Parait qu't'es le meilleur dans ta branche, prouve le. [Rampa & Darius]

Le tissu s’échappait de ses doigts pour retrouver le mannequin inanimé qui l’attendait. C’était la troisième pièce de soie qui fut déposée. Le regard de Darius scrutait ce bout de plastique, analysant morceau par morceau l’ensemble de son. Il n’était pas satisfait. Il déshabilla sans aucune honte son mannequin, sa frustration se montrant par les gestes brusques exercés en le faisant. Le styliste retourna à sa table cherchant d’autre pièce pour harmoniser le tout, arranger ce qui n’allait pas. Par instant, le sorcier désirait que l’art de la mode lui soit aussi simple d’accès que celui de la magie abominable. Oh, ne vous détrompez pas, il était doué, l’un des meilleurs sur cette île maudite. Néanmoins, par moment au quarantenaire de souffrir d’une pire crise artistique et c’est qui était en train de se produire actuellement. Il pouvait être d’un véritable perfectionnisme qui n’arrangeait pas son cas.

Il voit deux morceaux de tissus et se dit qu’ils arrangeraient son souci de de mannequin une fois coût ensemble. Le styliste s’approcha donc de sa machine à coudre et se mit au travail. Son regard se perdit quelques secondes sur l’horloge. Il était huit cinquante-cinq, la boutique allait bientôt ouvrir. Honnêtement au vue de ses revenus ainsi que sa réputation, le sorcier pourrait sans doute se permettre d’engager bien plus de personnels pour tenir ce magasin de vêtement. Son emploi du temps devenait de plus en plus chargé, tellement qu’il n’avait pas une seconde à consacrer pour des entretiens d’embauche.  Darius devrait sans doute apprendre à déléguer.

Il entendit la sonnette du magasin retentir. La porte d’entrée n’était donc pas fermée ? Certainement un oubli de sa part. Il fut appelé par une voix inconnue mais le styliste resta concentré sur tâche. Il n’était toujours pas neuf heures. Si l’homme s’approcha de lui, Darius l’ignora tout bonnement et ce durant les quatre minutes qui suivirent. Le styliste continua à coudre comme si de rien n’était. Il n’était pas à un client près. Ceux se croyant maitre en leur domaine et qui ne respectait pas les travailleurs pouvait s’en aller. Néanmoins, au bout de ces quatre minutes, l’aiguille finit sa course et déclara ainsi le début de la neuvième. Le sorcier releva enfin les yeux, s’adressant à ce très impoli client.

« Bonjour, nous sommes enfin ouverts. Que puis-je pour vous ? »