Il fait chaud, le parc est rempli de personnes qui sont venus profiter du beau temps et du couvert des arbres. C’est un endroit que j’apprécie pour travailler entre les cours ou tout simplement attendre que le temps passe. Il me suffit souvent d’un peu de musique pour m’évader, j’ai toujours possédé un esprit très imaginatif. Trop selon la plupart de mes professeurs, sans oublier la directrice de l’orphelinat ou j’ai grandi. Elle ne m’a jamais aimé, mais je pense qu’elle n’a jamais aimé beaucoup d’enfants qui sont passés entre les murs de cet endroit. J’en suis sorti désormais, je vis un peu plus loin, dans une maison de jeunes… Certains sont orphelins comme moi, d’autres ont eu pas mal de soucis avec leurs parents et ont été placé par l’aide sociale à l’enfance. Ensemble, on forme une troupe assez hétéroclite de jeunes paumés qui tentent tant bien que mal de s’en sortir. On a tous des rêves plein la tête, la mienne en est farcie, mais je doute de pouvoir en réaliser ne serait-ce qu’une poignée. La plupart ne sont pas bien compliqués, je ne rêve pas de gagner au loto, ni de de devenir astronautes ou une star de petit, voir du grand écran. Non, je rêve de choses simples, de trouver un boulot après avoir obtenu mon diplôme, de pouvoir me trouver un petit coin sympa ou poser mes valises et vivre ma vie sans déranger personne. J’ai arrêté depuis longtemps à rêver de retrouver mes parents, s’ils avaient voulu de moi, ils m’auraient cherché… Mais non, je devais être une épine dans leurs pieds ou peut-être qu’ils ont fait ça pour mon bien. Je me suis souvent rattachée à cette idée, elle est moins violente que l’autre.
Je suis étendu, sur un banc, sous un énorme chêne à la ramure gigantesque qui abritent plusieurs personnes. Mon regard ne quitte pas les banches qui se balancent doucement dans le vent et je m’endors… Je me retrouve face à un homme mourant, mordu par un énorme serpent, les mots se bloquent dans ma bouche, mais je sais qu’il est important. Puis j’entends un cri, la voix stridente d’une femme… Elle évoque tant la peur, que je me réveille en sursaut. Je me redresse et passe ma main sur mon front pour enlever la sueur qui a perlé sur mon front. Ce n’est pas la première fois que je fais ce genre de rêve. Je n’en ai parlé à personne, je n’ai pas envie qu’on me prenne pour un fou, j’en ai déjà assez pour moi. « Merde… » Je me baisse pour attraper le livre qui se trouve par terre. C’est un roman, Harry Potter, le premier tome, c’est ma professeure de français qui me l’a conseillé pour que je lise… Ah oui, j’ai oublié de vous dire, je suis dyslexique sévère. Un mot pour moi est une étape, un combat à gagner. Je sais lire, mais c’est toujours difficile, écrire un parcours du combattant. Heureusement cela va mieux depuis que je suis arrivé au lycée et que ma route a croisé celle d’une professeure. Elle a pris le temps de s’occuper de mon cas et avec me temps je me suis amélioré. J’ai encore pas mal de difficultés, mais ça va mieux. Madame Evans adore me donner des livres à lire, selon elle, c’est le meilleur moyen d’apprendre, mais j’ai toujours du mal à rester concentrer très longtemps… Oui parce qu’en plus j’ai la concentration d’un moineau, ce qui n’aide pas. Je soupire avant de ramasser le livre du bout des doigts, il est ouvert à la page 56 et je prends le temps de remettre le marque page au chapitre 10, celui que j’aurais dû terminer de lire pour aujourd’hui. Je l’ai commencé et j’aurais dû le terminer cette aprèm, si je ne m’étais pas endormi. La sonnerie de mon alarme m’indique que je n’ai pas le temps de terminer ce que j’avais commencé et je range rapidement mon livre dans mon sac, avant de balancer ce dernier sur mon dos. En quittant le parc en direction du lycée, mon regard se perd sur un couple qui joue avec leur petite fille. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je me demande s’ils réalisent la chance qu’ils ont de pouvoir profiter de ce genre de moment. Je ne suis pas envieux, ça ne me rassemble pas, je suis juste triste de ne pas avoir eu cette chance.
Les couloirs sont vides quand j’arrive au lycée, la plupart des lycéens sont partis, il y a juste quelques âmes égarées comme la mienne qui ont droit à quelques cours en plus. J’ai pas mal de chance que Madame Evans accepte de s’occuper de moi sans que cela ne me coute d’argent. Souvent, ça me dérange, mais j’ai tellement besoin de ses cours de soutien, que j’accepte sa main tendue de gaieté de cœur. Je ne suis pas du genre à avoir confiance aux gens, c’est plutôt le contraire en fait, je suis du genre méfiant, mais il y a quelques choses chez cette femme qui m’apaise.
« Bonjour Madame Evans. » dis je alors que sa crinière de feu me fait face. Elle est en train de nettoyer son tableau noir tandis que je me rapproche de son bureau pour m’asseoir à la chaise qu’elle a disposé pour moi. Je passe ma main dans ma tignasse brune, mes cheveux sont trop longs, mais je préfère les garder comme ça pour qu’ils recouvrent mon front. J’ai par manque de chance hérité d’une cicatrice en forme d’éclair sur la tête… La longueur de mes cheveux me permet de la cacher et d’ainsi éviter les remarques et les moqueries au sujet du célèbre sorcier dont le premier livre de ses aventures se trouve dans mon sac. « Vous allez bien ? » Poli, je m’assois sur ma chaise avant de sortir de mon sac, le fameux livre, ma trousse trouée et un paquet de feuilles cornées.
Alexander Anderson. Son regard, sa chevelure. Tout. Tout me rappelle Harry. Et pourtant…J’ai fini par me prendre d’affection pour ce gamin, au point de lui donner des cours particuliers pour l’aider au maximum. C’était important pour moi qu’il puisse s’en sortir, peut être que vous pourriez voir cela comme du favoritisme mais pas du tout, c’est totalement autre chose. Juste…quelque chose en moi me dit qu’il faut que je l’aide.
Le dernier cours venait de se terminer et alors que j’efface le tableau, ma crinière de feu tombant en cascade sur mes épaules, j’entends sa voix qui parvient jusqu’à mes oreilles. Je me retourne et lui souris « Bonjour Alexander » dis-je à mon tour.
Déposant la brosse, je m’installe à mon bureau pour lui faire face avant de finalement reprendre la parole.
« Oui ça va et toi ? Comment vas-tu ? Tu as eu le temps de terminer le chapitre que je t’ai demandé ? » demandais-je alors avec douceur.
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Alexander Anderson
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Sujet: Re: Le cœur d’une mère est le chef-d’œuvre de la nature - Lily Lun 22 Juil 2024 - 22:43
Le cœur d’une mère est le chef-d’œuvre de la nature
Je ne comprends pas pourquoi je me suis particulièrement accroché à cette enseignante, peut-être parce que c’est la seule qui a cru en moi et qu’elle m’a toujours poussé à y arriver. Elle n’est pas obligée de prendre du temps pour me venir en aide, elle n’a rien à y gagner. Je ne peux pas la payer, et je sais qu’en me donnant des cours et bien elle fait des heures supplémentaires, mais pour le moment cela ne semble pas la déranger. J’en profite, parce que je sais que cela ne durera pas et que ça se terminera quand j’aurais enfin mon diplôme. L’idée de ne plus la voir m’est étrangement difficile à supporter, mais c’est bien un sujet que je n’ose pas aborder avec elle. Je ne veux pas qu’elle me prenne pour un fou, je crois juste que je me suis attachée à elle, parce qu’elle est maternelle et que malgré moi je cherche toujours une présence maternelle même si je suis proche de l’âge adulte. Parait qu’on a toujours besoin de sa mère et de son père, alors je continue à les chercher, même si c’est un jeu perdu d’avance et il y a quelque chose dans le regard de mon enseignante qui me rassure et qui me semble presque maternelle.
Je lui souris avant de me décaler pour lui laisser de la place. A chaque fois, quand elle me donne un cours, elle s’installe à mes côtés pour m’aider. Ca m’aide à me concentrer, c’est plus facile qu’en la voyant marcher devant moi et je crois qu’elle a vite compris qu’il ne m’en fallait pas beaucoup pour me dissiper. « ça va, j’ai commencé mon travail à la superette » Je lui en avais parlé, il m’arrivait souvent de me confier à elle, elle m’écoutait et ça me faisait du bien. « Les collègues sont sympas, ça se passe bien. J’aimerais bien qu’il me garde pour avoir un boulot, parce qu’il ne me reste plus beaucoup de mois au centre… » Et après et bien c’était soit un appartement, soit à la rue et je préférais la première option. « Et vous ? » lui demandais-je poli. « Votre fille va mieux ? » La dernière fois, elle était malade, elle avait reçu un coup de téléphone pour la prévenir.
« Oui et j’ai même commencé celui d’après… » Avant cela ne me serait jamais arrivé, mais là l’histoire me plait assez pour que je m’y intéresse. « J’en suis au chapitre ou Rogue cherche à faire tomber Harry de son balai, il est détestable… » Ma voix se coupe, mon regard se brouille, tandis qu’une vision violente et omnipotente s’empare de mon esprit. Je ne peux ni la repousser, ni l’arrêter, elle s’accapare tout mon être sans l’ombre d’une hésitation et tout me revint… Les lettres de l’école qui rendaient fou ma famille d’adoption, ma première rencontre avec Hagrid. Edwige. La rencontre avec Ron, Hermione et aussi malefoy. Puis la découverte de Poudlard, du professeur Dumbledore et de Rogue… Cet homme que j’ai tant haï avant de découvrir la vérité. Terrible, lourde de sens, et de conséquence…Et ma mère, son regard doux, sa voix, son amour… Tout me revient en un temps record, c’est trop violent que je m’accroche à mon bureau. Je sens des perles de sueurs se coller à mon front tandis que mes doigts deviennent douloureux à force de serrer le rebord de mon bureau. Puis tout finit par cesser, mes souvenirs me sont revenus… Bordel, mais qu’est ce que je fous là. Mon premier reflexe est de fuir, je tente de me lever de ma chaise, puis mon regard croise le sien et je m’immobilise. Je la reconnais, j’ai regardé sa photo tellement de fois. C’est ma mère…. Lily… Tout correspond, son visage, son prénom, son nom… Pendant un temps, je me demande si je ne suis pas dans un rêve ou devant un miroir comme celui de Rised, mais je comprends vite que ce n’est pas le cas. D’un geste rapide, je passe ma main sur mon front, ma cicatrice est toujours là, présente, mais elle n’est plus douloureuse… Bordel, je suis Harry Potter ! Enfin pas celui de ces bouquins, pas totalement, je connais l’histoire tout le monde la connait ici, la mienne n’est pas tout à fait la même. Je referme ma bouche, restée trop longtemps ouvert avant d’essayer de reprendre contenance. Hors de question de fuir, je veux profiter de ce moment en compagnie de ma mère tant que je le peux, même si c’est un rêve ou une illusion. « Pardonn… j’ai… j’ai… eu…une absence… » dis-je en essayant d’expliquer mon comportement. « On en était où ? » Dis-je comme si de rien était ?
« Et tout se passe bien ? » demandais-je à Alexander avec un sourire.
Je voulais être sûre que tout se passait bien pour lui. De ce que je savais de sa vie, rien n’avait été simple. Bien sûr, j’ignorais tout de sa véritable identité même si de nombreux éléments me mettaient la puce à l’oreille et peut être que le choix du livre que je lui demandais de lire n’était pas non plus inconnu à tout ça.
« C’est génial si tout se passe bien avec tes collègues » énonçais-je alors qu’il vint à répondre à mon questionnement « Je suis sûre qu’ils te garderont si tu fais du bon travail et je n’ai aucun doute là-dessus » repris-je avec un sourire, rempli de bienveillance.
Assise confortablement, je fais un signe léger de la tête.
« Oui, tout va bien, merci beauycoup de demander et ma fille va beaucoup mieux aussi, elle a eu une petite angine mais ça va beaucoup mieux. » répondis-je alors.
Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit de plus, je remarque rapidement que quelque chose ne va pas. Tout dans son être me fait comprendre qu’il semble se souvenir. Oui, j’avais vécu ça aussi et je le vois par son incompréhension dans le regard. Avalant difficilement ma salive, mon regard se porte à la cicatrice qu’il porte sur le front. Ses cheveux bruns, ses yeux si similaires aux miens, la cicatrice. Cela ne pouvait être possible autrement. J’étais bien en face de mon fils. Tout du moins, un variant de mon fils étant donné qu’Harry n’a que six ans.
« Tu te souviens n’est-ce-pas ? Tes souvenirs sont revenus Harry ? » demandais-je alors, ne le quittant pas des yeux.
J’aimais lire depuis que j’étais gamin, le souci c’est qu’une phrase pouvait se transformer en Everest à escalader. Autant dire que j’y réfléchissais à deux fois avant de me plonger dans un roman, parce que même si j’aimais lire, passer 1 heures pour lire un paragraphe, ça pouvait vite devenir énervant. C’était finalement plus la frustration que la colère qui finissait par me faire refermer un ouvrage, mais cela allait mieux depuis que Madame Evans m’avait pris sous son aile. Elle savait se montrer patiente avec moi et surtout elle prenait de son temps personnel pour que j’y arrive. Contrairement à d’autres profs, elle avait toujours fait cesser les moqueries à mon encontre et j’adorais aller à ses cours et la retrouver après. C’était peut-être idiot de ma part, mais je sentais qu’il y avait un truc entre nous que j’étais incapable d’expliquer. Pas quelque chose d’amoureux, comme pouvait me taquiner des amis, la simple idée me donner envie de vomir. Non c’était quelque chose de maternel, de filial presque… J’esquissais un sourire en l’attendant parler de sa fille, il y avait tellement d’amour dans ses mots qu’on ne pouvait qu’être touché surtout pour un orphelin qui avait toujours recherché à avoir de l’affection. « C’est super si elle va mieux, vous étiez inquiète la dernière fois. » Ce n’avait pas été difficile à remarquer et j’étais content de savoir que tout était rentré dans l’ordre.
On n’a même pas le temps de se mettre vraiment à bosser sur le cours, que je sens comme un verrou qui se déverrouille dans mon esprit. Je ne m’étais pas attendu à ça… En aucun moment j’avais doute une fois de ma vie sous cette identité. Elle était la mienne un point c’est tout. Et pourtant les souvenirs qui étaient en train de m’assaillir de toutes parts ne laissaient pas de place au doute. Je ne m’étais jamais appelé Alexander, mais bien Harry… Harry Potter pour la plupart des gens. A part que j’avais décidé de changer mon nom de famille quelques mois après ma victoire contre le seigneur des ténèbres. Cela était resté en petit comité, tout le monde continuait à m’appeler Potter parce que personne n’avait accès à mon livret de famille. Je n’étais cependant pas dupe et je savais qu’au fur et à mesure du temps, la nouvelle se répandrait dans le monde sorcier comme une trainée de poudre et c’était bien le but recherché. Parce que je voulais que tout le monde sache la vérité qui m’avait été caché pendant toutes ses années, parce que je voulais rendre leur lettre de noblesse à mon père et à ma mère et avoir leur nom accroché à côté du mien, ça me reconnectait à eux d’une certaine manière. « Je…euh… » Mon regard se fige dans les siens, dans ses yeux verts dont j’ai hérité. Ces yeux que j’ai tant espérés regarder me fixe, mais je suis incapable de soutenir son regard tant ce que je vis me semble irréel. Si au début je pensais réussir à faire comme si de rien était, les paroles de Lily sont comme un électrochoc. Le simple fait qu’elle m’appelle Harry me foudroie et je perds pieds. Qu’est-ce qui se passe bordel… Qu’est ce que je fais ici ? Dans cet endroit qui n’est pas mon monde ou mon histoire qui n’est pas vraiment la mienne est écrite dans un livre. Livre qui se trouve juste devant moi et qu’elle a voulu me faire lire. « Je… » Incapable de répondre je me lève de ma chaise qui s’écrase au sol. « Je suis désolé, j’ai besoin d’air. »
Je sors de la salle, mais je n’ai pas le courage, la force et encore moins l’envie de vraiment partir. Je me contente de prendre la première porte sur la droite pour gagner l’extérieur du bâtiment et de m’asseoir sur les escaliers que j’ai pris l’habitude de monter à chaque fois que je me rends dans la salle de cours de Madame Evans. Lily Evans… ma mère…Elle est en vie ! Pourtant je sais que ce n’est pas possible, qu’elle est morte, j’ai vu sa tombe aussi clairement que Severus est mort devant moi. Mon cœur bat dans ma poitrine avec une telle frénésie que je crains qu’il ne sorte de ma poitrine. Alors je me concentre sur ma respiration. Inspirer, expirer, calmement… Je n’ai jamais fait de crise d’angoisse et avec tout ce que j’ai vécu ça ne va pas commencer aujourd’hui.
Derrière moi, j’entends tes pas. Lily s’assoit à mes côtés de moi sur les marches. Je me tourne pour l’observer luttant pour garder mes larmes qui cherchent à sortir. Je suis en face à face avec ma mère et elle est bien vivante. Je me doute que je lui dois des explications, alors je tente de calmer toutes mes émotions qui sont en train de jouer au Quidditch dans mon esprit. « Je suis désolé, c’est beaucoup à digérer… » dis-je avant de rajouter. « Ma mère est morte, j’ai passé toute ma vie à rêver de la voir, je n’étais pas vraiment préparé à ce que ça soit aujourd’hui. Je sais que vous n’êtes pas elle, mais vous lui ressemblez tellement. » En fait, il n’y avait aucune différence, elle était comme la Lily, sa mère, qu’il avait vu sur les photos. Celle qu’elle était avant que le seigneur des ténèbres ne la tue. « Comment est-ce possible ? » finis-je par demander avant de rajouter. « Vous avez dis que mes souvenirs étaient revenus. Et vous m’avez appelé par mon prénom … Vous saviez qui j’étais ? » Tout ça me semblait vraiment invraisemblable. « Vous savez ce que je fais ici ? » Oui parce que visiblement, elle était bien plus au courant que moi… Du moins c’est ce que je pouvais en déduire, parce qu’elle semblait calme, posée, ce qui n’était clairement pas mon cas.
« Oui, je suis rassurée » énonçais-je avec un sourire. Comment faire ? Comment lui dire qu’il est un variant de mon fils ? Comment lui dire sans lui faire peur ? Mais tout se déverrouille beaucoup plus vite que je ne l’aurais cru possible. Il venait de se réveiller, il était redevenu lui-même et il n’avait pas pu rester auprès de moi. Restant de mon côté pendant un petit moment, j’ai fini par me lever pour aller auprès de lui, après tout, il demeurait mon fils. Installée à ses côtés, je l’observe en restant silencieuse. Je ne veux pas faire de faux pas.
« Je comprends » énonçais-je doucement « Harry… » commençais-je. Mais je me stoppe. Je ne le quitte pas des yeux et pose ma main sur son épaule pour le rassurer. Je sens qu’il en a besoin. Avalant difficilement ma salive, je finis néanmoins par reprendre la parole parce qu’il attendait clairement une réponse de ma part et je me devais de lui en donner « Harry, je suis bien ta mère. Enfin, un variant de ta mère si l’on peut dire. Lorsque Voldemort est venue à Godric’s Hollow pour nous tuer James et moi, James a tout fait pour nous protéger et m’a permis de pouvoir remettre la main sur ma baguette, me permettant de transplaner à temps. » expliquais-je « il a été tué ce soir là mais moi j’ai survécu et j’ai vécue pendant un temps auprès de ton parrain Sirius puis quand j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai voulu m’installer toute seule, en sécurité. J’ai eu un deuxième enfant, ma petite Serena et ton alter ego de mon univers a six ans » expliquais-je alors.
J’avais peur que cela fasse trop pour lui. Mais je me contentais juste de répondre à ses questionnements et je me le devais en tant que « mère ». Je lui fais un signe positif de la tête « oui, j’ai su qui étais dès que je t’ai vu. Ta cicatrice m’y a aidée mais ce sont surtout tes yeux qui m’ont apporté les réponses. » ajoutais-je « je suppose que comme nous tous, tu as survécu à la destruction de ton univers. » énonçais-je alors.