Lois et Clark... ou presque

Il n’est peut-être plus journaliste, il a décidé de rester au lycée où sa vie maudite l’a installé, mais ce qu’il fait là-bas est vraiment important. C’est aussi le rôle de Superman d’aider les jeunes à se sentir mieux et il n’a pas envie de renoncer à ça, même pour revenir au journalisme. En plus, Loïs bosse dans la police et il faut avouer que faire du journalisme sans elle pour partenaire, ce ne serait pas pareil. Finalement, c’est aussi bien comme ça, c’est une page qui se tourne et la page suivante n’est pas si mal, entre sa femme, sa fille, mais aussi Clark junior et la petite Olivia.

Donc, il n’est plus journaliste. Mais il ne peut s’empêcher de tiquer lorsque ses pas le mènent devant un bâtiment qui n’est autre que le Daily Planet. Le Daily Planet, ici, à Baiame. Clark a du mal à le croire. Va-t-il retrouver Perry, ou Jimmy, ou encore Cat ? Il ne le sait pas. Mais il ne peut s’empêcher d’entrer dans le bâtiment, de chercher la salle de rédaction. Ce ne sont pas les bureaux dont il se rappelle, évidemment, ils ne sont plus à Métropolis. Mais l’ambiance lui parle. Elle lui parle toujours. Les reporters courent dans tous les coins, et une voix se fait entendre, un nom familier. Quelqu’un a demandé Lois Lane-Kent au téléphone, ça alors.

Il repère rapidement la jeune femme qui a pris le combiné. Un bichon frisé blanc lui tourne autour avant de s’en aller tenter de séduire quelqu’un d’autre, visiblement déprimé parce que Loïs ne lui accorde pas d’attention. Clark a presque envie de lui dire qu’il le comprend, qu’il le soutient. Mais ce n’est pas la même Loïs qui l’a fait attendre si longtemps pour accepter de partager sa vie pour de bon. N’empêche, il ne résiste pas. Elle s’appelle Kent, elle doit avoir son Clark. Ca lui parait une bonne idée de se présenter. Direction la jolie demoiselle qui repose soudain le combiné.

« Miss Lane-Kent ? Clark Kent ! Je suis enchanté de faire votre connaissance ! »

J’étais encore un peu sous le choc de ma dernière visite au gynécologue, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’agisse de Clark. Il ne se souvenait plus de moi malheureusement. Comment je pourrais l’aider ? Je me posais bien la question étant donné que c’était que mon médecin pour le moment.

Je suis au travail en pleine rédaction de mon prochain article lorsque la secrétaire de dit qu’on me voulait au téléphone. Je pris donc l’appel qui dura quelques minutes seulement puis je me remis au travail. Il y avait également Zip qui venait me demander des caresses comme à son habitude. Je devais bien avouer que j’étais vite fatiguée comme je suis enceinte. C’est alors qu’un homme m’appelle, ce dernier s’appelait Clark Kent apparemment, comment c'était possible ?

- Bonjour, c’est bien moi. Comment ça se fait que vous preniez l’identité de mon mari ?

Au départ, il est plutôt perturbant de rencontrer d’autres versions de soi-même. Mais Clark ayant découvert, dès son réveil, que celui qu’il prenait pour son propre fils était une autre version de lui-même, avec sa propre Loïs, ses propres parents et une vie étrangement similaire tout en étant tout aussi étrangement différente. Une confusion qui lui permet maintenant de prendre avec philosophie l’idée qu’il puisse exister une troisième version. Ce ne peut être que ça, puisque Clark a sa Loïs. Donc, ça ne peut pas être elle. Il est quand-même curieux de la connaître. Il a envie de savoir à quel point elle est différente et similaire à la sienne.

Mais elle s’inquiète. Elle n’est peut-être pas au courant qu’il existe d’autres version d’elle et de lui. Il ne veut pas la brusquer alors il sourit, d’une manière assez réconfortante. Il sait ce que c’est d’être un membre de ce couple. Il se demande si elle a trouvé son Clark à elle. Il l’espère. Lui, il se sentait bien seul avant de retrouver Loïs. Il lui sourit doucement pour ne pas la brusquer. Elle ne s’attend sûrement pas à la révélation qu’il est sur le point de lui faire, mais il sent bien qu’elle va avoir du mal à accepter.

« Je ne prends l’identité de personne. Je suis Clark Kent, et j’ai, moi aussi, une Loïs, Kent à-présent, qui vit à mes côtés. Une autre version de vous. Nous sommes un peu de la même famille », dit-il avec un sourire engageant. « Je sais que ça peut surprendre, mon propre fils, enfin celui que je pensais l’être, était une autre version de moi également. »

Il se demande si ça l’intéresserait de rencontrer les deux Loïs qu’il connait, comme une façon de partager quelques instants avec des personnes qui peuvent ressembler des sœurs. Il sera ravi de mettre tout ce petit monde en présence et de préparer un bon dîner. Il est doué pour ça, et Loïs pas autant. Autant lui laisser ses forces et profiter de celles qui sont les siennes. En plus, il peut faire les choses à grande vitesse si c’est nécessaire. Et ça, c’est une raison pour faire pas mal de corvées et en décharger sa femme. Loïs travaille très dur.

« Votre Clark est-il ici ? »

La situation était vraiment très perturbante pour moi, je pensais même qu’on avait volé l’identité de mon mari. Les explication de se dénommer Clark étaient encore plus farfelues. Je commençais même à m’y perdre, car il y avait plusieurs version de nous. Il était également conscient que je pouvais être surprise d’entendre ça.

- Oh que oui, j’ai même du mal à vous croire. Ça parait tellement invraisemblable. Comment des doubles de nous puisse exister à Baiame ? Ça voudrait dire aussi que nous n'avons pas le même âge ni la même vie ?

Il était curieux de voir si mon mari était dans ce monde-ci, je ne voyais pas pourquoi je lui cacherais vu tout ce que Clark venait de me dire. Il y avait peu de possibilité qu’il soit tombé dessus depuis que mon mari est réveillé. Je pouvais me tromper aussi cela dit, on verra bien.

- Oui, il était encore maudit lorsque je l’ai revu dans des circonstances un peu spéciales si on peut dire.

Clark était curieux de rencontrer une autre version de Loïs. Il ne s'attendait pas à tomber sur une personne aussi sceptique et fermée aux particularités de ce monde. Elle n'est peut-être pas complètement fermée, mais elle est dans la méfiance. Cela lui fait un drôle d'effet, jusqu'à ce qu'il se rappelle que sa Loïs avait toujours été aussi méfiante au fil de leurs enquêtes. Et pourtant, ils en ont affronté des choses bizarres, mais ça n'a jamais empêché la jeune femme d'émettre des doutes dans un grand nombre de situations. Lui, ça le fait sourire. C'est aussi pour ça qu'il l'aime.

Finalement, elles ne sont sans doute pas si différentes. Mais si elles ne le sont pas, il est probable que cette Loïs là finisse par vouloir rencontrer toutes les autres Loïs qu'il peut exister dans ce monde, rien que pour le plaisir de faire leur connaissance. Il ne verra aucun inconvénient à lui présenter sa propre femme, dans la mesure où les deux seraient intéressées. Il est persuadé que ce sera probablement le cas de Loïs, sa Loïs à lui. C'est le genre de choses à quoi elle est rodée, surtout depuis l'histoire avec H.G. Wells. Il faut dire qu’il leur en a fait voir des vertes et des pas mûres celui-là.

« C'est à peu près ça. Je ne sais pas trop par quoi vous êtes passé dans votre monde mais ça ne doit pas être exactement pareil que Loïs et moi dans le nôtre. Cela dit, je suis à peu près persuadé que vous devez avoir un caractère assez semblable, vu votre façon de réagir. »

il est dommage que l'autre Clark soit maudit. Ça veut dire qu'il ne peut pas le rencontrer inopinément en lui expliquant qu'il est un de ses alters egos. Ça veut dire aussi que ce Clark n'a pas le plaisir de voler dans le ciel avec dans les bras, la Loïs qui se trouve face à lui. C'est triste. Cela fait partie des moments qu'il préfère dans ceux qu'il passe avec sa bien-aimée femme. En même temps, elle est extraordinaire. Mais il est certain que toutes les Loïs sont extraordinaires. Sur la version qui fait partie du monde de son fils, il aura seulement un regard différent, plutôt paternel à son égard.

« Quel dommage ! Je serai enchanté de découvrir une autre version de moi. Je suis certain que ce serait assez extraordinaire. Mais évidemment, je vais éviter d'aller lui dire ça alors qu'il ne saura pas de quoi je parle. Ça a dû être douloureux pour vous de le retrouver sans pouvoir lui dire qui vous étiez. »