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My Life Is Going On... Ft. Anibal

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Daniel Ramos

Daniel Ramos

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MessageSujet: My Life Is Going On... Ft. Anibal My Life Is Going On... Ft. Anibal EmptyMar 20 Fév 2024 - 16:42


   
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Dos à la foule. Accoudé au bar, Denver noyait son affliction dans des tord-boyaux joliment dressés. Ses phalanges massaient la paume de sa main ankylosée et contusionnée par son précédent affrontement. Sans Moscou pour réfréner son impulsivité et le cadrer en cas d’égarement, il dérivait dans ses vices. Hormis ce mouvement répétitif, seul, ses yeux clignaient, fixant un point invisible devant lui, absorbé par diverses pensées sombres. Cette douloureuse perte revenait, encore et toujours, tourmenter cette psyché fragilisée.

Plus l’alcool s’accumulait dans son organisation, plus cette tragédie s’ancrait et le torturait. Une certaine complémentarité, aussi grisante que malsaine, naissait. Un bref rire s’échappa de ses lèvres… Ce désarroi était l’unique chose qu’il lui restait de son père… Cette lancinante et oppressante douleur, qu’aucun mot ne parvenait à décrire, lacérait son âme, lui arrachant quelques sanglots étouffés. Inconsciemment, il refusait d’abandonner ce souvenir douloureux. Il s’imaginait qu’accepter sa mort le conduirait indéniablement à l’oublier… Alors, il s’engourdissait dans cette complaisance. Un pan de son esprit, conscient de cette déchéance, lui intimait d’arrêter ses conneries. Qu’importe les appels, Denver préférait les ignorer en grommelant divers jurons incompréhensifs dans sa barbe. Une voix réconfortante vint parasiter son esprit. « Mi hijo… » Écho lointain accompagné d’une main posée sur son épaule. Les sons se mélangeaient. La réalité devenait fiction et la fiction devenait réalité. « Non. » Son poing se referma. La douleur était acceptable, mais ce qu’il se passait à cet instant restait intolérable ! Hors de sa bulle, une frénésie gagnait le bar. À cause de ce remue-ménage, son hallucination s’estompait. Malheureusement, l’ombre de Moscou s’accrochait et continuait de l'agiter. Ses doigts s’enfoncèrent dans son cuir chevelu et l’agrippèrent avec hargne. Ses yeux se fermèrent. Denver luttait contre ses démons. La bataille fut abrégée lorsqu’un jeune homme surgit brutalement. Dans sa chute, il s’étala sur toute sa longueu, renversant au passage son verre sur son pantalon.

Clignant vivement des yeux, il n’eut le temps de corriger cet avorton, qu’il fila tel un cafard entre les clients de l'établissement. Son sang ne fit qu’un tour, abandonnant principe et raison. Cette violence était un moyen pour lui de renouer complètement avec la réalité. « Reviens là ! » Éméché, il s’élança à sa poursuite, bousculant sur son passage d’autres hommes. La bagarre se profilait à l’horizon, gorgeant son corps d’adrénaline. Malheureusement, il n’atteignit pas sa cible. Un groupe l’empoigna par les épaules pour le bazarder contre une table. Son équilibre, défaillant à cause de l’alcool, l’empêcha de se rattraper. Mordre la poussière ne faisant pas partie de ses habitudes, il se releva et se retourna vers ses assaillants. « Où cours-tu comme ça  ? Regarde où tu vas, pauvre con ! » Agressive et provocatrice, la voix d’un inconnu s’éleva. Ses iris toisèrent l’homme entouré de deux autres individus. Incapable d’aboyer seul face à un adversaire, il eut l’idée de venir s'entourer de sa meute. Sourire aux lèvres, Denver se redressa. « Qu’est-ce qu’il y a de drôle, connard ? » Désarçonné par la désinvolture de leur adversaire, le groupe d’hommes s’observa. « Je vais te faire passer l’envie de sourire ! » À cette énième provocation, le rire distinctif et bruyant de Denver s’éleva. Il connaissait ce type de profil. Seul, le courage leur faisait défaut. En groupe, leur audace était décuplée. Toutefois, il subsistait une faiblesse ! Si l’un d’eux tombait, le reste du groupe suivait. « Vous tombez foutrement bien ! » Agacé par ce bavardage, il bondit sans crier gare sur l’un d’eux. Immédiatement, son poing s’écrasa sur la tempe de son adversaire. La violence fut telle qu’il perdit l’équilibre et se retrouva à genou devant Denver. Animé par la rage, il n’en démordit pas ! Son acharnement se poursuivit sur ce dernier. Chaque coup était libérateur et l’ancrait davantage dans cette réalité austère qu’il cherchait à fuir la plupart du temps.

La clientèle du bar, agglutinée autour d’eux, n’osait pas intervenir. L’hémoglobine suintait. Son visage maculé par le sang ne l’arrêtait pas. Au milieu de toute cette confusion, une voix interpela Denver. Comment pouvait-il être là ? Non, c’était impossible. Ses cris réussirent à l’extirper de cette frénésie l’espace d’un instant. Son regard croisa le sien. « Rio ? » Souffla-t-il, totalement abasourdi. Cette seconde d’inattention lui fut fatale. Le poing de son agresseur fila jusqu’à son nez. Un craquement sourd retentit. Denver bascula en arrière et son dos percuta férocement le bitume du bar. Sa main se porta à son nez. « Eres un hombre muerto, hijo de puta ! » Effectivement, il valait mieux pour lui disparaitre du champ de vision de cet animal, s’il n’avait pas envie de mal finir. Pour stopper cette bagarre, les serveurs retenaient ses assaillants comme ils pouvaient. Comment pouvait-il être devant lui ? Cette révélation, couplée à son ahurissement, l’empêcha de bouger. L’envie d’abattre son adversaire n’était plus qu’un vulgaire souvenir sans importance. Ses iris se contentaient de le fixer. « Joder... De verdad estáis aquí ? » Peina-t-il à articuler, à cause de la douleur. « Coño ! Cómo llegaste aquí ? »

   
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Aníbal Cortés

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MessageSujet: Re: My Life Is Going On... Ft. Anibal My Life Is Going On... Ft. Anibal EmptyJeu 22 Fév 2024 - 3:54



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Retrouver ses souvenirs avait été une expérience particulièrement déstabilisante pour Aníbal. Bien que celui-ci ait très rapidement compris que des coïncidences étranges pouvaient davantage survenir ici que dans tout autre endroit où il avait pu mettre les pieds jusqu'alors, retrouver l’une des personnes avec qui il avait passé le plus clair de son temps au cours de ces derniers mois n'était pas quelque chose qu'il avait vu venir. Bien évidemment, il avait fait ses recherches dès l'instant où la mémoire lui était revenue afin de trouver la moindre bribe d’information au sujet des autres braqueurs. Au départ, ça avait simplement été dans le but de s'assurer que leur réputation ne les avait pas suivis jusqu'ici : bien que particulièrement fier de presque tout ce qu'ils avaient pu accomplir en Espagne sur le moment, les circonstances mystérieuses par lesquelles il s'était retrouvé ici avaient laissé l'espagnol quelque peu sceptique. L'abominable impression d'avoir fait tout cela pour strictement rien ne le quittait pas : à quoi bon devenir l'un des ennemis publics numéro un et perdre autant si la richesse promise n'était même pas au rendez-vous ? Finalement, le concernant en tout cas, rien n'avait véritablement changé par rapport à la vie qu'il menait avant le braquage. Exception faite qu'il ne retrouverait jamais ses parents, probablement restés là-bas et incapables de lui pardonner même s'ils se trouvaient ici. Désormais, il pouvait presque se considérer comme un orphelin exception faite qu’aucune maladie ou accident ne lui avait ôté ses parents, uniquement ses propres actions. Lui qui avait, comme beaucoup d'autres personnes, longtemps craint l'effet d'une maladie quelconque comme on en entendait parler dans toutes les familles n'avait même pas eu besoin de cela pour que la sienne n'éclate : ses mauvais choix l'y avaient conduit.

Lorsqu’il s’était engagé auprès du Professeur, celui qui avait très rapidement acquis le surnom de Rio auprès de ses pairs avait imaginé la situation comme un véritable terrain de jeu grandeur nature. Une occasion de démontrer ses facultés en situation réelle tout en obtenant une rémunération plus importante que toutes celles dont il aurait pu rêver, aussi ambitieux et talentueux puisse t-il être dans son domaine de prédilection. Tout avait semblé simple, de prime abord : un casse efficace avec un plan solide, des personnes compétentes et un gros pactole à la clé. Sauf qu’évidemment, il avait fallu que ces fichus sentiments rentrent en ligne de compte. Très vite, la première règle établie par le cerveau de l’opération avait été bafouée et oubliée alors qu’il s’était lancé dans une relation personnelle particulièrement passionnée avec l’une de ses collègues. Bien qu’il ait passé les meilleurs moments de sa courte vie aux côtés de la brune et qu’il n’en regrettait pas la moindre seconde, la manière dont tout s'était terminé lui laisserait probablement éternellement un goût amer. Une partie de lui aurait pu simplement se convaincre que ce n'était de toute façon jamais destiné à durer et que toute cette ébauche était vouée à mal se terminer depuis le début, mais il n'y parvenait pas. Tout aurait pu si bien se passer si le destin ne s'était pas ouvertement positionné contre eux, mettant sur leur route toutes les embuches possibles et imaginables. Preuve en était que même si tout le monde avait perdu des êtres chers au cours de ces deux événements, il était finalement le seul à avoir survécu sans que personne ne soit susceptible de l'attendre à la sortie : plus de famille, plus de conjointe et pas d'enfants. La solitude la plus totale. Combien de temps arriverait-il encore à se convaincre que tout finirait par s’arranger ? Lui-même n’en avait absolument aucune idée.

Les traumatismes liés à tout ce qu'il avait pu vivre là-bas auraient pu le convaincre de faire en sorte que cette partie de sa vie reste aussi loin que possible de lui désormais mais ça non plus, le madrilène n'y était pas parvenu. Sa sortie de ce soir était pourtant supposée l'aider, le faire penser à autre chose. Et, au début, il pensa sincèrement avoir réussi : un cocktail un peu trop alcoolisé disposé sur sa table qui n'était pas le premier de sa soirée, il ne lui en faudrait pas beaucoup plus pour perdre l'esprit et ses regrets par la même occasion. Le conflit ayant éclaté entre plusieurs hommes, certainement alcoolisés, aurait même dû lui servir de distraction supplémentaire — si une voix ne s'était pas distinguée. Cet accent combiné à cette agressivité n'auraient jamais pu appartenir à une autre personne que... « ¿ Denver ? » Son visage naturellement trop expressif affichait clairement le choc que ces retrouvailles lui créaient au point où, l'espace de quelques secondes, il en accusa son taux d'ébriété qui était finalement peut-être plus avancé qu'il ne l'avait pensé. Une énième hallucination comme il lui arrivait d'en faire plutôt deux fois qu'une depuis son arrivée, certainement. Que ce soit lui plutôt qu'une des personnes ayant péri au cours du braquage qui revenaient régulièrement le hanter depuis était toutefois inattendu, ce qui lui mit la puce à l'oreille.  Ca, combiné au mauvais coup qu'il se retrouva à encaisser par sa faute — ou plus exactement par la faute de la distraction qu'il avait momentanément représentée.  « ¡Denver, joder ! » S'exclama t-il, le poing que le nez de son ancien comparse venait d'encaisser suffisant à le sortir de sa torpeur. En quelques enjambées, il se pressa auprès de lui tandis que le soudain éloignement des protagonistes de tout ce foutoir sembla motiver d'autres clients du bar à s'interposer pour éviter que la bataille ne reprenne de plus belle. « Por mucho que la fractura que este golpe parecía anunciar... » Un maigre sourire désolé étira ses lèvres, ne pouvant s'empêcher de songer que tout ça était partiellement sa faute. Précautionneusement, son index et son pouce vinrent positionner son visage de sorte à pouvoir en examiner plus aisément les évidents dégâts, sa question interrompant toutefois sa concentration. « Esperaba que supieras más sobre esto que yo. »  Mais visiblement, ils n'en étaient pas plus avancés l'un que l'autre dans le domaine. Aujourd'hui ne leur apporterait pas toutes les réponses qu'ils avaient potentiellement brièvement pu espérer obtenir. « La mejor manera de describirlo es simplemente decir... ¿sucedió? » Pourtant, ce n'était pas le mystère qu'il avait le plus envie d'élucider actuellement. Les sourcils froncés, il laissa échapper un soupir dépité.  « ¿Crees que está roto? »


DENVER&RIO

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Daniel Ramos

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MessageSujet: Re: My Life Is Going On... Ft. Anibal My Life Is Going On... Ft. Anibal EmptyVen 12 Avr 2024 - 12:36


   
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Le coup de poing donné par l’un des antagonistes lui confirma que Rio n’était en rien une hallucination construite de toute pièce par son esprit. Si cela était le cas, la violence du coup aurait immédiatement dissipé l’image du jeune homme de son champ de vision, pourtant il demeurait bien existant. Combien de fois avait-il souhaité retrouver, ne serait-ce qu’un des membres de l’équipe de braqueurs créée par le professeur ? Impossible de les compter… Depuis le retour de ses souvenirs, il n’avait cessé d’espérer de retrouver l’un d’eux. Âme en peine, Denver ne supportait pas cette solitude imposée par cette nouvelle vie. Il n’en avait jamais voulu… Depuis son enfance, ce dernier avait toujours été entouré par sa famille ou ses amis, alors un tel manque d’interaction social pesait sur son mental. Une psyché fragilisée par les derniers évènements qu’il avait vécus à la Banque d’Espagne ! D’ailleurs, fait du passé qu’il préférait taire et oublier… Il savait parfaitement qu’il aurait dû subir le même traitement que ses compères. Cependant, la présence inattendue de Rio lui prouvait qu’il n’était pas mort après sa sortie de la banque. La douleur fut un autre moyen pour lui de concrétiser l’existence de celui qu’il considérait comme son frère d’armes. Après la souffrance, ses narines s’engorgèrent d’un liquide poisseux. L’hémoglobine ne tarda pas à s’écouler le long de sa muqueuse. Instinctivement, sa main se porta à son visage. D’un revers de la main, il épongea son philtrum. Son adversaire ne l’avait pas raté ! Le flux sanguin ne tarderait pas à devenir plus conséquent et à ce moment-là une simple pression ne parviendrait pas à stopper le saignement. Habitué à ce genre de situation, il garda son calme.

Le deuxième braqueur ne tarda pas à le rejoindre pour l’ausculter. Les cours d’anatomie et de médecine du Professeur servaient à l’instant même… Des cours que Denver n’avait pas spécialement suivis, estimant que toute cette théorie n’était pas faite pour lui ! Effectivement, Daniel n’était pas le mieux placé pour les activités minutieuses et intellectuelles… Cet homme était plus pour l’action, l’exemple parfait de l’impulsivité. Fort heureusement pour lui, Rio avait davantage écouté durant les cours. En dépit de la douleur, sa respiration nasale restait normale, malgré l’encombrement que procurerait l’hémoglobine. Un signe valable qui lui annonçait que le coup n’avait provoqué aucune fracture. « ¡Ese gran hijo de puta, es un hombre muerto! » Pestiféra-t-il avec hargne entre ses dents. Homme avec une certaine fierté, Denver retira sa tête d’entre ses doigts. « ¡Estoy bien! » Lâcha-t-il en feignant une légère grimace à cause du recul trop abrupt. Il lui fallut quelques secondes pour se ressaisir. Malheureusement, tout comme lui, il ignorait les circonstances de leur apparition sur cette ile… Si même le petit génie de la bande ne comprenait pas ce phénomène surnaturel, il était évident que Daniel serait dans l’incapacité la plus totale de le déchiffrer. « Et les autres ? Tu les as croisés ? » Demanda-t-il sans grand optimisme. Après autant de temps sans nouvelles, il avait fini par perdre espoir. « ¿Sucedió? » Cette explication avait le mérite d’être extrêmement claire, peut-être légèrement simpliste, mais Rio avait raison. Il n’avait pas meilleure explication que celle-là. Les choses s’étaient simplement produites… L’adrénaline redescendue, les idées de Denver redevinrent plus claires. Rio ne pouvait pas être là… La dernière fois qu’il l’avait vu, il était mort ! Comment est-ce possible ? « ¡Espera! ¡Espera! ¡Espera! Comment peux-tu être en vie ? Je vous ai vu, toi et les autres, mort… ¡Carajo! Vous étiez dans des putains de sacs mortuaires. Ça, c’est également produit ? Comme ça… Sans raison ? » Si la première fois, l’explication avait passé. Cette fois-ci, l’ancien braqueur peinait à comprendre comment un mort pouvait ressusciter.


Si la priorité de Rio se tournait vers une potentielle facture de son nez. Lui, restait indéniablement ancré sur sa résurrection, tentant vainement de trouver une explication rationnelle à ce foutoir. Il avait beau creuser, toute justification restait tout bonnement impossible ! Hélas, l’écoulement sanguin reprit, avortant cette réflexion. « ¡Mierda! » Pesta-t-il en portant une main à son nez afin de contenir au maximum le saignement. Vivement, il se redressa, empoigna grossièrement quelques serviettes en papier disposées sur l’une des tables et se précipita vers les toilettes de l’établissement. Devant le lavabo, il tentait en vain de stopper l’écoulement, mais il s’y prenait mal. Alors qu’il grommelait entre ses dents diverses insultes extrêmement fleuries, il entendit le plus jeune arriver. « J‘en sais foutrement rien de si c’est fracturé ou non, mais bordel cet enfoiré m’a pas loupé. » Rancunier, il n’aspirait qu’à une chose concernant cet individu : le retrouver et lui rendre la monnaie de sa pièce. Cependant, pour l’instant, il devait se soigner. « Y tú... Aún estás aquí. » Souffla-t-il, soulagé de constater que son esprit ne se jouait pas de lui. Oui, Denver ne concevait pas qu’il puisse être réel, pas après ce qu’il avait vu. Après un soupir résigné, il s’aventura sur ce chemin épineux. « Rio… Comment t’as pu survivre ? » Sa tête, toujours au-dessus du lavabo rougi par son hémoglobine, ne bougeait pas, le filet de sang qui coulait par intermittence de ses narines ne lui permettait aucun mouvement. « Comment !? »

   
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