Ce nouveau monde, cette nouvelle vie, était loin de ce qu’elle avait pensé pour son avenir. Pourtant, elle était si bien en enfer avec son époux. Pourquoi avait-il fallu que son bonheur lui soit arraché de cette manière aussi violente ? Elle qui avait horreur de la violence, mais aussi de la solitude, elle se retrouvait seule, perdue. Comme si sa vie n’avait plus aucun sens. Et ce même lorsqu’elle avait été encore endormie, sa vie n’avait aucune chance au bonheur. Et maintenant qu’elle se souvenait de tout, comment pouvait-elle avancer sans celui que son cœur réclamait à tous les matins en se levant ? Elle avait beau faire de nombreux tours de l’île à la recherche du seul dieu qui pouvait recoller les morceaux de son cœur, elle ne l’avait pas encore revu. Et s'il était resté dans leur univers ? Non. Impossible. Il devait être ici, et elle allait finir par le retrouver. Tout ce qu’elle devait espérer à présent, se soit qu’il soit éveiller comme elle, et qu’elle n’aurait pas le cœur encore plus détruit par le manque d’amour dans le regard de son roi des enfers. Parce que juste cette pensée la faisait frissonner d’horreur. Elle qui avait tout abandonné, sa mère, ses amies, sa liberté pour être avec lui, elle ne pouvait pas imaginer qu’il ne la reconnaisse guère. Cette pensée était bien trop douloureuse à porter.




Par contre, il y avait eu du bien dans cette fausse vie qu’elle avait eu en arrivant sur cette île, le travail que son autre personnalité avait. Être fleuriste était tout à fait dans les cordes de notre jeune déesse. Surtout que si personne n'était autour d’elle pour sauver une plante, elle n’avait qu’à user de son pouvoir sur celle-ci. Pourquoi ne pas mettre à profit d’être la déesse du printemps ? Il n’y avait aucune raison, ou règlement contre cela non ? Et puis elle avait l’habitude de cacher ses pouvoirs aux humains, donc ici cela ne changeait pas grand-chose. Elle devait simplement continuer à faire bien attention. Ce n’était pas très compliquer. Justement, elle se retrouvait au travail aujourd’hui, comme presque tous les jours d’ailleurs. Elle n’avait rien d’autre à faire de toute manière, enfin si, chercher son époux. Mais si elle continuait, elle allait finir par perdre espoir. Donc, pour le moment, elle allait cesser les recherches, un petit moment, juste le temps d’essayer de se remonter le moral avec les plantes qui l’entourait en cet instant précis. Perséphone avait toujours aimé être entourée de fleurs de cette façon, et ici, elle pouvait tout autant en profiter que les visiteurs, tout en travaillant bien sûr.




Justement, elle devait aider une pauvre fleur malade dans un recoin quelque peu reculer du chemin qu’empruntaient les visiteurs du jardin botanique. Donc elle pouvait user quelque peu de ses pouvoirs, vérifiant que personne n’était autour d’elle, notre jeune femme sourit avant de poser le bout de ses doigts sur la plante, lui redonnant d’un seul coup sa santé. Comme si rien n’était arrivé. Elle fut par contre surprise, après d’avoir fait cela d’entendre une voix non loin d’elle. Ce n’était pas juste le fait que quelqu’un était si près d’elle alors qu’elle venait d’user de sa magie, mais de la familiarité de la dite voix. Elle l’avait déjà entendu quelque part. Enfin, elle ne pourrait jamais oublier le son de la voix de l’amour de sa vie. Se redressant rapidement, elle fit signe à son propre chien de la suivre, puisqu’elle l’amenait souvent avec au travail, et personne n’avait jamais rien contre elle, puisque cette chienne était tellement adorable. Cette petite Husky ne pouvait qu’aider à la bonne humeur de notre jeune femme. En arrivant tout près de l’homme qui semblait avoir un petit problème avec son propre chien, notre déesse relâcha un léger rire, avant de simplement demander.



- Vous avez besoin d’aide peut-être?


Par contre, elle ne pouvait pas voir s’il était réellement celui qu’elle pensait, puisqu’elle ne voyait pas encore son visage. Donc elle devait attendre, bien que cette voix, elle l’aurait reconnu entre mille.  

Notre jeune femme aimait tellement pouvoir aider la société avec son don avec les plantes, bien qu’elle ne pouvait démontrer les pouvoirs qu'elle détenait. Elle essayait de ne pas en user devant les gens, mais lorsqu’elle le pouvait, elle sauvait les plantes avec ce dernier. Comme elle venait de faire avec une plante malade qui se retrouvait dans un recoin du jardin botanique, où personne n’avait pu l’apercevoir d'user de sa magie. Et puis elle avait bien vérifier que personne ne pouvait la voir faire, ce n’est pas comme s’il y avait une caméra centrer sur elle non plus. Sinon, elle n’aurait jamais osé s’en servir, elle ne voulait pas risquer de s’attirer des ennuis. Bien qu’elle soit une déesse, elle ne connaissait en rien ce qui se passait sur cette île, et si quelqu’un les surveillait pour pas que les gens magiques démontrent leur aptitude à ceux qui n’était pas encore réveillé, ou pire encore devant des mortels. Bien que par le passé, ce genre de choses ne la dérangeait guère, à présent qu’elle était seule, ou du moins elle se sentait seule et abandonner des siens. Elle n’osait simplement, guère démontrer ce qu’elle était en réalité. Et puis même dans son univers, elle n’avait jamais réellement démontré au mortel, qu’elle était une déesse, elle avait passé une partie de sa vie, cacher par sa mère. Et l’autre partie en enfer. Et ce n’est pas comme si beaucoup de mortel pouvait s’y rendre, vivant. Certes, si elle pouvait retrouver des êtres comme elle, peut-être se sentirait-elle moins seule. Mais jusqu’à maintenant, elle n’avait pas ressenti l’essence divine nulle part. Elle allait donc continuer à vivre comme si elle était tout a fait normale, une vie mortelle, qu’elle n’aurait jamais vécue sans savoir retrouvé ici.




Dès qu’elle avait entendu cette voix non loin d’elle, elle avait sursauté quelque peu, ayant eu peur un instant d’avoir été découverte à user de ses pouvoirs. Mais ce ne fut pas le cas, par contre elle se fit une note mentale de faire encore plus attention désormais. Elle n’avait pas assez bien vérifié les alentours, si quelqu’un avait pu s’approcher autant sans qu’elle ne le remarque. Mais ce ne fut pas la seule chose qui la surprend, mais aussi le son de cette dite voix. Tellement familière. Était-ce possible ? Est-ce que son mari pouvait se retrouver ici, maintenant, au jardin botanique ? Si tel était le cas, allait-elle enfin pouvoir recommencer à être heureuse, et à combler. Puisque son mari était ce qui lui manquait le plus de son univers. Certes, elle s’ennuyait de sa mère aussi, bien que cette dernière n’avait jamais compris le cœur amoureux de sa fille unique. Elle était donc allée vers la voix, qui continuait justement de résonner dans ses oreilles, sa chienne la suivant de près.




Alors qu’elle arriva tout près de l’homme qu’elle avait entendu plutôt, elle put voir que ce dernier semblait avoir un petit problème avec l’une des plantes du jardin. Enfin, plutôt avec son chien qui ne comprenait pas qu’il voulait essayer de sauver la plante en particulier. Combien de fois sa propre chienne avait fait la même chose dans les premiers temps ? Quelques fois, donc elle n’allait pas en vouloir à cette pauvre bête qui ne voulait que s’amuser. Elle pouvait bien comprendre comment ces boules de poils étaient énergiques. Ce genre de comportement lui faisait rappeler Cerbère, par moment. Celui-ci lui manquait tellement. Elle lui avait donc simplement demander s’il avait besoin d’aide, en espèrent, presqu’en priant pour que ce soit celui qu’elle pensait. Lorsque ce dernier fini par enfin la regarder, elle fut sous le choc. Il était bel et bien celui qu’elle croyait. Elle avait envie de lui sauter au cou, de l’embrasser même. Mais elle se garda une petite gêne, ne sachant pas s'il était réellement son époux, ou quelqu’un avec le même visage que lui. On ne sait jamais sur cette île. Donc elle ne fit que dire, dans un souffle.


- Hadès….




Elle pouvait voir que ce dernier ne semblait pas la reconnaître, au du moins, il n’y avait aucune réaction de sa part. Alors qu’elle se faisait presque violence pour ne pas lui voler un baiser ici et maintenant. Mais elle pouvait tout de même voir dans les yeux de ce dernier un amour qu’elle ne connaissait que trop bien. Étirant une main pour la poser sur la joue de l’homme.



- Je ne pensais guère te retrouver un jour.


Était-elle allée trop loin en touchant la joue de l’homme, alors qu’elle n’était pas sur de riens ? Peut-être. Tout ce qu’elle pouvait espérer à présent était qu’elle ne se trompait guère. Et que ce dernier était bel et bien celui qu’elle croyait. Non pas un seul moment avait-elle pensé que ce dernier n'était peut-être pas réveillé. Si tel était le cas, elle aurait l’air d’une folle….