C'était sympa de vous rencontrer [PV Regina Mills]

Cela ne faisait pas bien longtemps que Henry avait laissé échapper son rôle de Liam pour reprendre sa véritable identité en tant que fils de Emma Swan. Il avait reconnu en son père maudit, l'homme qui était venu les chercher à New York pour une mission que sa mère devait remplir. Il n'avait pas tout compris et elle lui avait caché un certain nombre de choses. Mais elle n'était pas ici et il n'avait pas trop envie de demander des détails à cet homme qui était peut-être son père dans ses faux souvenirs, mais qui était un inconnu en ce qui concernait les vrais. C’était trop compliqué dans son esprit et pour le moment, il restait auprès de lui pour éviter l'orphelinat et parce qu'il lui faisait confiance, car sa mère lui avait fait confiance, mais sa façon de le voir était imprécise et compliquée.

Il passait beaucoup de temps à se promener en ville en espérant trouver d'autres personnes qui pourraient lui donner des réponses, tous ces gens qu'il avait rencontrés dans cette ville bizarre. Pour le moment, il n'en avait vu aucun. Il était extrêmement frustrant de ne pas comprendre ce qui se passait dans cette ville et également de ne pas savoir s'il allait revoir sa mère un jour ou l'autre. Le problème, c'était que son père n'avait même pas de réponse et il était possible qu'il lui faille s'habituer et retrouver de la confiance en ses souvenirs maudits. Ce serait peut-être tout ce qu'il pourrait garder.

Il marchait au hasard et il finit par voir une enseigne qui lui semblait curieuse. Ça avait l'air d'être un bar, mais il avait l'impression que quelque chose l'attendait à l'intérieur. Il regarda à l'entrée pour voir s'il pouvait éventuellement trouver une réponse à cette question et il ouvrit des yeux ronds en remarquant la femme qui se trouvait au bar. Il la reconnaissait. A moins qu'il ne s'agisse d'un sosie, elle était le maire de cette ville étrange et elle avait même passé un moment avec lui pour savoir s'il se sentait bien dans cette ville. Il en avait été étonné mais elle avait peut-être des réponses. Il se précipita vers elle.

« Excusez-moi, ne seriez-vous pas Madame Mills ? Le maire de la ville de Storybrooke ? Je m'appelle Henry. Ma maman et moi, nous sommes venus pour une de ces affaires. Est-ce que vous vous rappelez ? »

Même si elle ressemblait beaucoup à Madame Mills, Henry ne pouvait être sûr que ce soit bien elle. Il a dit entendu dire il y avait des sosies dans la ville, et il était tout à fait possible que celle-ci soit un sosie aussi. Mais il avait voulu tenter sa chance de retrouver un peu des éléments passés. Il était bien tombé elle lui avoua qu'elle était bien cette femme dont il se souvenait et qu'il avait rencontrée dans cette ville de Storybrooke. C'était une bonne nouvelle parce qu'elle avait peut-être des réponses. Ce n'était qu'un peut-être. Mais cela valait mieux que pas d'option du tout.

« C'est bien vous ? Quelle bonne nouvelle de vous retrouver ! Je suis à la recherche des personnes de notre univers que je connais, surtout ma mère. Vous ne l'auriez pas vu dans cette ville ? »

Elle avait une façon bien curieuse de lui dire qu'elle le connaissait depuis longtemps. Dans ses souvenirs, cela ne faisait que quelques jours mais en même temps, il ne savait pas combien de temps il avait passé ici sous une fausse identité et c'était peut-être ça qu’elle appelait longtemps. Peu importait. Il n'avait pas tellement de temps à consacrer à ça. Il voulait se concentrer sur sa véritable quête qui était de retrouver sa mère pour qui il avait beaucoup d'inquiétude. Après tout, il ignorait comment les choses se passaient dans ce monde et il ne savait même pas si sa mère était ici. C'était presque ce qui lui faisait le plus peur.

Mais il ne servait à rien de s'angoisser devant cette femme qui avait sûrement mieux à faire que de s'occuper de lui. C’était ce qu'il était en train de penser quand elle lui proposa quelque chose à boire. C'est vrai qu'il était dans un bar, après tout. Elle s'était même rappelée qu'il aimait la cannelle sur son chocolat chaud, ça le touchait beaucoup. Il pensa accepter pour lui faire plaisir mais vérifia d'abord ses poches. Il était très ennuyeux de prendre quelque chose et de se rendre compte ensuite qu'on ne pouvait pas le payer. Et Henry ne voulait certainement pas être traité de voleur par qui que ce soit.

« Attendez ! Je regarde combien j'ai sur moi. Ça coûte combien votre chocolat à la cannelle ? »

Henry ne savait pas pourquoi mais il avait le curieux sentiment que la femme n'était pas vraiment très à l'aise. Il ne voyait pas pourquoi cela aurait un rapport avec lui, étant donné que ça ne faisait pas longtemps qu'ils s'étaient rencontrés, mais cela lui faisait quand-même de la peine pour elle. Il ne tenait pas vraiment à se retrouver dans une situation où elle serait mal à l'aise parce qu'elle ne pouvait pas parler de quelque chose avec lui et qu'elle ne savait pas comment lui dire qu'elle préférait être seule. Il essaierait de faire attention pour voir s'il devenait indésirable.

En attendant, elle était gentille quand-même, elle lui proposait même de l'aider à chercher sa mère s'il en avait besoin. C'était vraiment très gentil de sa part. Le problème, c'était qu'il n'était même pas sûr que sa mère soit dans le coin. En fait, il ne savait pas du tout où il se trouvait et il n'avait pas la moindre idée de la façon dont il était arrivé ici ni de qui était venu avec lui. S'il espérait la présence de sa mère, c'est surtout parce qu'elle était le seul repère qu'il avait dans cette vie. En attendant, même si c'était plus compliqué, il pouvait toujours rester auprès de sa famille maudite. Il n'y avait que son père, mais il éprouvait un certain attachement à son égard, dont il était persuadé que c'était principalement dû à de faux souvenirs.

« Merci beaucoup. Ma maman avait l'air très amie avec vous. j'aimerais bien apprendre à vous connaître aussi. »

Henry ouvrit des yeux ébahis lorsqu'elle lui dit que le chocolat ne lui coûterait rien et que ce serait un cadeau qu'elle allait lui faire. c'était très généreux de sa part. C'était très probablement parce qu'elle était ami avec sa mère, il en avait conscience, mais ça ne rendait pas l'attention moins délicate. Juste après son ébahissement, il lui offrit un grand sourire. Il n'était peut-être pas très proche de cette femme, mais il devait reconnaître que c'était quelqu'un de généreux et de bienveillant. À partir de là, il ne pouvait qu’apprécier ce qu'elle faisait pour lui.

« Vous êtes drôlement sympa ! Comment ça se fait que vous êtes plus Maire ? C'est vous qui avez décidé de devenir barmaid ? Je vous aurais pas imaginé comme ça mais au fond, ça vous va pas si mal. Vous avez la classe, en tout cas. »