Adam ne s’était jamais imaginé vivre dans le même appartement que Morgane, c’était assez impensable pour lui, encore plus après qu’il ait appris qu’elle avait trahis sa confiance. Il s’imaginaire encore moins discuter d’elle autour d’un bon thé en parlant de leur fille de 20 ans… Pourtant Maggie était bien là, et même si elle n’était pas réellement leur fille, elle possédait leurs gènes… et cela suffisait à Adam et Morgane pour faire rentrer la demoiselle dans leur vie. Elle avait énormément touché Adam quand elle leur avait appris ce qui était arrivé à ses parents et ce que cela avait impliqué dans sa vie. Il avait envie d’apprendre à plus la connaitre et de prendre son rôle de père…

C’est avec un regard amusé qu’il observe le chien qui est couché sur le canapé. Il fait tout pour ne pas penser aux puces et à tous les microbes qui peut trimballer et cela lui demande énormément de Self-control. Avant il serait partie sur un autre fauteuil et aurait sorti le chien dehors, ce qui ne pouvait pas faire en appartement. Du coup, il avait appris à accepter la présence du chien blanc et avait même commencé à l’apprécier, tout en essayant de l’éduquer. « Tu parles, il fait tout pour des bonbons ! » A l’énonciation de ce mot, le chien redresse les oreilles pour poser son regard sur celui de Karadec, un peu plus et il se mettrait même à baver. « Je lui ai appris plein de trucs, suffit juste d’avoir des morceaux de saucisses. » En entendant saucisse, Karadec ce met à aboyer, faut dire que c’est son péché mignon. « Je suis presque sûr que je pourrais lui apprendre à porter quelque chose. » avoua Adam tout en réfléchissant à la meilleure manière de s’y prendre. « Ce n’est pas ce que j’ai dit Morgane… » dit-il en lui attrapant la main, il ne voulait pas qu’il pense qu’elle ne l’avait jamais intéressé, parce que c’était loin d’être le cas. « Tu es juste tellement différente de moi que je n’arrivais pas à nous imaginer ensemble, même si tu me plaisais. » C’était important à souligner et il voulait qu’elle le sache. « Et s’il n’y avait jamais rien eu, je ne serais pas ici avec toi. »

Rapidement, ils en reviennent à parler de leur fille et il ne peut pas s’empêcher de rire quand elle lui dit qu’il a souvent raison… « Hmmm, je te retourne le compliment… » Qu’est ce que ça avait pu l’énerver, qu’elle réussisse à trouver le meurtrier dans une enquête alors que lui pensait à une tout autre personne. Adam laisse sa main s’entrelaçait avec celle de Morgane, un contact léger et doux qu’il sait apprécier à sa juste valeur. « Hmmm, fais attention je risque de m’y habituer. » lui dit-elle quand elle lui dit qu’elle aime. Il répond à ses lèvres et quand enfin il se détache d’elle, sa main lui caresse délicatement la joue. « Je t’aime. » lui dit-il d’une voix profonde et sur de lui qui ne laisse pas de part au doute. « Ce n’était peut-être pas plus mal, je crois que dans le fond, j’en avais besoin. » Cela ne ce n’était pas fait sans douleur, mais Adam savait désormais que ça avait été un mal pour un bien. Morgane lui avait fait du bien. « On est là pour elle, et si elle est arrivé jusqu’à là avec ton père, je crois qu’on peut lui faire confiance, elle va réussir, je ne me fais pas de doutes à ce sujet. » Il était bien décidé à la soutenir et à aider sa fille maintenant qu’il était là pour elle.

Adam n’a pas vraiment le temps de répondre quand Morgane lui saute dessus. Il soupire de plaisir en sentant le corps de la rousse se coller au sien. « Je vais vraiment trop m’habituer à ça… » lui glisse t’il à l’oreille avant de la regarder partir.« Y a bien un mandat qui me vient en tête, là tout de suite, mais c’est pas pour rentrer chez quelqu’un… » laisse t’il échapper avant de se lever du canapé pour suivre Morgane qui s’est entre temps installé sur la table basse du patio. « Hmmmm, intéressant. » dit-il avant de se rapprocher d’elle pour s’asseoir à ses côtés. « Et tu as une idée pour tester la solidité de cette table ? Un truc avec la force du soleil et un grain de sel ? »

@Margaret K. Alvaro

« Oui enfin y a quand même une grosse différence, il est bien plus obéissant que toi. » Ce qui n’était pas très difficile à vrai dire. Karadec était un chien qui prenait plaisir à travailler avec l’être humain, il était du coup facile à éduquer. Pour Morgane, c’était autre chose, parce que quoiqu’il fasse, elle avait toujours cette fichue tendance à faire l’inverse. « Tu vois, il adore la saucisse, surtout les knackis… » Adam lui détestait ça, il se demandait même comment les gens faisaient pour les aimer, par contre, il devait avouer qu’elles étaient bien pratiques pour faire obéir, le berger blanc suisse qui de toute façon était tellement un ventre sur pattes qu’il était prêt à tout, suffisait juste que ça se mange. Adam resserra doucement son emprise sur la main de la rousse, tandis que Karadec espérait toujours sa saucisse. Pas de chance pour le gros chien blanc, elle n’arrivait pas tout de suite, vu que pour le moment, il ne faisait rien d’autre que dormir sur le canapé, un endroit ou il n’était pas censé être. « Tu imagines la tête de Gilles ou de la commandante, si on avait fini ensemble. » plaisanta t’il d’une voix amusée. C’était tellement improbable pour eux qu’ils étaient loin de se l’imaginer… Alors les savoir mariés… Même lui avait encore du mal à y croire et pourtant Margareth le leur avait bien dit. « Tu sais que si on y réfléchit, on l’âge d’être ses parents… » En fait ils étaient vieux pour avoir un bébé, mais avoir un enfant de 20 ans, ce n’était pas déconnant vu leurs âges respectifs. « On a eu la chance de se trouver tout les trois, je suis heureux qu’elle ait eu l’audace de venir me voir. » Elle aurait pu ne pas oser, mais finalement, ce n’était pas très surprenant, elle avait hérité de sa mère et de son père et la peur ne faisait pas vraiment partie de leur comportement.

« Ah oui….et ce moment risque d’arriver dans longtemps ? » dit-il amusé, bien plus habitué à être en conflit avec la rousse que d’être complimentée par elle. Il s’y était habitué, c’était Morgane, elle n’était pas très à l’aise avec les émotions et encore moins avec les compliments… Heureusement, Adam n’était pas le genre d’homme à la recherche d’une femme qui le couvait des yeux et lui préparait ses pantoufles et lui écrivait des lettres d’amour. S’il appréciait la rousse, c’était surement parce qu’elle arrivait à le surprendre et à changer pas mal de chose dans sa façon de voir les choses. « Le plus important, c’est qu’elle fasse ce qu’elle veut et qu’elle soit heureuse. » C’était le plus important pour Adam, le bonheur de sa fille, surtout après tout ce qu’elle ait vécu et il était bien décidé à l’aider, même s’il ne savait pas encore comment faire.


@Morgane

« Hmmm , j’ai un peu de mal à te croire. » Il sourit, totalement conscient que Morgane restera toujours un électron libre et c’est peut-être pour ça qu’il est tombé sous le charme. Parce qu’elle a réussi à tout bousculer dans sa vie bien rangée et que ça lui a fait un bien fou. Parce que même si sa vie lui convenait, Adam souffrait silencieusement de la solitude et d’un manque cruel d’attention. Sans le vouloir, Morgane lui avait apporté et même si elle n’était pas toujours consciente de ce qu’elle faisait, à la fin, elle avait toujours été là. Elle l’était encore aujourd’hui, après tout ce qui s’était déroulé et la perte de leur univers. Comme lui, elle avait tout perdu, mais ils s’étaient retrouvés et ce monde leur avait offert une nouvelle chance. « Je suis impatient de voir ça. » ne peut-il cependant s’empêcher de répondre, comprenant bien l’allusion de Morgane, alors que sa main glisse sur la peau dénudée de Morgane qui s’habille toujours avec aussi peu de tissus. Si au début cela dérangeait Adam, il doit bien avouer qu’il s’y est habitué et que cela ne le dérange plus vraiment. Encore moins, quand il se retrouve dans cette situation et que c’est lui qui a accès à la peau de la rousse.

« Heureusement que je suis arrivé, tu ne peux pas manger ça Morgane, tu sais tout ce qu’il y a dedans ? Les additifs ? On va devoir établir des règles, et la cuisine c’est moi. » Bon ils avaient déjà commencé à en établir depuis qu’ils vivaient ensemble. Parfois ça fonctionnait, parfois pas, mais finalement et à la surprise générale, ils avaient trouvé un certain équilibre, le leur. « Tu sais qu’on n’a même pas penser à lui demander quand elle est née ? » dit-il en se rappelant qu’il ne sait même pas la date de naissance de sa propre fille. « On a un paquet d’anniversaire à rattraper. » dit-il pensif, sachant parfaitement que c’est impossible, mais il est bien décidé à profiter des prochains. Même s’il ne pourra décidément plus lui acheter un vélo à roulette rose.



@Morgane