Toutes les créatures rêvaient. C'était ignorant et égocentrique de la part de certains Hommes de croire que seule leur espèce est capable de rêver. L'Homme de la Lune est capable de rêver, et il n'est pas humain pourtant. Sawyer ne l'est plus vraiment non plus depuis qu'il a été choisi par l'Homme de la Lune d'ailleurs, et c'est pourtant lui qui propage le sable des rêves partout dans le monde.
Ou partout dans son domaine, dans ce nouveau monde rempli d'habitants qui n'ont pas besoin de lui pour rêver, originaires d'univers où les songes fonctionnent différemment.
Mais toutes les créatures rêvaient, et on ne s'en occupe généralement pas. C'est pour ça que la perception de Sawyer semblait assourdie par tous ces nouveaux rêves depuis que les super-héros ont réécrit le monde au début de l'été : la création des nouvelles îles comportaient celle de Pan, remplie de créatures ayant survécu au Multivers sans se transformer en humains comme les maudits de Baiame. Et ces animaux fantastiques... rêvaient très forts. Le soir, Sawyer entendait un hyppocampe mythologique rêver tristement de son ami cyclope , Tyson de son monde d'origine, ou un dragon dont l'esprit ne répétait que le valyrian du Targaryen qui était jadis son maître. Des créatures magiques et splendides qui se sont aussi retrouvées dans un monde inconnu, comme eux, mais qui se retrouvent d'autant plus seuls, en tant qu'animaux livrés à eux même.
Sawyer ne pouvait, hélas, pas faire grande chose. De son sable, il appaisait leurs rêves en leur en envoyant de plus beaux, mais il ne pouvait pas promettre à un dragon tout entier qu'il retrouverait son maître : Sawyer n'en savait rien, il ne savait même pas qui était ces Targaryen. Et si le TVA, l'organisation la plus puissante de toute l'existence, au dessus même des étoiles et de l'Homme de la Lune, ne pouvait savoir qui exactement avait survécu au Multivers, alors le pauvre marchand de sable ne pouvait pas réunir maîtres et animaux de son plein ressort.
Cependant, aujourd'hui, ce sont de véritables cauchemars terrifiés qui lui parvenaient : une créature de l'île de Pan avait de véritable terreurs nocturnes quand elle parvenait à dormir, à cause de quelque chose qu'elle craignait le jour. Quand il percevait ses rêves, Sawyer essayait de les apaiser, mais se rassurait en se disant qu'au moins elle dormait et était hors de danger pour le moment. Mais un jour, il décida de se rendre sur la nouvelle île pour essayer de venir en aide à cette créature contre la menace qui la poursuivait et qui l'inquiétait autant dans ses songes.
Le bâteau le déposa sur les berges de l'île depuis lesquelles Sawyer pouvait déjà se fasciner de la faune magnifique qu'il était surprenant de voir après une ville aussi ordinaire que Baiame. Déjà l'eau était occupée par des créatures fantastiques, mais dans les airs également. Un sourire candide se dessina sur le visage du marchand de glace, émerveillé par toute cette vie puissante et merveilleuse.
Il ne pouvait s'empêcher de porter ce regard d'enfant sur ce décor absolument fabuleux, mais il ne se laissa pas trop distraire. Essayant de retrouver la créature par l'énergie des rêves qu'il avait ressenti la nuit précédente, il se guida à travers les bois, essayant de rester éloigner des animaux magiques pour ne pas les brusquer, jusqu'à descendre dans les sous-terrain de l'île.
Et puis il put alors la voir, la créature : un étonnant crabe magnifique et géant dont la carapace luisait, brillait d'or et de bijoux, l'équivalent de tout un trésor sur son dos. Mais Sawyer ne pouvait pas s'arrêter sur ce spectacle merveilleux en voyant pourquoi l'animal faisait autant de cauchemars : elle était poursuivi par un homme qui lui voulait du mal ! Et aujourd'hui, cette homme l'avait retrouvé.
Sawyer s'empressa alors de s'envoler, ses pieds retombant juste devant le polynésien, la paume des mains dirigées vers lui pour lui demander d'arrêter, le visage plein d'urgence. En manipulant le sable, il fit apparaître des petits dessins pour s'exprimer, demandant de ne pas faire de mal à cette créature qui était innocente.
Tane Tetuani
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Crédits : smarties
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Sujet: Re: Briller comme le trésor d'un pirate abandonné | Tane & Sawyer Mar 3 Sep 2024 - 20:51
Maui appréciait sa vie sur l’île de Baiame, il aimait son métier, son club de kitesurf et le fait d’être intégrer grâce à la personnalité de Tane. Il était encore plus heureux d’avoir retrouvé Vaiana et de pouvoir recréer ce lien unique qui les a toujours uni. Il avait passé du temps à la chercher, et pourtant c’était elle qui était venu à lui, sans vraiment le vouloir. Le destin les avait réunis une fois de plus, comme s’il n’y avait pas d’autres moyens, comme si cela était écrit qu’importe ou ils se trouvent. Maui était incapable d’expliquer ce qui les unissait, mais il savait que cela était fort. La métamorphose n’avait jamais pu se passer d’elle depuis qu’ils s’étaient rencontrés, pourtant il avait essayé de s’éloigner, mais son cœur l’en avait empêché. Maui demeurait cependant conscient que sa place ne devrait pas être aux côtés de la jeune femme impétueuse. C’était un demi-dieu, il n’était pas censé s’attacher à un humain en particulier et pourtant, il n’arrivait pas à ne pas penser à elle et à demeurer loin d’elle. Et c’était encore plus compliqué depuis qu’il l’avait retrouvé. La souffrance qu’il avait ressentie en son absence était telle que le simple fait de la voir partir l’inquiéter, ce qui était stupide, parce qu’elle était libre d’aller ou elle voulait sans qu’il ne soit à ses côtés. Il n’avait aucun droit sur elle et il allait devoir faire taire son envie de la garder pour lui.
Pour se changer l’esprit, Maui décida de partir à la découverte d’une nouvelle île. Cela faisait quelques semaines qu'il se tâtait pour partir les découvrir, depuis qu’il avait appris leur existence à vrai dire. Cependant, il y avait toujours quelque chose ou quelqu’un qui se mettait en travers de son chemin et qui l’empêchait d’y aller. Il devait bien l’avouer, être humain, c’était aussi être assez occupé, lui qui en temps normal, passait plus de temps à prélasser qu’à travailler. Il avait pris le rythme, mais parfois, ses longues journées à ne rien faire lui manquait. Faut dire qu’à l’époque, quand il était un demi-dieu et qu’il s’occupait de protéger les hommes, il était libre de son temps et s’il travaillait pendant un temps, il pouvait le temps d’après ne rien faire pendant des semaines… Cela faisait aussi partie de son mythe, ne pas être trop présent amenait le doute dans les communautés des îles et avec le doute venait la croyance… C’était un savant mélange qu’il avait toujours réussi à préserver, à part dans ce monde, car ici, il avait choisi d’être quelqu’un d’autre, de laisser le demi-dieu derrière lui.
Maui ne s’était pas dirigé vers le port pour prendre la direction de l’île de pan, mais vers l’océan. Il avait plongé sous sa forme d’aigle pêcheur et s’était transformé sous les eaux en un dauphin commun. Il s’était amusé à faire des cabrioles près d’un bateau de plaisance pour y amuser les enfants avant de disparaître comme il était venu pour se diriger vers l’île de Pan. C’était une île inhabitée, aucun homme n'y vivait et c’était ce qui avait poussé Maui à prendre cette direction. Il avait besoin de calme, de se ressourcer et il trouverait sûrement un petit coin tranquille pour s’abandonner à ses rêves. Il venait tout juste de reprendre son apparence humaine quand les arbres de libre se couchèrent pour laisser apparaître un crabe gigantesque. « Tamatoa » Murmura t’il avant de resserrer sa main sur son hameçon. Il n’avait jamais pensé au fait que des êtres maléfiques pouvaient aussi être arrivé sur lit, ce qui bien sûr était stupide, mais Maui n’était pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. « Alors vieille branche ! On va brancher des pattes de crabes ce soir ? » L’animal laissa échapper un souffle, sûrement pour lui dire de ne pas approcher, mais Maui n’écouta pas. Il s’apprêtait à bondir pour lui asséner un coup avec son hameçon quand un jeune homme tomba du ciel. « Mais qu’est ce que tu fous là toi ? » dit-il en jetant un œil vers l’énorme crabe qui les observait avant de se mettre à creuser le sable, visiblement dans l’espoir de se cacher… C’était quoi ce délire, Tamatoa ne se cachait jamais… Maui reporta son regard sur la personne qui se trouvait devant lui. « Tu fais des rebus avec du sable ? Intéressant … » Face au silence du protagoniste en face de lui, Maui posa son regard sur le sable qui se mouvait devant lui. « Si un jour on doit faire un jeu ou on doit dessiner, je me mettrais dans ton équipe… » Oui il était clairement bien plus doué que lui, le sable prenait vie sous ses yeux, dessinant de véritables saynètes. Il comprit rapidement ou il venait en venir et soupira avant de ranger son hameçon dans son dos. « Moi qui pensais me faire un crabe royal ce soir…. C’est tellement bon. » Il respecta la demande du jeune homme, quelque peu déçu de ne pas donner des coups, mais Maui n’était pas du genre à frapper pour rien et visiblement il n’était pas en face du Tamatoa de ce monde, celui qui lui faisait face était bien plus placide, voire terrifié.