♪ ♫ ♪ Parcourez le tracé, les routines dans la nuit. Certaines portes sont peintes à la bombe en blanc « restez à l'extérieur ». Pendant que tout le monde dort, je me promène à la place A travers les souvenirs, dans les couloirs de ma tête.
Age : 28 ans
Occupation : Employé d'une fleuristerie & Auteur-Compositeur amateur
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─ Nul besoin de démon ou d'apocalypse pour détruire l'espèce humaine ; Elle se débrouille très bien toute seule.
CAN YOU SAVE MY HEAVYDIRTY SOUL
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“ E Δ R T H K I N G ”
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Sujet: horreur sympathique • ft. aziraphale Jeu 27 Juin 2024 - 23:06
fleur du mal
ambrose & libre
Le passant chagrin que tu frôles est ébloui par la santé qui jaillit comme une clarté de tes bras et de tes épaules.
Un pas, une note. Une rue, une rime. Tu sais où tu te rends, tu n’as pas besoin d’écouter ce qui bourdonne autour. La vie. Les gens pressés. Les malpolies. Les râleurs. Les vendeurs. Tu ne tapes pas sur les doigts des derniers. Tu es passé du côté obscur de la force. Tu vends. Tu essayes. Tu détestes toujours autant la valeur que ce monde donne à l’argent. Voler te manque parfois. Non ; Souvent en vérité. Tu es toujours à pas grand-chose de faire main-base gratuitement sur une nouvelle curiosité. Encore tout de suite, t’en meurs d’envie. Tu te tends. Tu résistes. Tu réprimes tes désirs, mais le faire ; C’est très étrange pour toi. Comme si c’était contre nature. Ça te retourne l’estomac, provoque une vague de mauvaise humeur. Tu te concentres dans le son qui se diffuse dans tes oreilles via ton casque, puis ça passe. Cette tension disparait aussi vite qu’elle est apparue, sans laisser la moindre trace.
Sous ton bras, tu as un ouvrage. Un écrit expliquant le Pandémonium. Un écrit de démonologie comme bien d’autres illuminés sont capables de pondre, mais tu t’es senti attiré par ce livre. Tu as retenu un nom : Samaël. Sa simple lecture t’a donné un mal de tête. Tu n’as pas forcé. Tu as rejeté la faute sur un coup de fatigue et tu as arrêté ta lecture, pour la reprendre bien plus tard. Les premières pages ont été lu assidument, jusqu’à ce que tu t’en lasses et que cela finisse par un survol où tu regardais tout juste les illustrations, les schémas. Preuve en est que ce n’était pas très attractif. Pour ne pas dire “nul“. D’un pas déterminé, tu te rends à une boutique d’ésotérisme, que tu as pris l’habitude de fréquenter. Cette espèce de cabinet de curiosité sordide a stimulé plus d’une fois ton intérêt, ta curiosité, car à chaque fois que tu y posais les pieds, Asmodée avait une nouvelle découverte à te présenter. Une énième étrangeté que tu emportais sous le coude pour chez toi, afin de l’étudier et finalement y retourner pour le rendre par lassitude.
Ce livre sous ton bras n’a donc pas fait exception à ce cercle vicieux dans lequel tu tournes en boucle, mais cela te donne une bonne raison de déranger cet émo-gothique, avec qui tu as probablement philosophé une fois ou deux dans le cimetière.
« … Euuuh, quoi ? » Tu as du mal à y croire. Tu te trouves bien à la bonne adresse, mais ce n’est pas du tout la même boutique. Pourtant hier encore, elle était bien ici. L’incompréhension s’affiche sur ton faciès de marbre, alors que tu retires ton casque de tes oreilles pour le laisser pendre autour de ton cou. Face à ceci, un besoin de se rattacher au monde autour de toi se fait sentir. Un besoin motivé, entre autres, par l’accroche. Tu ne rêves pas, autrement les bruits tout autour de toi ne seraient pas aussi précis, aussi fidèle à la réalité.
Dans un état d’esprit béat, ta cigarette pendouille au coin de tes lèvres et tu oublies de tirer dessus pour alimenter son brasier. Tu sors ton portable de ta poche pour revérifier que, par hasard, tu n’es pas bifurqué sur la mauvaise rue en pensant à autre chose. Tu tapes donc l’adresse et non, il n’y a pas d’erreur. C’est bien ici. « Hm… Peut-être une nouvelle lubie pour cacher sa nouvelle collection. » connaissant l’individu, cela ne te surprendrait guère. À contrario, ce changement de look soudain stimule ta curiosité et, prisonnier à nouveau de celle-ci, passer le seuil de la porte est tentant. Tu es un homme. Un humain avec ses faiblesses. Céder aux tentations, c’est presque écrit dans vos gênes. Enfin te concernant ; Ce serait t’insulter de t’affilier à eux, mais tu n’en es pas conscient. La cloche retentie pour annoncer ton entrée et ce bruit mélodieux te décroche un premier haussement de sourcil dubitatif face aux réaménagements de l’intérieur. Est-ce vraiment une bonne idée de remettre ce livre hérétique ici ? Le doute est permis. Tout est trop propre, trop “anglais”, trop lumineux que paradoxalement, à tes yeux, il a perdu tout ce qui le rendait attractif. Un homme, cinquantenaire, propre sur lui, blond et soyeux, apparaît dans ton champ de vision et tu ne le reconnais pas. Tu ne le reconnais vraiment pas. « Mes excuses. Il semblerait que je me sois trompé de boutique. » Semblerait seulement. Tu réattéries encore une fois et encore une fois, tu as oublié ta clope. Tu fumes à l’intérieur comme le dernier des sagouins, perdu dans cet endroit. Perdu tout court. Ça ne choque pas de te voir dans cet état. La perte est ton quotidien, ce qui rend ton attitude effroyablement normale lorsque l’on te connait et pour toi, tristement banal alors que tu venais chercher divertissement.