Son regard émeraude observait chaque recoin de la ville, les rues monotones contrastait avec les mélodies de sa musique. Équipé de son gros casque d’écoute, Emeric parcourait les rues qui constituaient les vestiges de la ville, il connaissait chaque recoin par cœur. Emeric était un garçon qui ressentait ce besoin de liberté, qui méprisait le sentiment d’enfermement. Il n'a jamais compris d'où lui venait un tel sentiment face à certaines limites que les gens s'infligent à faire ce qu’on attendait d’eux. Avec le temps, il a compris qu’il ne serait jamais comme les autres, c’était un esprit libre. Emeric avait besoin de ce sentiment de supériorité, un besoin de faire les choses comme il l’entendait, tout le connaissait bien avec le temps. Il a toujours ressenti ce besoin de vivre de nouvelle aventure, son indépendance faisait de lui une personne qui ne comptait que sur lui-même, il était difficile pour emeric d’accorder sa confiance à n’importe qui.
Emeric a longtemps cherché un moyen de s’échapper de cette vie qui ne lui a fait aucun cadeau, une vie misérable, presque aimante, voire déconstruite. Il a longtemps fini par oublier tous ceux qu’il croisait dans sa vie, des gens qui semblaient agir étrangement alors que pour lui, c’était un moyen d’oublier ses problèmes, comme s'ils ne faisaient plus partie du même moule. Cependant, il était heureux dans sa vie, ce n’est pas forcément un destin impeccable, mais cela le comblait d’avoir un sentiment de semblable de vie parfaite. Emeric ne regrette aucun de ses choix, il subvient à ses besoins comme il le pouvait, en grande partie par sa volonté inébranlable ainsi que sa passion pour la photographie.
Accompagné seulement de sa musique qui résonnait dans l’écho de son esprit, Emeric avait délaissé son appareil photo. C’était l’un des rares moment qu’on le voyait sans la perle de ses yeux, cet appareil ne quittait jamais son cou et il trouvait toujours un moyen d'immortaliser ce qui l’entourait. Pourtant, quelque chose d’étrange ne semblait vouloir le quitter, quelque chose qui l’agaçait profondément et il ne comprenait pas cette émotion qui le traversait. Malheureusement, le confort persistait au fil de sa marche, parcourant lentement les rues du quartier, Emeric avait l’étrange sensation d’être suivi. quelque chose de fort étrange s’empara de lui, comme si ses sens venaient de s'éveiller. Emeric croyait même avoir vu du coin de l’oeil une silhouette le suivre, s’il savait combien la discrétion de cet inconnu était particulièrement inhabituelle et assez peu discret..
“ Je peux savoir pourquoi tu me suis? si c’est de l’argent que tu veux… je peux te dire que tu vas être amèrement déçu et que c'est une mauvaise idée de me chercher des problèmes.”
Dans cette ville, les sens de Nico étaient à l'affut. Il ne détectait rien qu'il ne voulait vraiment cependant. Alors qu'il cherchait les proches de son monde (où qu'il voulait ressentir leur mort pour savoir s'ils l'étaient ou pas et se faire une raison si c'était le cas), il sentait tout autre chose, qui l'empêchaient donc de faire la paix avec ses propres angoisses et peines. Le multivers se bousculait ici et ça voulait dire une infinité d'histoires différentes. Et Nico, en fils d'Hadès originaire du siècle précédent était bien placé pour le savoir : l'Histoire était faite d'horreurs avant tout autre chose.
Hadès n'était pas le dieu de la mort, beaucoup faisaient l'amalgame. Hadès était le dieu des Enfers, le dieu de l'endroit où se rendaient les morts. A cette information les gens avaient tendance à penser que c'était moins grave. Les gens se trompaient. Thanatos était un dieu calme, qui provoquait la mort parce qu'elle devait arriver, sans jugement de valeur ni préférence. Ca pouvait paraître cruel mais il répondait à la triste mais juste règle du cours des choses. Hadès était le dieu des cruautés. Il dirigeait les Champs du Châtiment, était le dieu du tribunal des morts, envoyait la plupart des gens s'effacer aux Champs d'Asphodèle... Il n'était certes pas un dieu horrible comme on pouvait le penser : Zeus l'était bien plus, et Poseidon n'était pas en reste, quand Hadès subissait son rôle. Mais il n'empêche qu'il était attaché à des choses bien sinistres de l'existence, ce qui faisait que ses enfants, comme Nico, avaient des sens attachés aux mêmes sinistres.
Ainsi, dans son monde, il sentait toujours la mort, les meurtriers, les monstres, les dieux assassins (donc quasiment tous)... Mais à Baiame où se heurtaient plein d'autres histoires, ça voulait également dire que la Mort était encore plus présentes. De nouvelles façons de tuer, de nouveaux portraits de meurtriers, parfois même pire que ses dieux. C'est ce qu'il avait senti à son réveil et ça l'avait étourdi.
Ce garçon avait un aura violente autour de lui. Terrible, qui donnait presque mal à la tête à Nico. Il n'en avait pas peur pour deux raisons : ressentir une telle chose c'était savoir, être prévenu, avoir le pouvoir de se méfier et de rester sur ses gardes. Mais également parce que ce garçon était de toutes évidences encore maudit et n'était pas redevenu lui même. Il s'appelait Emeric Hänzel ici. Puisque il était maudit, ses proches (s'il en avait encore et s'ils étaient réveillés) ne pouvaient pas le retrouver grâce au TVA. Nico n'avait donc aucun indice de qui il pouvait être en réalité.
Etait-ce une menace ? Nico ne voulait pas rester ici mais s'il le fallait, il avait le superpouvoir de s'adapter. Mais s'il existait de pires menaces que les dieux et les monstres, il préférait encore le savoir, quitte à rester ici. Alors il l'avait observé de loin.
Jusqu'à ce qu'il ne le remarque. Je te suis parce que j'ai cru te reconnaître, menti Nico, calmement. Il y a quelqu'un de mon passé, qui ne me connait pas mais qui a tué et que j'essaye de retrouver.
Son mensonge avait un but évident, savoir s'il était vraiment maudit ou pas. As-tu déjà tué ? Je suis le fils de la Mort, je pourrai apprécier. Nico n'était pas le fils de la Mort, nous l'avons déjà expliqué. Mais si cet Emeric pouvait le croire alors il n'était pas maudit. Les maudits pensaient comme les mortels de ce monde : aucune magie.
Dernière édition par Nico Di Angelo le Dim 24 Mar 2024 - 11:31, édité 2 fois
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Sujet: Re: A trop chercher les problèmes, on risque de s'en mordre les doigts || Nico Mer 14 Fév 2024 - 21:45
Emeric était coincé dans cette ville, sans aucun moyen de la quitter, aucun moyen de pouvoir découvrir le reste du monde. Personne n’osait s’aventurer dans les zones jugées trop dangereuses, mais était-ce le cas? comme on voulait bien faire croire? comme tous ceux qui pensaient pareil? Emeric n’a jamais craint l’aventure ni les dangers, il cherchait un moyen de vivre à fond sa vie d’adulte. Il n'était certainement pas prêt à découvrir davantage, sa conscience l’empêchait d’aller au-delà de ce qu'on lui avait bien donné comme vie. Emeric ne vivait que pour sa liberté, son indépendance, il n'était pas fait pour demeurer cloitrer entre quatre murs. Il vivait bien de son travail, un milieu qu’il appréciait pour son aspect imprévisible et le changement constant en fonction du moment, des contrats, mais aussi des soirées qu’il faisait.
Cependant, Emeric ne s’attendait aucunement à une telle situation, lui qui n'avait rien demandé, qui cherchait simplement à poursuivre son quotidien. Voilà qu'il se retrouvait face à un garçon qu’il croyait voir parfois dans la ville. Emeric ne portait que peu d’attention envers les gens qui l'entouraient, lorsque cela ne concernait pas ses amis. il n'était pas certain de comprendre ou ce dernier voulait en venir, plonger dans un délire total selon emeric qui ne se gêna pas pour démontrer sa perplexité. Il était très intimidant et dominant dans sa nature même, dans sa manière d'être et sa personnalité largement difficile à contrer.
“Désolé mais on ne se connait pas, alors je doute que je sois celui que tu cherches..”
Emeric était autant indépendant, solitaire que sociable, il avait une approche assez imprévisible et assurer, il n’a jamais eu peur de dire ce qu’il pensait réellement. Cependant, Il ne s’attendait sans doute pas à ce que le garçon ose lui mettre ce genre d'étiquette sur le dos, sans réellement comprendre ou il voulait en venir. Emeric semblait émettre une aura particulièrement, assez dominante pour qu’on le remarque quelque minute, assez pour surplomber la silhouette de l‘inconnu.
“ Ça t’arrive souvent d’aborder les gens en les menaçant? ou bien à leur faire croire en quelque chose qu’ils n’ont jamais fait? Et puis c’est quoi cette histoire? Le fils de la mort? sérieux? Ais-je l’air de quelqu’un qui s’amuse à terroriser les gens en me baladant avec un couteau ou je ne sais quelle arme? À ma connaissance je ne suis qu’un simple barman et un photographe.”
Nico regarda fixement cet Emeric, évaluant sa réaction avec prudence. Ses mensonges avaient servi à évaluer s'il était maudit ou pas, et il l'était de toutes évidences. Mais le fils d'Hadès ressentait toujours cette aura lugubre autour de lui, comme il les sentait autour des monstres du Tartare dans son monde d'origine. De toutes évidences, ce garçon avait oublié quels étaient ces crimes. Il devait se rattraper, et changer d'approche.
Tu as raison, répondit-il finalement, laissant transparaître un soupçon de vérité dans sa voix. Je ne sais pas pourquoi je t'ai abordé de cette manière. C'est juste... te voir m'a rappelé quelqu'un. Quelque chose qui m'a rappelé un passé que je croyais oublié.
Il marqua une pause, laissant ses mots planer dans l'air entre eux. Puis, reprenant d'un ton plus sincère mais toujours prudent :Je ne suis pas ici pour te menacer. Mais je dois admettre que j'ai fait une erreur en m'approchant de toi de cette façon.
Nico détourna le regard un instant, se concentrant sur la sensation de la Mort qui l'entourait. Il savait qu'il devait être prudent, qu'il ne pouvait pas se permettre de révéler sa véritable nature à n'importe qui. Mais en même temps, il sentait que cet homme, Emeric, était différent. Devait-il le laisser partir en innocent pour avoir oublié sa vie passée ? Nico voulait comprendre, au fond, qui il avait été avant pour savoir ce quil avait pu faire.
Je m'appelle Nico, déclara-t-il enfin, reprenant contact visuel avec Emeric. Et je sais que tu ne me connais pas. Mais... rien ne t'as jamais semblé étrange ou vide de sens dans cette ville ? Comme une identité qu'on n'arrive jamais à s'approprier ? C'est pour ça que je t'ai confondu avec quelqu'un d'autre, je pense.
Nico espérait avoir réussi à dissimuler ses véritables intentions derrière ses paroles. Il savait qu'il devait être prudent avec lui.
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Sujet: Re: A trop chercher les problèmes, on risque de s'en mordre les doigts || Nico
A trop chercher les problèmes, on risque de s'en mordre les doigts || Nico
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