(( anakin )) — .･✧ you're a part of a legacy.

avant aujourd'hui BEFORE 41 BBY Quand elle fut questionnée par Qui-Gon Jinn au sujet du père biologique d’Anakin, Shmi Skywalker affirma qu’il n’y avait jamais eu de père dans l’équation. (« There was no father. I carried him, I gave birth, I raised him, I can't explain what happened. ») Si une telle affirmation peut laisser sous-entendre que le géniteur de l’enfant l’a abandonné avant sa naissance, il est rapidement admis par le Maître Jedi qu’Anakin est une création de la Force, renforçant davantage sa position d’Élu à ses yeux. Toutefois, le sujet reste à prendre avec des pincettes malgré tout, car nous ne sommes jamais réellement sûrs de rien. Ne souhaitant pas particulièrement la blesser, Anakin n’avait jamais osé questionner sa mère à ce sujet, ni même l’évoquer. Néanmoins, l’identité de son père avait constamment été une énigme qu’il souhaitait résoudre, une curiosité qui cessa encore moins de le tourmenter lorsqu’il était sur le point de devenir père à son tour. En 12 BBY, il pense obtenir une réponse à cette question après le meurtre de Darth Momin — Vador s’engouffra dans le portail que la mort de son ennemi avait engendré et qui lui imposa des visions de son passé, de son présent et de son futur. Une vision de son passé en particulier le troubla quand il vit Palpatine penché au-dessus de sa mère, les mains au-dessus de son ventre, semblant manipuler la Force pour influer sur sa grossesse. Si une telle vision laisse à supposer qu’Anakin avait, très tôt, été marqué par le Côté Obscur de la Force, ce dernier interpréta la vision d’une tout autre manière : Palpatine était son père. Une conclusion qui le troubla bien que l’analyse d’Anakin soit fausse. En résumé, la conception d’Anakin Skywalker est à l’image du personnage : complexe, pleine de zones grises et gorgée de questions qui ne trouveront jamais de réponses et de doutes qui ne bénéficieront jamais d’éclaircissements. La version officielle statue malgré tout sur une création de la Force elle-même.

41 BBY ✯ 0 an Les archives impériales sont imprécises sur le sujet. Il fallait bien tout détruire lorsqu’Anakin Skywalker s’était élevé en tant que Lord Vador, mystérieux bras droit de l’Empereur, plus homme que machine. C’était comme s’il n’avait jamais réellement existé et qu’il était apparu subitement dans ce monde, sans naissance, sans famille, sans passé, sans histoire que celle que nous lui connaissons en tant que seigneur Sith impitoyable. Bien évidemment que les dossiers au sujet d’Anakin Skywalker ont été classés. Bien évidemment que tout ce qui touchait à Anakin Skywalker avait été détruit. Bien évidemment que quiconque osait creuser de ce côté disparaissait mystérieusement avant que son cadavre ne soit retrouvé dans un sale état à l’autre bout de la galaxie. Personne ne devait rien savoir au sujet d’Anakin Skywalker comme s’il n’avait jamais existé sur la surface d’une quelconque planète. Mais si vous tenez tant à savoir… Celui qui deviendra le cauchemar de l’Empire nait en tant qu’esclave en 41 BBY. Les archives détruites affirmaient que le jeune Skywalker vit le jour sur Tatooine, une planète entièrement recouverte par un désert localisée dans le secteur d’Arkanis de la Bordure Extérieure. Toutefois, cette information est en réalité fausse. En effet, on ignore où Shmi Skywalker a accouché de son fils. Or, on peut affirmer sans l’ombre d’un doute qu’elle a migré en tant qu’esclave sur Tatooine quand il n’avait pas encore un mois. En dépit de ce détail, Tatooine reste la planète d’origine de Lord Vador.

32 BBY ✯ 9 ans CRISE DE NABOO, BLOCUS DE LA FÉDÉRATION DU COMMERCE. Un vaisseau s’échoue sur le désert tatooinien. Anakin n’avait que neuf ans lorsqu’il vit ces deux chevaliers célestes descendre des cieux en compagnie de celle qu’il prie pour un ange de Iego. Dans un souci de bien faire, le petit garçon avait tout fait pour eux afin qu’ils puissent avoir la pièce nécessaire pour réparer leur vaisseau qui porte les stigmates d’une récente bataille. Pour ça, il fallait participer à la course de pod et malgré le danger de la course, Anakin se propose et promet de gagner. Si absolument aucun espoir n’avait été misé sur lui, le jeune Skywalker honore sa promesse et remporte le premier prix. Il est fier. Sa mère aussi. Ignorant que son affranchissement avait été mis dans la balance en cas de victoire, il repart avec les deux chevaliers qui s’avèrent être des Jedi. Anakin ne comprend pas bien : pourquoi lui et pas un autre de ses amis qui mérite tout autant ? Maître Qui-Gon Jinn lui explique qu’il est l’Élu d’une prophétie en raison de son haut taux de midi-chlorien dans le sang. Il n’avait jamais rien vu de tel et prédit à Anakin un avenir florissant au sein de l’Ordre Jedi. Après que Shmi eut laissé le choix à son fils, Anakin la quitte. Ça le déchire. Elle aussi. Il n’avait pas spécialement envie de la laisser, mais déjà à son âge il savait que son avenir était ailleurs et que seuls les Jedi pourraient réaliser son rêve d’être pilote un jour. Alors, il lui dit adieu et monte dans le vaisseau avec les Jedi et l’ange nommé Padmé. Elle le console dans le vaisseau. Il lui offre le collier qui deviendra le ciment de leur relation. Anakin se sent en sécurité avec la reine qui devint son repère, un point d’ancrage pour le petit garçon qu’il fut. Il ne veut pas qu’elle l’oublie, parce que lui était loin de la chasser de ses pensées.

Coruscant, la planète-ville ultra urbanisée. Anakin n’a jamais rien vu de tel et il est fasciné — un nouveau monde s’offre à lui ! Qui-Gon et son élève Obi-Wan l’emmènent au Conseil qui s’oppose farouchement et tout de suite à son incorporation dans leur rang. Maître Yoda prétend qu’il est trop vieux, mais Qui-Gon insiste — Anakin est l’élu de la prophétie, celui qui rétablira l’équilibre dans la galaxie, il en est sûr. Les pourparlers sont animés, le petit garçon n’y comprend rien : il espère simplement qu’il ne repartira pas sur Tatooine, il veut rester avec eux ! Finalement, les deux parties s’accordent : Anakin ne sera accepté au sein du temple en tant que Padawan qu’après la résolution de la crise entre les séparatistes et le gouvernement naboo sur laquelle la Fédération du Commerce a imposé un embargo pour faire plier la planète. Padmé, reine de cette patrie, est bien la seule à pouvoir mettre un terme à ce conflit. Qui-Gon et Obi-Wan emmènent Anakin. On lui ordonne de rester à sa place, mais il veut tellement bien faire et aider ! Il n’y peut rien, il a ça dans le sang : se taire et l’inaction… Trop peu pour lui. Anakin veut être le héros de cette histoire, bien qu’il ne soit qu’un enfant. Cela ne l’arrête pas ! Même si Qui-Gon lui a sommé de rester caché dans un vaisseau durant la bataille, Anakin n’en fait qu’à sa tête. Il veut être acteur de ce conflit. Il veut protéger la belle Padmé. C’est son devoir en tant que futur Jedi ! Il allume alors le vaisseau, simplement pour utiliser ses canons, mais sa maladresse l’envoie en orbite. La peur se mêle à l’excitation — enfin il accède à son rêve de pilote ! Mais il s’est également jeté dans la gueule du loup : le conflit fait rage autant dans le ciel que sur terre. Personne n’arrive cependant à le toucher. Anakin finit par arriver jusqu’à la flotte des séparatistes qu’il parvint à détruire, par miracle. Le conflit résolu en parti grâce à son courage, comme promis, Anakin intègre les rangs de l’Ordre. Quelle fierté !

22 BBY ✯ 19 ans DÉBUT DE LA GUERRE DES CLONES. Anakin a bien grandi. Dix-neuf ans à peine et voilà qu’on le dépeint comme le padawan le plus prometteur de l’Ordre Jedi. Il le sent. Il le sait que ce n’est pas un mensonge. Il le voit dans le regard de son maître, Obi-Wan Kenobi, qu’il est fier de lui en dépit de ses innombrables insubordinations et son air effronté. Kenobi n’avait pas hésité à le remettre à sa place à plusieurs reprises, parce que son comportement n’était pas celui qu’on attendait de la part d’un Jedi. Anakin écoute. Anakin acquiesce. Mais en bonne tête brulée qu’il est, son naturel revient toujours au galop. Pendant une décennie, ils enchainent ensemble les missions jusqu’à la prochaine qui terminera de retourner le cœur du farouche Anakin. Dix ans qu’i ne la pas revue et pourtant la foudre le frappe encore de plein fouet quand son regard croise celui de Padmé. Elle lui fait comprendre qu’il restera dans son cœur ce gamin qu’elle avait rencontré sur Tatooine alors que de son côté, noyé dans son arrogance et la folie de son amour qui le transporte dans l’irraisonnable, Anakin se promet de lui faire changer d’avis. Elle deviendra sa femme, il en est sûr, peu importe le nombre de fois qu’elle le repoussera. Il ne pense qu’à elle, ne voit qu’elle — elle l’obsède. Anakin n’a que son nom à la bouche. Il est littéralement fou amoureux d’elle au point que ce sentiment se mue en douleur. Cette oppression amoureuse le rend dingue, surtout lors de cette mission où il a pour ordre d’assurer sa sécurité après avoir déjoué un attentat fomenté contre elle. Pour sa sécurité, ils se cachent sur la planète natale de Padmé — Naboo. Le lieu et les circonstances sont propices aux rapprochements. La lutte est si dure entre eux. Anakin le sent. Anakin sait que Padmé est également piquée. Maladroitement, il vient vers elle, tente de la charmer sans vraiment savoir comment s’y prendre. C’est la première et la seule jusqu’à présent qui le met dans un tel état. Puis, il prit son courage à deux mains et se décida à l’embrasser. Palpitations dans son cœur torpillé par l’amour qu’il ressent, son organe s’effondre et explose en une supernova d’émotions fortes, magnifiques qui vient l’ensorceler avec ses charmes. Il plonge à cet instant dans la plénitude et l’amour passionné à grande enjambée alors qu’il lui était formellement interdit par le Code d’aimer, ou du moins, de s’attacher à une autre âme aussi follement qu’il s’était accroché à celle de Padmé. Elle ne le repousse pas tout de suite ; sentiments partagés. Pourtant, elle le pique en décrétant que ce geste n’était qu’une folie. Un soir, Anakin lui ouvre malgré tout son cœur. Il lui raconte à quel point ce baiser a profondément marqué sa chair, au point de s’être transformé en une plaie béante. Il refuse qu’elle se mue en une cicatrice qui le torturerait chaque jour qu’il lui serait donné de vivre, mais la sénatrice, inflexible, le repousse une énième fois. Elle ne veut rien de lui. Padmé révèle sa dureté simplement pour qu’Anakin ne se faufile pas dans ses brèches qui sont aussi béantes que celles du Jedi. Il doit l’oublier. Il doit se ressaisir.

Le malheur continue de frapper le padawan quand il voit sa mère en train de mourir dans un rêve prophétique. Alors qu’il doit rester sur Naboo auprès de Padmé, il la convainc de le suivre sur Tatooine pour donner une chance à Shmi de survivre. Ils arrivent trop tard. Enlevée et torturée par les Tusken, elle meurt dans les bras de son fils en lui rappelant ô combien elle l’aime. La tristesse d’Anakin se métamorphose en rage. Il la laisse l’envahir librement, faire corps avec lui. Le temps d’un bref instant, il succombe au péché si facile d’accès que représente le Côté Obscur — il massacre sans pitié toute la peuplade des hommes des sables. Ils doivent répondre de leurs crimes. Le sang appelle le sang. Jamais ils n’auraient dû lever le petit doigt sur sa mère si précieuse à ses yeux. Anakin déchaine son courroux sur eux, se prenant pour un dieu le temps d’un instant. Aux côtés de Padmé, il prétend s’en vouloir pour ce génocide, mais sa colère a été bien plus forte. La sénatrice le rassure, mais lui ne peut s’empêcher de penser que tout ceci est la faute de son Maître, Obi-Wan. S’il ne le freinait pas constamment dans ses ardeurs et ses ambitions, il aurait été assez fort pour sauver sa mère. Anakin en est persuadé.

BATAILLE DE GEONOSIS. Pas le temps de s’apitoyer sur son sort, Anakin reçoit justement un message de détresse d’Obi-Wan : il est retenu captif sur Geonosis. Anakin est censé transmettre le message à l’Ordre sur Coruscant et rester sur Naboo pour poursuivre sa mission, mais Padmé et lui se mettent en tête d’aller le secourir tout en prévenant malgré tout les Jedi. Malheureusement, la sénatrice et le Jedi ne sont pas d’une grande aide quand ils arrivent sur la planète. Ils sont faits prisonniers et condamnés à mort dans la foulée. Au bord du Styx, Padmé en profite pour confier ses sentiments à Anakin — il n’y a pas plus heureux que lui à cet instant. Ils s’embrassent. Sûrement pour la dernière fois, mais c’est la meilleure aux yeux d’Anakin. Ils retrouvent ensuite Obi-Wan dans l’arène. Le trio parvient à se défendre face aux trois bêtes qui sont supposées les tuer. Né sous une bonne étoile, le petit groupe sera définitivement sauvé lorsque les Jedi de Coruscant arrivent au même moment. Ils ne sont pas là seulement pour les sauver, mais aussi pour défaire le nid séparatiste qu’est Geonosis. Anakin se bat durement contre l’armée de droïdes envoyée par le gouverneur de la planète. Il remarque à quel point il est devenu adroit avec ce sabre supposé le suivre toute sa vie. Il en est fier. L’arrogance et l’excès de confiance montent à une vitesse fulgurante en lui au point de lui faire pousser des ailes. Anakin en payera le prix fort lorsqu’il a la prétention d’affronter le Comte Dooku sur le point de s’enfuir en voyant la défaite séparatiste, car c’est sans scrupule qu’il le débarrassera de son avant-bras droit. Heureusement que Yoda arrive pour le sauver bien que le Comte arrive à s’enfuir. Ce conflit et cette victoire de la République marqueront le début de la Guerre des Clones, mais Anakin s’en fiche. Il doit ramener Padmé sur Naboo et tous deux profitent de cette occasion pour sceller leur union par un mariage. Ils n’ont pas pu résister. Ils ne savent pas être l’un sans l’autre. Ils s’attirent comme deux aimants. Deux âmes sœurs. Rien ni personne ne pourra les séparer. Cachés, rien ne les empêche de continuer d’attiser ce feu ardent qui brule en eux, avec passion. Anakin aime Padmé et ce jusqu’à la fin des temps.

19 BBY ✯ 22 ans FIN DE LA GUERRE DES CLONES. Désormais chevalier, les exploits et victoires d’Anakin se remarquent au sein de l’Ordre. Un état de fait qui n’améliore pas sa prétention et son arrogance et qui complique la tâche d’Obi-Wan pour canaliser son impétueux élève. Mais Anakin s’en fiche : il est l’Élu alors il se croit tout permis. Une faille narcissique dans laquelle le chancelier Palpatine s’est glissé lorsqu’Anakin est venu le secourir avec Obi-Wan alors qu’il était tenu captif sur le vaisseau du Général Grievous, terrible robot surpuissant, aidé du Comte Dooku. Kenobi dans les vapes à cause de son duel à bord avec le Comte, Palpatine profite de son tête-à-tête avec Skywalker pour le titiller. Alors qu’il tient Dooku en joue, Anakin hésite à lui couper la tête tandis que le chancelier lui rappelle ce qu’il a fait de son bras. Il n’y a pas grand-chose à faire pour raviver sa colère et souffler sur ce brasier endormi par les dogmes Jedi. Et lui, naïf, n’écoutant que ses pulsions, il abat son couperet sur le Sith qui se trouve entre ses lames. Si au départ Anakin a de maigres regrets, ce meurtre devint un futile détail dans sa vie quand il revient sur Coruscant sain et sauf avec le chancelier. Il l’oublie même quand il retrouve Padmé et qu’elle lui annonce qu’elle porte en elle le fruit de leur amour. Anakin va être père. Il se voit déjà avec son bambin sur ses genoux ou en train de lui courir après dans les étendues verdoyantes de Naboo. Il sait que ce rôle l’épanouira, encore plus que celui de Jedi. Anakin chasse les craintes de sa bien-aimée quand elle émet des doutes au sujet de l’avenir de leur couple secret. Tout ira bien. Ils trouveront une solution. Comme toujours.

Anakin le sait, les moments de bonheur ne durent jamais très longtemps, surtout dans ce contexte particulier. Manigances et complots sont monnaie courante en temps de guerre et il n’échappe pas à cette règle. À cause du combat qui a opposé Qui-Gon Jinn, Dark Maul et Obi-Wan quand il n’était encore qu’un enfant, les Jedi recherchent depuis tout ce temps le Sith qui dirige tout cela dans l’ombre. En parallèle, l’Ordre se méfie même du chancelier et de son influence qui s’étend dangereusement. Leurs doutes sont exacerbés quand le chevalier Skywalker leur apprend que Palpatine souhaite faire de lui son représentant au sein de l’Ordre. Ils l’envoient sur les roses et en plus de cela ils refusent à Anakin le rang de Maître alors qu’il siège au Conseil et qu’ils n’hésitent pas à l’envoyer sur des missions périlleuses. En plus de cela, le Conseil lui demande d’espionner Palpatine pour leur compte comme ils le soupçonnent de glisser doucement vers un régime autoritaire. Anakin est écœuré même si Obi-Wan lui soutient qu’il devrait être honoré par cette mission que l’Ordre lui confie. Cela n’efface pas ce sentiment de trahison — après tout ce qu’il avait fait, risqué et sacrifié pour eux ! Anakin a la haine. Il la sent. Elle est là. Dangereusement et sans crier gare, la colère monte en lui. Pas assez encore pour totalement le posséder. Pas assez encore pour le faire basculer du mauvais côté, mais elle est là. Il serre les dents sans rien dire, malgré la fureur qui le décime. En plus de cela, il est torturé par des cauchemars qui viennent hanter chacune de ses nuits. Cruels, ils mettent en scène la mort de son âme sœur à la suite, visiblement, de son accouchement. Anakin l’entend l’appeler, mais il ne peut rien faire. Il est là, spectateur impuissant. À la colère se mêlait la peur, la terreur de vivre sans elle. « Ce ne sont que des cauchemars. » lui murmure son épouse dans de vaines tentatives de te rassurer quand il lui confie ses craintes. Anakin la croit, il sait qu’elle a toujours été bien plus posée et raisonnée que lui. Alors il tente de laisser ses démons de côté, mais au fin fond de son être, il sait qu’ils sont toujours là en train de le tourmenter.

Il y en a un autre aussi qui a senti les angoisses du jeune Chevalier : Palpatine. Il a un plan pour lui. Il veut l’attirer dans ses filets coute que coute et il va remuer ciel et terre pour faire tomber Skywalker qui n’est qu’un petit pantin pour lui. Palpatine tire les bonnes ficelles. Il exacerbe la haine d’Anakin envers les Jedi, lui montrant à quel point ils le déconsidèrent. De son côté, Anakin se sent enfin écouté, considéré, et tombe ainsi tout droit dans son piège. Le jeune homme tente de cacher ses cauchemars ainsi que leurs origines et leurs contenus, mais Palpatine sait tout et compte bien exploiter toutes ses failles. « Est-ce que tu connais l’histoire tragique de Dark Plagueis le Sage ? Ce n’est pas le genre d’histoires que racontent les Jedi. » C’est avec ça qu’il l’a appâté. Si facile. Trop facile. Il apprend à Anakin qu’un pouvoir Sith permet de redonner la vie. Il voit en cette grâce l’unique solution pour sauver sa femme, leur enfant, leur famille. Anakin se plonge corps et âme dans cette issue — il veut apprendre ce pouvoir interdit. Plus que tout. Quitte à vendre son âme au diable.

Il est trop tard pour lui quand les Jedi découvrent le vrai visage de Palpatine. Il est le Sith qu’ils recherchaient et qui se cache derrière le terrible nom de Darth Sidious. Ils tentent de l’abattre. Seul Mace Windu, le Maître qui a tant d’aversion pour Anakin, survit à la contre-attaque du Seigneur Sith. Ayant senti le danger à travers la Force, Anakin arrive sur place. Il doute. Windu lui dit que c’est Palpatine l’ennemi. Lui affirme que ce sont les Jedi les traitres, qu’ils tentent un push contre lui. Anakin rejette les paroles de Windu et boit celles du Chancelier — il coupe un bras à Mace pour le déstabiliser tandis que Sidious le terrasse de ses éclairs. Anakin regrette en voyant le massacre. Il se demande ce qu’il lui arrive, mais pas le temps de se plaindre, celui qui s’autoproclamera bientôt empereur lui fait adopter le nom de Dark Vador et le prend officieusement comme élève. Le Côté Obscur accueille le Chevalier à bras ouverts.

ORDRE 66. Après un discours au Sénat Galactique, le nouvel Empereur déclare les Jedi ennemis de la nation. Les Clones deviennent les bras armés du Seigneur Sith et disséminent tous les Jedi dans les parages. Vader aussi participe à ce massacre pour prouver sa loyauté, parce que Sidious prétend que c’est le seul moyen à la disposition de Lord Vader pour acquérir la puissance nécessaire au pouvoir qu’il souhaite maîtriser. Vader tue pour sauver Padmé. Plusieurs vies contre la sienne. Et dans sa fureur, il n’épargne même pas les padawan du Temple — ils seraient un obstacle à l’obtention de son pouvoir. Il laisse ses mauvais sentiments l’envahir. Il n’est plus qu’une boule de colère et de peur. Il flanche. Il dépérit. Peu à peu, Anakin s’efface pour laisser place au monstre dangereux et violent qu’il deviendra pour le reste de sa vie. Dans son sillage, il sonne aussi le glas de la Guerre des Clones en massacrant les dirigeants séparatistes réfugiés sur la volcanique Mustafar. Lord Vador croit encore naïvement qu’il fait tout cela pour sauver Padmé alors que Sidious l’a enfermé dans son piège. En parallèle de tout cela, la Sénatrice a eu vent de tous les méfaits de son époux tout droit sortis de la bouche d’Obi-Wan. Elle n’en croit pas un mot. Ce n’est pas Anakin que l’homme décrit. C’est impossible. Il devine également au cours de la conversation que l’enfant qu’elle porte est celui d’Anakin. Il sait que Padmé lui cache des choses pour le protéger. Alors il n’a pas hésité à s’infiltrer dans son vaisseau quand elle partit voir son mari sur Mustafar. Elle veut savoir si ce qu’Obi-Wan affirme est vrai. Elle ne peut pas croire que l’homme qui est devenu son univers soit capable de commettre de telles atrocités.

Une dispute éclate entre Padmé et Lord Vador. Elle est sonnée par le discours autoritaire et dictatorial qu’il crache. Le démon a soif de pouvoir et il n’en a même pas honte. C’est sa rage, sa colère et son hubris qui lui ont donné ce genre d’envies que les Jedi répugnent — chose qu’il n’est plus d’ailleurs. La dispute prend un tout autre tournant quand le Sith voit Obi-Wan sortir du vaisseau de sa femme. Il s’imagine tout de suite qu’elle l’a trahi et qu’elle avait préféré croire son Maître plutôt que lui. Lord Vader, aveugle de sa haine, s’en prend physiquement à elle jusqu’à ce qu’Obi-Wan s’en mêle. Ils s’opposent lors d’un violent et titanesque duel au sabre qu’Anakin perdra, deux jambes et un bras en moins, sur un talus de Mustafar où il prendra feu. Obi-Wan l’abandonne ici après un effroyable cri du coeur dans lequel son padawan lui vomit sa haine. Il préfère laisser leur amitié mourir ici et rejoindre Padmé qui donnera naissance à deux beaux enfants. Anakin devenu Vador l’ignore — récupéré, soigné et enfermé dans une armure qui fera de lui plus une machine qu’un homme par Palpatine, ce dernier lui confiera (ou plutôt déguisera sous les habits du mensonge) que Padmé est morte. Par sa faute. Lord Vador n’a plus rien pour lui, sauf sa rage immense et sa tristesse infinie.

9 BBY ✯ 32 ans TRAQUE INTENSIVE DES JEDI SURVIVANTS DE LA PURGE. Dix longues années se sont écoulées à la vitesse de l’éclair. Dix longues années que l’Empire s’est élevé. Dix longues années que l’Empereur et son bras armé, Dark Vador, noient la galaxie sous un régime de terreur. Les Jedi survivants sont traqués sans relâche et Obi-Wan n’a eu d’autres choix que de se cacher sur Tatooine pour échapper à la mort sinistre qui l’attend s’il tombe entre les mains de l’Empire. Toutefois, un plan odieux monté de toute pièce par Reva Sevander, la Deuxième sœur de l’Inquisitorius, et impliquant Leia Organa, la fille d’Anakin dont il ignore l'existence au même titre que Luke, le force à sortir du bois et à intervenir pour la sauver. Ce coup de maître permet à Anakin, mais aussi à Obi-Wan de savoir que l’un et l’autre sont vivants. La traque s’intensifie alors et Obi-Wan devient l’ennemi public numéro un de l’état impérial. Son chemin et celui d’Anakin finissent par se recroiser et les deux hommes s’affrontent dans un énième duel qui laisse Lord Vador sur le carreau.

0 BBY ✯ 41 ans DEBUT DE LA PREMIERE GUERRE GALACTIQUE. Dix années se sont écoulées à nouveau en un claquement de doigt... Et l’Empire est clairement en perte de vitesse. Les rebelles lui ont, en effet, dérobé les plans de l’Étoile de la Mort, une arme au canon capable de détruire une planète entière. « Help me Obi-Wan Kenobi, you’re my only hope » Le message de Leia Organa arrive jusqu’aux oreilles de son ancien Maître. Son fils, dont il ne sait rien non plus rapelons-le, est là aussi. Lord Vador est surpris par la résistance à ses tortures de la princesse d’Alderaan depuis qu’elle était retenue en otage par l’Empire. Ce n’était qu’un détail pour Vador qui avait bien plus important à faire, comme massacrer l’Alliance rebelle par exemple. Le Seigneur Sith est loin de se douter qu’une petite troupe de bras cassés dont Obi-Wan est à la tête cherche à la secourir. Ils infiltrent le vaisseau. Vador sent une perturbation dans la Force. Il y reconnait la signature de son Maître. Encore vives sont les cicatrices que sa présence tiraille ! Vador le traque à travers le vaisseau sans savoir qu’il était une diversion : Han Solo et l’héritier Skywalker ont trouvé la princesse. Ils sont en train de revenir au vaisseau avec perte et fracas, mais c’est là que Lord Vador croise Kenobi. Le vieux Jedi l’affronte, pas pour lui laisser avoir sa revanche, mais pour permettre au jeune Jedi et sa sœur de s’échapper. Il ne faut surtout pas qu’ils tombent entre les griffes du Sith, surtout Luke, parce qu’Obi-Wan sait que son ancien élève cherchera à le retourner contre la Force. Vador gagne le combat. Enfin, c’est ce qu’il croit. Et malgré cela, il n’en tire aucune fierté. Ce duel pathétique n’a fait qu’alimenter un peu plus son ego déjà surdimensionné. Obi-Wan s’est sacrifié, la Force l’accueille à bras ouvert, tandis que Vador plonge un peu plus dans les ténèbres. Il sera néanmoins déstabilisé quand il sentira une plus grande perturbation dans la Force quand son fils viendra un peu plus tard torpiller l’Étoile de la Mort avec les rebelles. Le Seigneur Sith taira avoir senti, lui aussi, sa présence à Sidious quand ce dernier lui révèlera avoir reconnu Luke à travers la Force et lorsqu’il lui ordonnera de le traquer pour le rallier à leur cause commune. Peut-être avait-il gardé ça pour lui pour le protéger… Peut-être qu’Anakin sommeille encore au fond de lui… Vador ne veut pas se débarrasser de son fils parce qu’avec lui vit le souvenir de l’amour de sa vie. Il est la petite lumière qu’il cherche tant. Vador se noie dans cette nouvelle souffrance, laissant sa colère et sa violence se décupler.

3 ABY ✯ 44 ans BATAILLES DE HOTH ET DE BESPIN. Le conflit entre l’Alliance rebelle et l’Empire s’intensifie. Le cœur de Lord Vador balance entre son fils et son devoir envers l’Empire. Son côté belliqueux l’emporte : il traque et chasse, en conséquence, les bastions rebelles aux quatre coins de la galaxie. Il cherche malgré toute la chair de sa chair. Il veut le voir, le connaître. C’est plus fort que lui. Il ignore d’ailleurs qu’il est en réalité sur Dagobah en train de suivre son apprentissage avec Yoda. Pour le débusquer, Vador se charge de piéger ses amis afin qu’ils servent d’appât. Bespin, la cité des nuages est le lieu où il arrivera à le faire en soumettant le peuple sur place. Avaient-ils le choix de toute manière ? La mort les attendait dans le cas contraire. Vador est craint, Vador est annonciateur de chaos dès que ses pas foulent la terre. La plupart des gens décident de ne pas résister. Luke sent le danger et tombe dans le piège. S’en suit un combat entre lui et son père. Il ne se démonte pas, il a hérité de sa niaque, de son obstination. Pourtant il sait qu’il ne gagnera pas ce combat vu la facilité avec laquelle le Sith pare ses coups, mais Luke est comme Padmé — quoiqu’il arrive il tentera. Tant qu’il y a de l’espoir, il ne lâchera rien. Même quand Vador l’accule au pied du mur, il cherche une échappatoire. Orgueilleux, Vador lui tranche la main alors que Luke le menace avec son sabre, le sien, celui d’Anakin, vestige du temps où il était encore un Jedi. Alors que Luke est suspendu dans les airs, souffrant le martyre, Vador lui révèle la terrible vérité : ils partagent le même sang, parce que Vador n’est nul autre que son père. Ce dernier tente mollement de le rallier à sa cause. Il agite même sous son nez un espoir de renverser l’empereur et de gouverner ensemble. Mais Luke n’est pas comme Anakin, le pouvoir ne l’intéresse pas. Pas ce genre de pouvoir en tout cas. Luke préfère se lâcher dans le vide plutôt que de succomber à l’alléchant, mais facile Côté Obscur.

4 ABY ✯ 45 ans BATAILLE D'ENDOR. L’Empire est affaibli. Les Rebelles enchainent les victoires et pourtant l’Empire essaie de se relever en construisant une seconde Étoile de la Mort. Elle n’est pas encore terminée, mais le canon est effectif et c’est tout ce qui importe l’Empereur. La lune d’Endor leur sert de sous-base pour contrôler les divers boucliers et champs nécessaires à la protection de la Lune-Arme. Les Rebelles sont là, c’est même Vador en personne qui les a autorisés à se poser sur Endor au nez et à la barbe de son Maître, tout ça parce qu’il a senti à travers la force que son fils était là. Depuis que Vador l’a croisé, plus rien n’est pareil en lui. Il sent qu’Anakin essaie de remonter à la surface. Il lutte, se débat avec lui-même. Vador refuse encore que le chevalier Jedi qu’il fut le transforme en l’être faible qu’il eut été jadis. C’est pour cela qu’il révèle à Dark Sidious la présence rebelle et de celle de Luke Skywalker sur Endor. Vador tente encore de faire croire à son Maître qu’il lui est fidèle et dévoué, qu’il veut rallier Skywalker à votre cause. Sidious l’autorise à se rendre sur la lune parce qu’il croit que Luke viendra naturellement à lui, et Vador y court. Parce qu’il veut revoir son fils, juste une fois. Le Jedi est bien venu à lui, oui, parce qu’il est assez intelligent pour savoir qu’il ne pourra pas se cacher indéfiniment. Père et fils ont une brève discussion. Il confie à son père savoir qu’Anakin Skywalker est encore là. Lui, il lui répond qu’il est une cause perdue, qu’il y a bien longtemps déjà que l’homme dont parle son fils est mort. Il n’y a plus d’espoir pour lui ici-bas. Luke insiste. Vador aussi. Difficile de débattre avec quelqu’un d’aussi têtu que son épouse et lui réunis. La discussion ne mène à rien, le duo arrive sur l’Étoile noire.

Dans la salle du trône, l’empereur essaie de faire plier Luke comme il l’a fait avec Vador des années plus tôt. L’héritier Skywalker est à deux doigts de flancher. Sidious sait sur quelles cordes tirer pour échauder sa colère. À cause de cette escalade de violence et de rage en lui, Luke attaque Vador. Il est bien plus fort que la dernière fois qu’ils se sont affrontés, à tel point qu’il arrive à mettre son père à terre et à lui trancher la main. Tout le monde croit qu’il a basculé sauf que Luke est plus fort que Vador. Face à Sidious, il refuse d’ailleurs de le tuer. Il préfère se sacrifier et en payer les conséquences plutôt que se sauver en succombant à la facilité. « Vaut mieux mourir debout que vivre à genoux. » Il ne veut pas de cette vie d’esclave que son père a eue. Vador s’est cru affranchi par Qui-Gon Jinn et pourtant il est retourné à sa condition dès l’instant où il s’est foutu à genoux devant Sidious, il y a vingt ans déjà. Irrité par la rébellion de Luke, Palpatine déverse sa colère sur lui. Vador entend les complaintes de son enfant torturé par les éclairs de Force de son Maître. Il n’y a plus de Dark Vador dans cette salle, juste Anakin qui a son cœur de père retourné. Il ne voit en Luke qu’un petit garçon que son père doit à tout prix protéger. Padmé ne lui aurait jamais pardonné, même dans l’au-delà, s’il avait laissé les choses couler. Alors, Vador n’écoute que son instinct, et pour la première fois depuis longtemps, il se rebelle contre don tortionnaire. Il sauve Luke, mais le courroux de Palpatine s’abat sur son apprenti, amochant l’armure qui le maintenait en vie. Vador puise dans ses dernières forces pour balancer l’empereur dans le cœur du réacteur de l’Étoile afin de le tuer. Il réussit, à bout, mais il réussit. Anakin avait enfin accompli sa destinée : rétablir l’équilibre dans la Force.

Anakin se sent partir au fur et à mesure du chemin qui l’emmène au pont d’amarrage. L’Étoile noire est en train de se disloquer. C’est son fils qui le tire avec le vif espoir de le sauver de la mort qui l’attends. Mais Anakin est prêt, prêt à l’embrasser alors qu’elle lui tend ses bras avec autant d’attrait. Pour lui, elle prend la forme de Padmé qui l’appelle avec son si joli sourire aux lèvres. Anakin a hâte, si hâte de pouvoir la serrer dans ses bras dans l’Éternel et ne plus jamais la quitter. Luke est là, encore, et lui dit de s’accrocher. Anakin, lui, ne demande qu’à le voir de ses propres yeux et une fois son vœu exaucé, il put trépasser avec calme et sérénité. Il remercie Luke de l’avoir sauvé, parce qu’il avait raison depuis le début — Anakin n’avait jamais disparu et en le ramenant, il avait permis à son père de mourir en homme libre.

9 ABY ✯ 45 ans pour l'éternité MONDE ENTRE LES MONDES. Anakin a eu une padawan du temps de la Guerre des Clones — Ahsoka. Au départ, il la détestait parce qu’il ne voulait pas d’une mioche inexpérimentée dans les pattes, mais la togruta sut trouver sa place et prouver sa valeur auprès de ce maître très peu conventionnel. Elle devint cette petite sœur qu’il n’avait jamais eue et surtout la défendit contre vent et marrées chaque fois que cela était nécessaire. Le premier exemple de cette protection qui nous vient en tête était sûrement le moment où Anakin avait levé la voix, seul, pour la défendre dans cette histoire ridicule d’attentat au Temple au cours de laquelle les soupçons se tournèrent vers elle. Bien qu’Ahsoka avait été réhabilitée, elle quitta l’Ordre et Anakin ne se remit jamais de ce départ. La suite, nous venons de vous la conter. Leurs chemins ont pris des tournures différentes et ils se sont même affrontés une fois, Ahsoka découvrant avec effroi que son maître se cachait sous le masque de Vador. Un traumatisme avec lequel elle grandit et avec lequel elle s’est construite en tant que Maître, elle, l’éternelle padawan à la formation inachevée. C’est à cause de ce lourd passé que les liens sont difficiles à tisser avec sa padawan, Sabine Wren. Des conflits qui les propulsent dans une impasse lorsque des ennemis d’hier, Thrawn en l’occurrence, refont surface et poussent Sabine dans une route qu’Ashoka désapprouve.

Tout ce préambule pour dire que la vie physique d’Anakin était peut-être terminée, mais pas sa vie d’esprit, de fantôme de force pour être plus exact. Les maîtres peuvent apparaitre au gré du besoin et de leurs envies auprès de leurs anciens élèves pour leur donner divers conseils et leçons afin de les extirper des épreuves qu’ils traversent. C’est ce qu’Anakin fit dans le monde entre les mondes lorsqu’Ahsoka se trouvait aux abords de la mort. Auprès d’elle, il se présenta tour à tour sous son visage d’Anakin, mais ne cacha pas celui de Vador en plus de la confronter à des situations passées particulièrement violentes et douloureuses. Elles étaient nécessaires à la compréhension de la leçon qu’Anakin voulait enseigner à cette Ahsoka adulte : libère-toi de ton passé, fait la paix avec et coexiste à ses côtés au risque de mourir enfermée dans tes peurs et dans tes craintes. Une leçon qu’il n’avait pas su appliquer à lui-même avant de devenir cet être parfaitement balancé après la mort. Raison de plus pour montrer la voie à sa padawan qui lui manquait tant. La leçon fut longue, mais Ahsoka comprit et choisit de vivre. Particulièrement fier d’elle, Anakin put donc repartir serein dans le monde céleste qu’il avait quitté pour elle, sans aucune hésitation.

Aujourd'hui Anakin est incapable de vous dire depuis combien de temps sa mémoire lui est revenue, de même pour ses pouvoirs. Il faut dire que les souvenirs de son ancienne vie se confondent avec ceux de la nouvelle et rendent bien souvent le tout très confus et brumeux. La seule chose dont il est sûr, c’est qu’il est complètement déboussolé, que piloter lui manque affreusement, mais qu’avant tout, un énorme vide l’habite, le même que celui qui le dévorait dans son ancienne vie — quid de sa femme et de leurs enfants ? Ont-ils subi l’effondrement des mondes comme lui ? Pourra-t-il les retrouver ? Dans quel état les retrouvera-t-il ? Pleinement conscients de leur ancienne vie ou totalement amnésiques ? Des doutes et des peurs qui réveillent de vieux démons d’hier, mais la vie qu’Anakin mène l’aide à ne pas sombrer et à rester équilibrer — il se sent très utile dans son rôle d’éducateur, s’attachant au progrès des enfants et des adolescents qu’il suit et aiguille. Ils sont tous un peu ses fils et ses filles, même si son souhait le plus cher reste celui de retrouver sa véritable famille.

Pseudo ou Prénom : Skywalcino.
Age : 27 ans.
Double compte ? Aucun.
Comment avez vous découvert le forum ? C'est la faute de @Isla Hewitt, elle s'est servie de mon point faible pour me faire venir ici  
Quelque chose à dire ? Des bisous sur vous