pas le couturier le plus talentueux, mais en tant que médecin, il excelle. Et bien qu’il ne soit pas le chirurgien le plus renommé de l’hôpital, il fait des merveilles dans ce cas précis. Il penche légèrement la tête, curieux de constater que la manip' semble provoquer un léger chatouillement chez Jack. C’est bon à savoir, mais ça ne semble pas déranger son patient, qui continue à discuter. Au moins, Jack reste immobile, ce qui permet à Marco de maintenir le rythme sans précipitation. Plus il prend son temps, meilleur sera le résultat sans doute. « On ne sait jamais vraiment comment quelqu'un va réagir face à ses erreurs. Certains s’effondrent, d'autres se relèvent... La solitude de l'enfermement et le regret peuvent-ils être des formes de châtiment cruelles ? D’un autre côté, laisser quelqu'un errer avec sa propre culpabilité jusqu'à ce qu'il se détruise peut également être un lourd fardeau... Quant à la vérité, il n'y a pas de réponse simple j'imagine. » Marco n'a pas la réponse à cette question, il hausse légèrement les épaules. Autrefois, il n'avait pas cherché à se venger de la mort de Thatch, laissant Teach vagabonder à sa guise. Ce n’est que lorsque ce monstre lui a arraché Barbe Blanche et Ace qu'il a ressenti le besoin de se venger, de lui offrir une fin tout aussi cruelle. Mais il a échoué, et on lui a pris tout son équipage.
« La peur de mourir, c’est souvent parce que les gens s'accrochent à ce qu'ils ont. Ça fait partie de ce qui nous rend humains, tu ne penses pas ? » Marco offre ses flammes, son pouvoir, à Jack, et son ton devient plus intime, plus familier. « Fossoyeur, hein ? Pour ma part, la mort m’a toujours nargué. Quoiqu'il en soit je pense que l’essentiel, c’est de trouver ce qui nous donne la paix intérieure. » Un frisson désagréable traverse Marco, tandis que ses mains continuent à œuvrer. Son travail progresse bien, mais une part de lui ne peut s’empêcher de songer à la mort, à ce qu’elle signifie pour lui. Il pourrait théoriquement tout arrêter, couper ses pouvoirs en plongeant dans l'océan. Mais il a, lui aussi, peur de mourir. Parce qu’avant d’être un phoenix qui renaît toujours, Marco est avant tout humain. « J’avais une famille. Et je suis le seul survivant… enfin, c’est ce que je croyais. Cet archipel semble vouloir me rendre ce que j’ai perdu. Mais si l’occasion de me venger se présente, je la prendrai peut-être. » Un léger sourire ironique effleure ses lèvres, tandis qu’il tire la langue un instant. « Ton suspect... Je ne sais pas ce qui serait le plus cruel pour lui. Mais l’homme qui m’a tout pris… lui, il ne mérite que la mort. Rêves, liberté, tout ça, il n’en est pas digne. » Sa voix s’éteint un moment, il repense au passé. C'est ça d'être un pirate, il a joué et il a perdu.
« J’ai presque fini, encore un peu. » Marco s’applique à faire les derniers points, transformant ce bras mutilé en un lointain souvenir. « Si tu creuses des tombes pour enterrer les morts, c’est peut-être parce que tu cherches à te reconnecter à quelque chose, non ? Même si tu donnes l’impression d’être détaché, il doit bien y avoir une raison qui te pousse à continuer. Sinon, pourquoi faire tout ça ? Entretenir tes ‘vieux os’, ça passe aussi par le cœur et l’esprit, pas juste le corps. Mais si tu as besoin de rafistoler quoique ce soit, n'hésite pas à revenir me voir.»
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Ven 20 Sep 2024 - 14:43
Alors qu’au fond, j’espérais leur faire plaisir... Les fous ! Je souffre de leur incompréhension ! Voilà donc leur Noël ? Quand je pense que je voulais en fait leur offrir leur plus belle fête ! Voilà à quoi j’ai droit pour toute récompense...
Tu le laisses triturer ses fils. Immobile, tu restes même silencieux, si bien que c’est à se demander si tu es encore parmi nous. Tu l’es, mais tu écoutes. Une réponse qui ne tranche pas, mais qui permet de nourrir ta propre réflexion. Ce que tu recherches, c’est la façon la plus marquante de punir cet individu tout en restant dans la légalité. Tu ne voudrais pas te mettre à dos tes collègues et finir en prison. Tu tiens trop à ton petit confort pour cela. « La solitude et l’enfermement sont des châtiments sous-estimés. Ce qu’il y a de cruel, c’est qu’ils deviennent fous bloqués avec leur propre pensée. Il n’y a nulle autre opinion à confronter pour brasser ses idées. Nulle voix pour remettre dans le droit chemin, pour conseiller. C’est une longue agonie psychologique. Cela me plait, va pour cette option. » D’autant que ton amour propre en aurait pris un coup si tu avais laissé couler et que tu n’avais rien dit.
Maintenant que ton bras en a fait les frais, tu ne voudrais pas que tous tes efforts soient jetés à la poubelle, simplement à cause d’un manque de courage flagrant.
Tes airs ailleurs sont aussi illusoires que ce visage, cette peau, cette chaire et ces muscles. Bien que tu ne le regardes pas, tu as suffisamment entendu et subi des tourments pour reconnaître la trace de l’expérience dans un récit. La curiosité morbide te motive, ton apathie acquise t’empêchant de pleinement compatir, tu glisses une question furtive ; « Est-ce une excuse, que j’entends ? » Tu ignores temporairement la question quant à l’humanité de chacun, car tu n’as pas de répartie immédiate. Tu laisses couler, tu fais mine d’être sourd. Il y a pourtant des airs rieurs, dans cette même question. Pas de moqueries. De l’amusement face à l’innocence. « Tu n’es pas prêt de pardonner à cet homme, mais ne lui donne pas la mort. Si tu souhaites le priver de ses rêves, de sa liberté ; détruit ses convictions et ses possessions, enfermes-le à jamais. Lui donner la mort, ce serait lui offrir une liberté plus grande encore qu’un mortel possède avec une enveloppe charnelle. Mérite-t-il d’avoir un tel privilège ? » Du peu que tu en as entendu via cette description rancunière ; non.
« Quant à ce qui fait l’humain, à vrai dire je l’ignore. Je ne peux pas répondre à cette interrogation. Je n’ai pas cette humanité. Ou du moins, je ne suis pas certain qu’on ait songé à me doter de ce qui est définie comme telle. Cela dit, vous ne semblez pas savoir vous-même ce que c’est, alors rien ne garantit que je n’en sois dépossédé. » Tu l’as perdu en cours de route. Ils te l’ont fait perdre, à cesser de croire en l’insouciance, à perdre leur vision enfantine des monstres, pour créer leurs propres cauchemars. Ils se sont perdus dans l’individualisme et l’isolement, la violence gratuite et la curiosité morbide. Tu t’es adapté, parce que leur foi t’a changé. À changer les codes de l’esprit d’halloween que tu étais pour en faire un véritable cauchemar. Ils criaient à chacune de tes apparitions, car ils savaient que leur heure était venue. Malgré l’ignominie, le crime sanglant ; cela nourrissait la curiosité d’autrui, divertissait la peuplade et l’amusait même.
C’était amusant pour l’humanité ; le carnage et les scandales.
Même si ce n’est pas totalement fini, tu t’amuses à remuer les doigts de ton bras reconnecté. « Quelle efficacité. Je n’avais jamais vu de flammes semblables, bien que je reconnaisse les propriétés curatives d’un phénix. J’étais convaincu qu’il fallait des larmes en revanche. » Dis-tu avec détachement, sans aucune arrière-pensée. C’est un constat plus qu’une remarque vicieuse, mais tu es ravi et comblé d’avoir pu trouver quelqu’un capable de te rafistoler convenablement. « Sans doute … » souffles-tu avec un air mélancolique. Marco te pousse indirectement à y réfléchir, et ta seule piste s’est ta volonté de retrouver ton enthousiasme passé. Ton esprit de festivité et l’émerveillement que tu avais, lorsque les plus petits êtres vivants allumés des torches dans des citrouilles pour animer ton esprit à travers leurs lanternes sculptées. « Je continue, parce que je ne peux que continuer. Il y a cependant quelque chose que je cherche. Je suis l’esprit d’Halloween, le roi ; son allégorie. J’ai passé des années à chanter, à divertir, à insuffler la joie terrifiante dans le cœur des enfants. Chaque année, à la même date, c’était la même routine et je m’en suis lassé. J’ai chanté mes complaintes au clair de lune sans qu’elles ne soient entendues, puis j’ai perdu l’étincelle. Je cherche cette flamme qui m’a animé durant des siècles. Je ne sais plus ce que c’est. »
Au fil de ton récit, de cette réponse qui n’est pas plus fournie que celle concernant la vérité plus tôt de la part de Marco, la pièce change autour de vous. Une obscurité totale gomme toutes les formes et tous les meubles, jusqu’à l’espace lui-même, avant qu’un cimetière n’apparaisse. De très vieilles tombes au milieu desquelles se dresse un mont tortueux faisant ombrage à une lune énorme et ronde. La table d’opération est devenue une stèle sur laquelle tu es assis nonchalamment. Un paysage sombre, ténébreux et morbide, mais qui s’éclaire petit-à-petit. Des silhouettes apparaissent, petites et grandes, enfants et adultes, venus déposés des lanternes sur les tombes, ainsi que des fleurs et quelques bonbons venant de maladroits. Le paysage jusqu’à lors triste se drape dans une lumière intime et chaleureuse, comme si tout plein de petites étoiles venaient d’illuminer la terre battue par les passages et la nature.
Tu balayes l’air de la main et soudain, l’illusion se dissipe. Tu soupires et tu ne prononces pas un mot. « Je devrais y aller. » Tu en as déjà trop dit. « J’ai pris bonne note de ta proposition et je n’hésiterais pas. Cela étant, je préférais mes membres, donc je propose plutôt un café ou une pizza pour la prochaine fois. »
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Sujet: Re: pas d'bras, pas d'chocolat • ft. marco Dim 22 Sep 2024 - 19:54
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« Je n'ai jamais vraiment essayé. » dit-il en tirant la langue avec innocence. « Je ne voudrais pas qu'on essore mes larmes si ça vient à se savoir. » Être immortel est déjà un fardeau en soi, il n'a pas besoin d'être traité comme une curiosité scientifique. Ses larmes n'ont toujours été que l'expression de ses émotions : tristesse, douleur... Il n’a jamais envisagé qu'elles pourraient avoir une utilité autre. Quand on est le seul phénix de son monde, on préfère garder certains secrets bien enfouis. Heureusement, le Paternel l’a accueilli dans sa famille sans jamais chercher à exploiter ses pouvoirs à des fins sournoises. Il remercie chaque jour Barbe Blanche pour ça. « J'ai fini. » lance-t-il joyeusement en abandonnant l'aiguille sur le plateau à côté d'eux. Il écoute le récit de son compagnon, se demandant s'il pourrait vraiment considérer Jack comme un ami ? Peut-être bien. « Halloween... Je ne connaissais pas avant d'arriver ici. Je ne l’ai jamais vraiment fêté. » Il sourit en repensant aux événements. « Je vois déjà suffisamment d'horreurs ici ! Et puis mon père fait fuir les gamins qui osent s'aventurer jusque chez nous. » Il rit doucement. « Avec sa carrure, il fait plus peur que n’importe quel monstre... alors qu’il achète des bonbons chaque année pour les enfants. Mais bon, ils n’osent jamais frapper à notre porte. »
L’illusion envahit doucement la pièce, effaçant les frontières entre le sol, les murs et le plafond. Le mobilier s'efface également dans la pénombre . Marco se relève lentement, intrigué, faisant un tour sur lui-même tandis que le décor change à nouveau. Devant ses yeux, des tombes apparaissent, et des silhouettes déposent de petites lumières sur le sol. Une vague de mélancolie le submerge mais il hésite. Est-ce réellement son propre sentiment ou est-ce qu'il ressent ce que Jack éprouve ? Peu importe finalement car cette lourdeur disparaît tout à coup en même temps que l’illusion. Restant un instant figé, les mains posées sur ses hanches, il laisse échapper un léger soupir. « J’ai perdu mon étincelle, moi aussi. Pendant un temps. Mais je l’ai retrouvée parce que j’ai compris que je devais avancer, continuer. » Il tourne la tête vers Jack. « Tu es l’esprit d’Halloween si j'ai bien compris ? » Il s’arrête un moment, pensif. « Mais même l’esprit d’Halloween peut se réinventer, non ? Tout comme un phénix renaît de ses cendres, peut-être que c’est le moment pour toi de laisser cette ancienne version de toi-même brûler et d'en créer une nouvelle ? » Avec un haussement d'épaules, Marco retire sa blouse et ses gants, les pliant soigneusement comme à son habitude. Il sourit, ses yeux brillants d’un optimisme sincère. « En tout cas, cette flamme que tu cherches... je suis convaincu qu’elle brûle encore quelque part. » Ses yeux examinent de loin l'épaule de Jack.
« Je ne te retiens pas plus longtemps. » La flamme a disparu, sans laisser la moindre trace. Le bras de Jack semble à nouveau en parfait état, fonctionnel comme avant. « Ah, j’allais oublier ! » Marco se tourne vers lui, un sourire en coin. « Ne parle à personne de… moi. » Débarrassé de sa tenue un peu encombrante, il repose ses mains sur ses hanches, l’air détendu. « Moi aussi, j’ai mes petits secrets. » Il avait révélé bien plus de choses sur lui-même qu’il ne le pensait, mais quelque chose lui disait qu’il pouvait faire confiance à cet homme. « Je ne te raccompagne pas, j’ai encore des choses à régler ici. Mais on se reverra, Jack ! » ajoute-t-il avec un petit signe de la main, marquant ainsi son au revoir, avant de se retourner pour vaquer à ses occupations.