She is my friend and you are not welcome [Pv Analia Valdes]

Date d'inscription : 01/09/2024

She is my friend and you are not welcome

Je mouche la petite Dora et je lui mets dans les bras la petite peluche de koala qu'elle a choisie elle-même il y a quelques années lors d'une donation de jouets. La plupart des doudous des enfants qu'il y a ici, sauf ceux qui en ont un de leur parents, viennent des donations mais les enfants s'y attachent tout autant que n'importe quel enfant avec ses doudous préférés. Nous sommes des enfants comme les autres. Mon doudou à moi, c'est un poisson. Mais moi, il a fait partie de mes affaires quand on m'a amené à l'orphelinat. Je l'ai toujours avec moi.

Ça arrive souvent que les petits pleurent. Même ceux qui sont là depuis longtemps pleurent quelques fois parce qu'ils se sentent seuls. Il faut dire que les responsables et les surveillants n'ont pas forcément beaucoup de temps à accorder individuellement à chaque enfant, alors c'est normal que les petits finissent par se sentir seuls. Ce n'est la faute de personne, mais si je peux en consoler quelques-uns, je trouve que c'est quand-même mieux de donner un coup de main. Ça ne me coûte pas vraiment très cher et c'est précieux pour les surveillants de l'orphelinat.

En sortant du dortoir des petits où la pitchounette s'est endormie, je me fais accueillir par quelques garçons aux rires gras et moqueurs. Ils sont dans ma classe et ce n'est pas la première fois qu'ils viennent m'enquiquiner parce que je suis gentille, parce que je donne un coup de main, parce que je suis une bonne élève attentive qui a de bonnes notes. Je m'en fiche. Ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent, je ne vais pas avoir honte d'être quelqu'un de bien. La plupart du temps, ils ne font que se moquer de moi en disant que de toute façon, je ne m'ennuierai jamais de l'orphelinat, parce qu'ils vont m'engager après pour pouponner. Je m'en fiche, non seulement ça ne me dérangerait pas mais je n'en aurais pas honte.

Mais quelquefois, ils vont un peu plus loin, surtout en voyant que je ne réagis pas. Comme ils ont envie de me faire réagir, ils me bousculent un peu plus fort. Et on est dans ce cas-là. Je me retrouve rapidement par terre avant même de pouvoir réagir. Ces brutes y vont au pied et je ne peux pas vraiment les en empêcher. Je peux juste me rouler en boule en essayant de protéger mes parties vitales. C'est pas très legit de s'en prendre à quelqu'un pour rien, à plusieurs, et de cette façon là, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'ils doivent se sentir bien seuls pour être obligé de se comporter de cette façon. Quand-même, ce serait bien qu'ils arrêtent, là.

« Arrêtez, ça fait mal ! S'il-vous-plaît ! »

Date d'inscription : 15/09/2024

She is my friend and you are not welcome ft @Athena d'Atlantica

Depuis son arrivée à l’orphelinat, alors qu’elle avait dix ans, Carmen s’était tout de suite imposée parmi les enfants, comme si elle sentait que c’était ainsi qu’elle n’aurait pas d’ennuis. Elle protégeait les plus petits, ou tous ceux qui se faisaient attaquer de quelque manière que ce fût et ne se laissait pas marcher sur les pieds par les plus grands. Elle n’était cependant pas la dernière quand il y avait une bêtise à faire qui ne risquait pas de mettre en danger les autres.
Sa gentillesse alliée à son fort caractère lui avait permis de se faire des amis. Si ici comme dans l’environnement scolaire, elle trouvait qu’il y avait trop de règles et malgré le fait que son père lui manquât chaque jour qui passait, elle estimait n’avoir pas à se plaindre. Parmi ses amis, figurait Alison, une fillette d’un an sa cadette, adorable avec tout le monde, mais qui se faisait parfois embêter par les idiots de son âge. Carmen avait déjà pris sa défense à plusieurs reprises. Mais, ce qu’elle vit ce jour-là, la révolta. Elle avait envie de mordre et était prête à sortir les poings quand on s’en prenait à ceux à qui elle tenait. Quelque chose en elle lui disait aussi que l’attitude de ces garçons avait atteint un point… qui devenait franchement grave et qu’il allait peut-être falloir inciter Alison à parler aux adultes. Mais, pour l’instant, l’essentiel était de la sortir de là au plus vite.

Elle lança un regard noir aux coupables. Si un simple regard avait pu tuer, nul doute qu’ils se seraient trouvés foudroyés sur place, dans la seconde.

« Waou ! » fit-elle, en sifflant les assaillants de son amie, tentant de se faire plus impressionnante qu'elle ne l'était.

« Brillant, se mettre à plusieurs pour tabasser quelqu’un de votre âge ! Bande de lâches ! Déguerpissez au plus vite en laissant Alison tranquille, ou je rameute tous les adultes de l’orphelinat. Soyez sûrs que je n’en resterai pas là et si je dois vous faire tâter de mes poings, vous savez que je n’hésiterai pas » fit-elle à leur adresse, avec assurance, tout l’autorité dont elle était capable, s’approchant l’œil menaçant pour attraper celui qui frappait le plus durement par le col et l’éloigner elle-même, manu militari d’Alison. Elle empoigna le second de la même façon, les reposant tous deux loin de leur victime.

« Si vous osez seulement vous approcher d’Alison, vous tâterez de mon poing ! » fit-elle, toujours du même ton et le regard noir, cherchant à les faire fuir.

Comme elle était très en colère, elle avait un accent hispanophone qui ressortait. Elle rappelait généralement qu’il n’y avait qu’à voir ses prénoms et noms pour identifier ses origines et oui, elle parlait espagnol, elle en était fière, si ça dérangeait quelqu’un, elle n’en avait strictement rien à faire. Bon, en fait, si, puisque c’était du racisme, mais elle faisait celle qui. Derrière, si vraiment on la molestait là-dessus, elle n’hésiterait pas à sortir les poings et en dernier recours, faire appel aux adultes.
Elle n’avait pas coutume de menacer de rameuter les adultes, et cela se savait. Certes elle n’avait pas du tout peur de leur raconter sa version des faits, mais elle estimait qu’il n’était pas besoin de les appeler à chaque fois. Là, c’était différent. La situation lui semblait beaucoup plus grave. Il était aussi connu qu’elle était habituée à mettre en œuvre ses menaces lorsque c’était nécessaire, alors, celle qu’elle brandissait là, renseignait parfaitement – au même titre que son regard et ses poings brandis – sur l’ampleur de sa colère.

« Et si jamais vous osez vous plaindre aux adultes, non seulement, j’assume parfaitement mon attitude, que ça soit clair, mais j’en aurai beaucoup à dire à votre sujet et je me ferai un plaisir de m’exprimer dessus » rajouta-t-elle, articulant bien chaque mot, d’un ton glacial et coupant.

Bien que furieuse, elle ne criait pas, pour l’instant, ça ne servirait à rien, elle le savait. Sa voix portait néanmoins naturellement et cela aussi, tout le monde le savait. Il lui suffisait donc d’hausser à peine le ton pour mettre sa menace de rameuter tous les adultes de l’orphelinat à exécution.

Elle n’était pas bagarreuse en soi, pouvait régler certaines situations en se montrant simplement ferme et sûre d’elle, mais colérique et surtout surtout, même si elle ne savait pas pourquoi, elle n’avait jamais supporté l’injustice ou la maltraitance. Elle avait globalement des valeurs bien ancrées en elle, solides, qui dictaient son comportement. Elle ne tempérait encore que difficilement ses colères noires et savait qu’elle avait du travail à faire sur elle de ce côté-là. Et elle n’avait rien à faire de passer pour un garçon manqué, limite, elle en serait plutôt fière si cela arrivait.

KoalaVolant

Date d'inscription : 01/09/2024

She is my friend and you are not welcome

Bon, on va pas se mentir, j'ai la meilleure amie la plus cool qui soit. Vous en connaissez beaucoup des filles qui sont capables de casser la gueule de trois garçons juste parce qu'ils vous ont dit une chose qui passe pas ? Carmen, elle le peut. Je dis pas qu'elle tape tout le temps sur les garçons, attention, mais elle peut. Après, je sais qu'elle aime pas les injustices, j'aime pas ça non plus. C'est pas pour rien si on est les meilleures amies. N'empêche, elle est trop cool et cette façon qu'elle a d'éloigner ces sales brutes de moi, je suis toujours impressionnée. Elle craint rien. C'est trop fort. On dirait une grande personne.

Les garçons, eux, il en mènent pas large. Ils se sauvent presque tout de suite. Des brutes et des lâches, voilà ce qu'ils sont. Clairement, ils ne valent même pas la peine qu'on les regarde. Mais Carmen serait prête à mettre son poing dans leur figure, si c'était nécessaire pour protéger un petit. Ou moi. Je crois que je suis tout en haut sur la liste des personnes à qui elle veut qu'il n'arrive rien. Elle est trop mignonne avec moi. Et c'est bien comme ça. Je préfère l'avoir quand elle est mignonne que quand elle est en colère. Là, elle me fait peur. Heureusement, elle est presque jamais en colère contre moi.

« Merci, lui dis-je en me relevant. « J'aurais pas pu m'en sortir toute seule. C'est incroyable comme ils sont lâches à s’y mettre plusieurs en même temps. Il me sont tombés dessus, j'ai même pas eu le temps d'essayer de réagir. Franchement, ils sont trop nuls. »

En général, je préfère les ignorer. De base, je ne suis pas quelqu'un qui se sert de ses poings. Mais si j'avais pu me protéger d'une manière ou d'une autre, j'aurais peut-être été jusque là exceptionnellement. De toute façon, Carmen, elle sait bien que je ne vais pas me faire tabasser sans réagir. C'est juste que quand il est trop tard, je me retrouve un peu coincée. Mais ça va parce qu'elle était là. Je sais. Elle est pas toujours là. Mais souvent quand-même. On passe vraiment beaucoup de temps ensemble. Ça sert à ça les amis. En général, ça sert pas à casser des nez, mais quelquefois, on a vraiment pas le choix. Enfin, je suppose.

« Tu faisais quoi par ici ? »

Date d'inscription : 15/09/2024

She is my friend and you are not welcome ft @Athena d'Atlantica

Carmen avait su se faire respecter aussi bien au lycée qu’à l’orphelinat, y compris des garçons plus âgée qu’elle. Elle s’était aussi fait des amis parmi ses aînés comme parmi des élèves plus jeunes qu’elle. Mais, là, face aux trois idiots qui s’en prenaient à Alison, elle avait l’avantage d’être leur aînée. Ce qui lui donnait sûrement une assurance et un poids supplémentaire.

Quand les assaillants eurent compris qu’elle était prête à en découdre avec eux et ne plaisantait pas, ils finirent par plier bagage. Carmen put alors se tourner vers son amie, elle voulait vérifier comment elle allait. Est-ce que son amie aurait juste des bleus ou des contusions ou est-ce que c’était plus sérieux que cela ? Si c’était plus grave, il faudrait non seulement en parler aux adultes de l’orphelinat, mais aussi qu’Alison vît une infirmière ou un médecin, voire, passer par les urgences. En tant que miss casse-cou, Carmen était consciente de tout ça. Elle s’était retrouvée maintes fois aux urgences après avoir fait de grosses frayeurs à ceux qui veillaient sur elle, que ce fût quand son père était en vie et encore plus depuis qu’il n’était plus. En général, ce n’était pas une partie de plaisir pour les adultes de l’emmener dans des lieux médicaux, vue la phobie qu’elle en avait, mais bon, là, il n’était pas question d’elle.

Si elle avait vaguement en tête de tendre la main à sa meilleure amie pour l’aider à se relever, elle n’eut pas le temps de le faire. Comme sa colère n’était dirigée que contre les garçons, son ton s’était immédiatement radouci lorsqu’elle s’adressa à Alison :

« Seule contre trois, c’était terriblement lâche de leur part, oui et inégal pour toi. Heureusement que je suis passée par là au bon moment »

Mais, ça ne serait pas forcément toujours le cas, et Carmen le savait. Ça l’inquiétait d’autant plus qu’elle trouvait que la bande d’agresseurs devenait chaque fois plus violente avec Alison. Ça ne lui plaisait pas du tout.

« A part la peur que tu as sûrement eue, comment ça va ? »

Bon, Alison s’était relevée toute seule, c’était déjà ça et plutôt rassurant en soi. Il y avait des chances qu’elle n’eût donc rien de cassé et de ne pas devoir en passer par la case urgences. Alors, certes, sa cadette avait sûrement au minimum des contusions et des bleus en préparation. Si ce n’était effectivement que ça, elle savait où était la trousse de premiers secours et capable de soigner des petits bobos. Enfin, s’il n’y avait pas trop de sang… Sinon, elle aurait plus de mal, même si elle ferait sûrement semblant de rien.
Tout en interrogeant son amie, elle essayait de voir par elle-même ce qu’il en était, l’état dans lequel elle était. Elle allait sûrement devoir la convaincre aussi de parler à un adulte ou prendre elle-même conseil avec quelqu’un d’extérieur à l’orphelinat pour savoir si elle pouvait se permettre de le faire à la place d’Alison, mais elle préférait encore la version où elle parviendrait à la convaincre que c’était plus sage de se confier à un adulte.

Elle répondit néanmoins à la question de son amie sur ce qu’elle faisait là :

« Eh bien, je te cherchais pour passer un moment entre amies. Et je me doutais que j’avais des chances de te trouver par ici »

KoalaVolant

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