« Takeshi ? C’est l’agent de sécurité à la gare … Celle de Mercure, j’crois ! Il est facile à reconnaître, il a une tignasse verte ! » C’était évident qu’avec une telle description, tout le monde le reconnaîtrait. L’entièreté de l’île en tout cas. De ton point de vue. De celui des autres, hormis la couleur des cheveux peut-être qui peut le rendre notable dans la rue, un agent de sécurité fait parti du paysage urbain. Il y en a beaucoup d’autre, des agents. Peut-être pas avec des cheveux verts, mais avec quatre gares à son actif, l’île pouvait en abriter d’autres. « Peut-être. Ou alors il va bien rigoler quand je lui raconterais ce qui s’est passé. » Tu comptes bien semer aux quatre vents le récit de ton voyage dans cette jungle. Aussi court et peu éloigné soit-il. C’est une possibilité que tu présentes, mais dans ton cœur tu es certain que ça le fera rire, en effet. Tu ne crois même pas au fait qu’il puisse te faire des reproches, à vrai dire. Il ne t’en a jamais fait jusqu’à maintenant et il se contente de s’adapter avec ce que tu lui donnes.
C’est pour ça que tu l’aimes bien, Takeshi. Il n’est pas pénible, il fait avec et en plus, il en rit avec toi.
Ammara aussi, elle finit par se détendre avec toi. À croire que tes pitreries ont fini par payer et qu’elle s’est adoucie. Ou bien, c’est le fait que tu sois totalement désintéressée par ses atouts et son charme, tu ne sais pas. Tu as ce don de voir au-delà des apparences, qu’elles soient physiques ou mentales. De voir l’âme profonde des gens et ça, ce qui t’intéresse vraiment. En plus ce n’est pas tous les jours que tu peux croiser une chercheuse de serpent, donc c’est hyper intéressant. Plus qu’un physique pseudo-aguicheur ou des yeux de poupée. De toute façon, tu es immunisé. Ton cœur a déjà été volé. Spirituellement parlant, pas au sens propre encore. Tu serais bien capable de lui laisser, cela dit.
« Hm … Peut-être, mais Papy il dit que parfois, on n’a beau avoir une baleine devant notre nez, on n’le voit pas. » Il le dit souvent quand il s’agace tout seul, à chercher quelque chose qui était là, en évidence devant lui, depuis le début. Par exemple la télécommande de la télévision ou ses lunettes sur sa tête. Ni l’un ni l’autre n’est énorme, mais tu te dis que si de petits objets comme ça peuvent passer inaperçu quand on les cherche sur une surface de recherche plus petites ici, alors la proportion de la taille d’un océan s’applique. Ou quelque chose dans le genre. « Il dit aussi que les océans sont trop vastes pour tout trouver du premier coup, et qu’ils sont encore en train de chercher. » Il t’a bien donné un chiffre, mais tu ne l’as pas retenu. Tu ne t’encombres pas l’esprit avec ce genre de futilité et tu préfères garder l’essentiel. À nouveau dans le bon sens, tu réfléchis. « C’est vrai que je n’avais pas pensé à ça … » Comment ramener un serpent géant jusqu’ici. Tu ne vas pas le tuer, parce que ce serait cruel et du gâchis, mais tu n’as pas de bateau suffisamment puissant pour le trainer jusqu’ici de force. Déjà que ce serait un miracle que celui-ci ne soit pas brisé à la première échauffourée avec ton animal.
Tu tapes du poing dans le creux de ta main. Tu as trouvé !
« Je l’apprivoiserais ! Comme ça, pas besoin de le porter. Il viendra de lui-même jusqu’ici et en plus, ça évitera de casser mon propre bateau, parce que pas sûr qu’il tienne dessus dans briser mon moyen de transport. Je ne pourrais pas rentrer autrement. » Ce qui est problématique. Tu as beau savoir nager (pour le moment), la mer aura raison de ton énergie avant que tu ne puisses reposer le pied sur la terre ferme. Si tu ne finies pas croquer par ton serpent géant avant de parvenir à t’échapper de son emprise.
Occupation : Ophiologue, elle dédie sa vie aux serpents
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« Tu as levé la main sur un dragon ? C'est bien vrai ? Il restait donc encore une personne capable de commettre une telle folie. Une personne capable de défier le ciel au mépris de sa propre vie. »
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Sujet: Re: un serpent qui se mord la queue • ft. ammara Mar 10 Sep 2024 - 12:31
Un serpent qui se mord la queue
ft. Miguel & Ammara
Ammara l’écoutait parler, sans vraiment trop de conviction. Elle ne le coupait pas, voyant à quel point cela semblait lui tenir à coeur, néanmoins elle n’en pensait pas moins que ses théories ne tenaient pas la route. « Mouais, toi t’as l’air d’être du genre à croire que les mégalodons n’ont pas disparu, si je comprends bien… » La communauté scientifique était en effet divisée entre ceux qui pensaient que l’espèce était bel et bien éteinte, et ceux qui étaient convaincus que quelques spécimens subsistaient dans des fonds marins extrêmement profonds et encore inexplorés. C’était un peu le même genre d’histoire que Miguel lui contait à l’heure actuelle sur ces soi-disant serpents marins géants. « Oui enfin, il y a une différence entre chercher sa télécommande et tomber sur un reptile de plusieurs dizaines de mètres de long. Cependant, ton grand-père a raison sur une chose : les océans sont encore des espaces très peu connus et explorés. Néanmoins, ça ne veut pas dire pour autant que de tels animaux s’y cachent. À vrai dire, je ne suis pas sûre qu’ils pourraient trouver de proies assez grosses pour se nourrir en restant tapis dans les profondeurs, donc qu’ils seraient contraints de remonter à la surface, ce qui signifie que si ces créatures vivaient vraiment, nous aurions probablement déjà eu vent de leur existence. » Elle tentait de démonter son argumentaire, tout en sachant que c’était sans doute peine perdue. Miguel ne semblait en effet pas être le genre de garçon à changer d’avis une fois qu’il avait une idée dans la tête. Insister n’aurait donc pas vraiment d’impact, mais elle tenait à rétablir la vérité.
Soudain, il tapa du poing, comme si la plus brillante des idées venait de lui traverser l’esprit. Ou plutôt la plus brillante des conneries. « Ah donc maintenant tu prétends être capable d’apprivoiser un serpent ? Géant, qui plus est. J'aimerais bien savoir comment tu comptes t'y prendre. », dit-elle tout en faisant courir ses doigts sur la tête et le corps lisse de Salomé. Cette dernière était revenue auprès d’elle et remontait désormais lentement sur ses épaules, certainement après avoir trouvé une autre proie à se mettre sous la dent. Même la jeune femme, qui avait toujours eu une connexion particulière avec les serpents, n’était pas parvenue à gagner l’amitié du reptile en un claquement de doigt. Cela avait pris du temps, beaucoup de calme et surtout de la patience, tout ce dont Miguel était visiblement dépourvu. Bien évidemment, la patience n’était pas non plus le meilleur atout d’Ammara, mais lorsqu’il s’agissait des serpents, elle pouvait s’étonner elle-même. « Vraiment oublie cette idée stupide, tout ce que tu parviendrais à faire c’est te faire bouffer ou mourir avant même d’avoir pu te rendre compte par toi-même qu’ils n’existent pas. » Surtout qu’à tous les coups, il partirait encore à leur recherche sur un coup de tête et les mains dans les poches, sans rien préparer auparavant. Ou alors juste avec trois sandwichs dans son sac à dos, comme c’était le cas à l’heure actuelle. Elle trouvait d’ailleurs assez étonnant qu’un gamin comme lui, qui n’avait pas du tout la tête sur les épaules, puisse prétendre à prendre la mer un jour. Les océans recelaient de nombreux dangers et Miguel n’avait clairement pas l’air d’être de taille à les affronter, contrairement à ce qu’il semblait croire. Mais après tout elle ne le connaissait pas vraiment, peut-être pouvait-il faire preuve de maturité dans certaines situations.