Entre filles - Flemming

Il était un peu plus de 18h quand Harper regagna l’appartement. Elle était trempée et lessivée. Sa journée avait été épuisante, pas à cause des chevaux, mais plutôt à cause des clients. Elle avait du gérer la crise d’une gamine qui voulait absolument faire du saut, elle avait hurlé dans toute la carrière et était partie en pleurant après qu’Harper ait refusé une nouvelle fois sa demande. Elle lui avait ensuite demandé de descendre de son poney, parce qu’incapable de gérer sa frustration, la gamine de 13 s’en était prise à son poney en lui donnant de gros coups de talons et un coup dans les dents pour essayer de réaliser l’exercice de dressage qu’Harper leur avait proposé. Ni une ni deux, Harper l’avait tout simplement fait descendre de poney et ordonner de quitter la carrière. Ce qu’elle avait fait en pleurs. Harper avait rattrapé le poney abandonné dans la carrière pas sa cavalière qui n’avait pas daignait le ramener aux écuries. La jeune monitrice s’était donc rapprochée de l’animal pour l’attraper et l’avait dessanglé pour qu’il soit plus à l’aise le temps que le cours se termine. 10 minutes plus tard alors que le cours se passait bien et que les élèves restants effectué bien l’exercice qui consistait à travailler l’allongement au trot de leur poney après un cercle, une voiture arriva et Harper vit descendre le père de la fameuse adolescente qui lui lança un regard noir. Il s’en était suivi 10 minutes ou la brune n’avait pas cédé et avait renvoyé le père sur les roses en lui disant que si sa fille ne respectait pas les règles et les animaux, ils n’avaient plus qu’à chercher un nouveau centre d’équitation. Ils étaient alors repartis en colère, et Harper avait pu finir son cours sous une pluie battante. Evidemment cette petite altercation état revenu à l’oreille du propriétaire des écuries qui l’avait convoqué. Harper lui avait alors dit qu’elle enseignait comme elle le désirait et qu’elle ne céderait pas à ses abrutis. Elle avait de la chance, parce qu’elle travaillait tous les chevaux de son patron pour qu’il puisse les vendre. En bref, il ne pouvait pas se passer d’elle, ce qui lui donnait une chance que n’avait pas Jeremy.

En rentrant chez elle, Harper était sur les nerfs et sauta dans la douche. L’eau chaude la réchauffa et la réconforta. 30 minutes plus tard, elle était habillée avec des habits de ville. Elle avait opté pour une jolie robe fleurie mais moderne, le genre qu’elle n’aurait jamais pu porter avant, mais qu’elle adorait porter aujourd’hui. Elle enfila une paire de talons et attrapa son sac à main avant de prendre la direction du centre-ville. Dans son ancien monde, Nasuada n’avait jamais eu d’amies, de véritables amies, si ce n’est ses dames de compagnie… Ce n’était pas le cas d’Harper qui en possédait plusieurs, dont une en particulier : Flemming. Elles s’étaient rencontrées à l’arrivée d’Harper, un an plus tôt et étaient rapidement devenue de très bonnes amies. La brune adorait la retrouver pour parler de tout et de rien, de leurs problèmes de filles, des choses de la vie, de séries tv ou pour aller faire du shopping. Elles avaient pris l’habitude de se retrouver une fois par semaine dans un restaurant, c’était leur petit moment à elles et Harper n’y dérogeait jamais.

Quand elle arriva au lieu de rendez-vous, Flemming se trouvait de l’autre côté de la rue. « Flemming ! » la héla la brune tout en se rapprochant d’elle. « Tu vas bien ? » Elle l’embrassa chaleureusement avant d’observer sa tenue et surtout ses chaussures. « Oh tu les as mises, elles sont superbes ! » Flemming les avait achetés lors de leur dernière séance shopping. « Bon alors qu’est ce que tu veux qu’on mange, je suis affamée ! » Et c’était peu de le dire, elle aurait pu manger un éléphant.