Little Brother will always be the little brother | Violette, Dash & J.J.

Quand on était quelqu'un d'aussi fier que John Jackson, ou du moins quand on ne montrait que ça aux autres, la partie la plus compliquée était de réprimer toutes les failles qui prouvaient que vous n'étiez pas aussi beau, grand, sur de soi que vous ne le prétendiez. J.J. jouait avec son sourire, avec son torse qu'il affichait volontairement en concert, avec son charme du surfeur blond aux yeux bleus, avec son attitude seductrice capable de briser tous les coeurs juste pour atteindre le lit des plus beaux garçons qu'il croisait. Même en oubliant que c'était un super-héros particulièrement puissant (bien que ce soit ça qui ait encouragé sa fierté), J.J. était tout ce qu'il y avait de cool et d'attirant.

Alors oui, il jouait avec les garçons parce qu'il savait qu'il pouvait facilement se retrouver dans leurs draps, mais ça n'était que la façade qu'il se donnait. J.J. était de ce genre de coeur immense qui battait à manquer de se rompre, mais qu'il étouffait dans une toute petite boite parce que ce coeur l'effrayait : il ressentait trop de choses à la minute qu'il ne se sentait pas capable d'avoir. Hors, boite ou pas boite, J.J. tombait amoureux et il n'y pouvait rien.

Avait-il été amoureux de Darwin ? Peut-être oui, ou du moins il commençait à l'être. Il avait été au minimum indéniable qu'il avait eu des sentiments pour le garçon avec qui il sortait depuis deux semaines. Darwin était beau, terriblement beau, c'est ce qui l'avait attiré en premier chez lui. Mais il ne l'était pas seulement. Il était drole, attentionné, charmant dans sa personne autant qu'il l'avait été physiquement. Il était plus agé que lui de 6 ans mais Darwin était tellement rafraichissant.

Oui, ça avait commencé par un jeu de séduction classique. Qui avait dragué l'autre ce soir là en boite ? On n'en était plus vraiment sur... peut-être les deux, d'ailleurs. Il s'était embrassés en dansant, avant que J.J. ne finisse dans sa chambre le reste de la nuit. Le scenario avait été classique jusque là, mais ils s'étaient revus, ce qui n'arrivait presque jamais, d'habitude. Ils avaient pris le numéro de l'autre, et avaient transformé ce premier baiser en une multitude d'autres en juste deux semaines. J.J. était aux Nirvana : il commençait à avoir des sentiments avec un garçon qui était devenu son copain d'une façon évidente.

Est-ce qu'il s'était emballé ? Bien sur que oui.

Ces deux semaines avaient été sous le signe du début de relation passionnel, oui, mais aucune discussion n'était venu déranger ce rythme pour s'embater avec des officialisations. Mais dans l'esprit de J.J., ce n'était pas indispensable... ou s'en était-il convaincu tout seul. La douche avait été froide ce soir là.

Ils venaient de coucher ensemble, et Darwin s'allongea, essouflé, sur le dos. Il allait être minuit dans quelques instants, mais J.J. avait soif de plus. De plus de sexe ? Non, justement. De plus de vie. A part se voir et se voler quelques baisers avant de se fondre dans les draps, ils n'avaient pas encore formé un couple dans le reste de leurs habitudes.

J.J. s'approcha du plus agé, sa tête au dessus de la sienne, et il plongea ses yeux dans les siens avec un petit sourire. Tu veux pas aller pique-niquer demain ? Au jardin botanique, il commence à fleurir avec le printemps qui arrive, proposa-t-il. Et on peut aller regarder quelque chose au cinéma, t'avais l'air d'aimer regarder des films.

Darwin pouffa doucement, amusé par la situation. J.J. partagea son sourire amusé mais intrigué. Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il en s'attendant à une blague. Ou à quoique ce soit d'amusant. Mais pas à sa réponse.

John, t'en fais beaucoup trop pour un sexfriend, je t'ai déjà dans mon lit quand tu veux, t'as plus besoin de me draguer pour qu'on couche ensemble, répondit-il simplement en rigolant.

J.J. s'était figé, si ce n'est qu'il en avait perdu son sourire. T'es canon J.J., mais beaucoup plus dans mon lit qu'ailleurs, ne nous emmerdons pas avec le reste, dit-il avant de lever sa tête pour l'embrasser et se retourner sur le coté pour s'endormir.

Il avait fait une descente d'organes, ou il avait été au bord de vomir quelque chose. Il pensait même être sur le point de perdre connaissance tellement l'humiliation avait été forte mais surtout douloureuse. Sexfriend, c'est tout ce qu'ils avaient été. J.J. ressentait un million de choses à la seconde à cet instant : le ridicule de s'être attaché, lui grand coureur de jupon, l'humiliation d'avoir cru à une vraie relation alors qu'il n'y avait jamais rien eu en eux, et la tristesse gigantesque qu'il ressentait à cause de sentiments qu'il comprenant maintenant comme n'était pas du tout réciproque.

J.J. avait voulu tomber amoureux d'un homme plutot charmant. Darwin avait voulu coucher avec un jeune blond plutot bien foutu.

Et il devait garder la face, bien entendu. Non, évidémment qu'ils n'étaient pas plus que des sexfriends. C'était J.J., grand tombeur et briseur de coeur qui ramenait qui il voulait dans son lit. Bien sur qu'il n'allait pas s'attacher à une conquête et s'imaginer des trucs aussi ridicule que des sentiments miéleux à en vomir.

Alors il pouffa à son tour, comme si sa proposition avait en effet été débile, et il quitta le lit. Qu'est-ce que tu fous ?

Je rentre, j'ai un autre rendez-vous, dit-il en se rhabillant avec un sourire cynique et confiant.

Sérieux ? T'es infatigable bordel, marmonna-t-il avant de replonger la tête dans son oreiller.

J.J., toutes ses affaires en main, quitta l'appartement sans un bruit et marchait seul dans les rues du centre ville de Baiame. Comme ça, on ne voyait qu'un jeune marcher normalement, le visage neutre et insouciant, pour aller chez lui ou à une soirée. En réalité John était en train de marcher avec le lourd sac qui trainait derrière lui et qui contenait les morceaux d'un coeur brisé.

Quand ce fut trop dur de garder la face, son corps se recouvrit de flammes et il s'envola jusqu'aux sommets des batiments les plus hauts de Baiame. La machoire tremblante, il s'adossa au petit muret d'un toit, essayant de se calmer avant qu'il ne cède à des larmes odieuses qui voulaient sortir, défoulant sa rage en lançant des boules de feu qui abimaient le batiment. Il comptait passer la nuit à ne faire que ça, seul, jusqu'à ce qu'il s'en remette de force. C'était sans compter sur des compagnies qu'il n'avait pas prévu, qu'il avait d'ailleurs perdu, mais qui étaient exactement celles dont il avait besoin.

Le retour des souvenirs a été quelque chose d’assez étrange à vivre. Je ne sais pas vraiment comment expliquer ça. Mais c’est comme si toutes mes certitudes m’avaient explosées en pleine figure. Je n’étais plus sûre de rien et en même temps si. Je vous l’ai dit, c’est assez complexe à comprendre. Etonnement, lorsque je me suis souvenue, j’ai compris pourquoi j’aimais tellement les super-héros. Je suis née dans ce monde, je fais partie de ce monde depuis toujours. C’est une part de moi que personne ne pourra jamais m’enlever, ni même une malédiction, enfin si on peut appeler ça comme ça.

Puis les pouvoirs sont revenus. Un par un. Je me suis rendue à l’évidence. Plus rien ne serait désormais comme avant. Nous n’étions plus à Metroville et j’étais seule. J’ignorais où se trouvait Marcus. J’ignorais où se trouvait mes frères, mes parents…Je n’avais plus aucun repère. Ruby tout du moins possédait toujours les siens. Mais en tant que Violette, j’étais un peu perdue, il faut bien le dire. Une envie me trottait dans la tête, il fallait reformer la ligue, c’était mon devoir en tant que plus âgée de la fratrie, ce fut mon devoir avant la destruction de notre monde, cela devait en être ainsi ici aussi.

Cependant, cela allait s’avérer difficile seule. Puis je me suis souvenue. Tout du moins, dans les souvenirs de Ruby. Le Comic’s Burger. J’adorais m’y rendre, étonnement, c’est là-bas que j’arrivais le plus à écrire. C’était inspirant. Vraiment inspirant. J’ai rapidement compris pourquoi en prenant mon ordi et en découvrant le site présentant le restaurant. JJ. Mon petit frère. C’était lui le gérant. Un coup de chaud me pris au coeur comme si c’était le remplissage d’un vide. Les choses allaient s’arranger, je le sentais bien.

La journée vint à passer. Puis une nouvelle. Puis encore une autre. J’avais perdue de l’inspiration pour mes histoires. Pourtant, mon agent attendait une nouvelle histoire mais comment expliquer à Rebecca, toujours maudite, qu’il était assez complexe que j’écrive quoi que ce soit alors que je viens d’émerger d’un très long rêve et que j’ai juste besoin de retrouver mes repères et ma famille ? Alors je me contente juste de lui dire que ça va venir, que je vais écrire mais qu’il faut être patiente. Je ne sais trop pourquoi mais le destin a sans doute voulu que je me retrouve sur ce toit, au même moment que lui.

Parfois, ça me faisait du bien, la solitude de la hauteur. Je m’étais rendue invisible. J’ignorais si c’était le bon moment. Je sentais qu’il avait besoin d’extérioriser. Mais en même temps, je sentais aussi qu’il avait besoin de soutien. Et à défaut de la présence de Flèche ou de mes parents, c’était peut être judicieux que je sois présente. J’ignorais bien sûre que mon cadet allait également faire son grand retour par un amusement du destin au même endroit que nous. Lorsque je le vis se calmer un peu, ignorant si ça redémarrerait, je suis restée invisible mais j’ai pris la parole.

« Miam miam cookie ? » ai-je simplement dit avant de me finir par me montrer, avec un sourire bienveillant tout en tenant une boîte de cookie dans la main que j’avais précédemment sortie de mon sac vu qu’à la base, j’étais venue pour écrire. Je vous l’ai dit, la solitude des toits, ça inspire parfois.

A vrai dire, Dash est là quelque peu par hasard. Depuis qu'il a retrouvé ses souvenirs et ses pouvoirs, il s'amuse à se re-familiariser avec ces derniers. Il a eu peur de ne pas retrouver l'étendu de ses capacités d'avant la malédiction, mais il faut croire que c'est comme faire du vélo : on n'oublie jamais vraiment. Et courir est aussi grisant et euphorique que par le passé. Il ignore depuis quand il se trouve sur cette île. Si ses souvenirs ont été faussés, inutile de savoir combien de temps exactement il est resté démuni de tout pouvoir. Mais les retrouver est une sensation des plus réconfortantes et des plus familières. Et puis il faut dire que c'est quand même très utile quand il s'agit de poursuivre et rattraper des criminels. Ces derniers n'ont aucune chance de lui échapper.

En l'occurrence, depuis sa véritable identité retrouvée, Dash explore les moindres recoins de l'île afin de retrouver sa famille. Trois tours complets ne lui absolument rien apporté. Nada. Ziltch. Dash commence quelque peu à désespérer de ne jamais les revoir, craignant qu'ils aient disparu avec le reste de son univers. Mais il refuse de baisser les bras. Cette opiniâtreté est ce qui l'a tant opposé à sa soeur lorsqu'ils étaient enfants (et encore aujourd'hui, à l'âge adulte), mais c'est aussi ce qui l'empêche d'abandonner, se raccrochant à l'espoir de pouvoir les retrouver.  

Etant en congé pour la journée, Dash fait donc ce qu'il fait de mieux depuis quelques jours: rechercher l'île toute entière pour y déceler le moindre visage familier. Mais contrairement aux fois précédentes, ses recherches semblent porter leurs fruits lorsqu'il aperçoit une personne qu'il pensait perdu à jamais. Sous le coup de la surprise, et de la joie, il manque de trébucher, ce qui ralentit quelque peu sa course effrénée. Dash vient se crasher en plein dans un mur, adjacent au reste de sa fratrie. Bien que quelque peu assommé, Flèche reprend vite ses esprits, le mur n'ayant rien d'aussi diabolique que les champs de force de sa soeur. En parlant de cette dernière, celle-ci est à quelques mètres seulement de là, un air irrité sur le visage. Dans son crash, il a également percuté Violette, alors invisible, envoyant valser la boîte de cookie par la même occasion. Violette, sous le choc, est devenue de nouveau perceptible.

Il n'hésite même pas une seule seconde avant d'enlacer J.J. et Violette dans ses bras

- Vous m'aviez tellement manqué !  

Si l'étreinte dure bien plus longtemps que prévu, Flèche refuse de les relâcher, bien trop heureux de les avoir retrouvés. Les faux souvenirs de Tobias viennent se mêler aux siens, et c'est un trop plein émotionnel qui l'envahit, un amour débordant pour ses adelphes.

Finalement, au bout de plusieurs secondes après lesquelles il peut sentir l'irritation de Violet, même s'il peut sentir J.J s'enfoncer un peu plus profondément dans ses bras, il finit par les relâcher, sans pour autant se départir de son sourire.

- Ça fait trois jours que je vous cherche sur toute l'île !

Il espère seulement que son frère et sa soeur ne sont plus maudits, auquel cas il aura l'air bien idiot.

En réalité, Violette n'avait pas eu le temps de demander. A peine sa phrase prononcée, J.J. répondit : Ils sont super bons, de sa voix qui essayait de reprendre contenance, se forçant à arrêter de pleurer surpris par sa soeur. En fait, il y avait autre J.J. déjà recroquillé sur la boite à cookie en ayant enfourné quatre dans la bouche avant que Violette ne s'en soit rendu compte. Miam miam cookie, répondit celui-ci.

Le J.J. assis disparaissait, considérant que celui qui s'empifrait (comme s'il était encore un bébé qu'on essayait de retrouver avec des cookies) était bien plus présentable pour garder la face. Bien sûr, il avait tout autant les yeux rouges mais il avait bien plus confiance en cette version pour ne pas pleurer devant sa grande soeur. Il se multiplia encore une fois dans l'espoir qu'elle ne se concentre pas sur ses yeux (et pour toujours en avoir un qui mangeait des cookies, la grande addiction de J.J.) qui lui se contenta de prendre Violette dans ses bras. C'est parce que tu traines sur les toits que je te retrouvais pas ? Demanda-t-il content malgré tout, soulignant la curiosité de sa présence ici en oubliant le fait qu'il y était aussi, dans ce curieux endroit.

Il sursauta à raison lorsque Violette et la boite à cookie furent expédiées soudainement. Le ventre sur pattes chargé de la vidé se concentra essentiellement sur les cookies, disparaissant dans sa propre dimension pour réapparaitre là où les cookies étaient tombés afin de reprendre son festin. L'autre, lui, avait compris qui l'avait retrouvé avant que le visage de Dash ne se montrait à lui. Il fondit dans ses bras à son tour, serrant davantage l'étreinte quand il sentit qu'il allait céder à ses sanglots, luttant contre ses propres larmes pour se concentrer sur la joie de retrouver ses deux ainés au même endroit.

Trois jours ? T'as jamais été doué pour me trouver hein ? Le taquina-t-il dans un petit rire. Bébé, il disparaissait dans une dimension qui leur était imperceptible alors il était un peu dûr de sa part de leur dire qu'il n'arrivait pas à le trouver dans ces moments là.

Reprenant l'attitude du surfeur cool toujours heureux, serein et amusant, il passa un bras autour des épaules de Violette et de Dash. Il faisait comme s'il ne sentait pas ses propres yeux rougis par ses larmes un peu plus tôt : c'était un grand garçon, il ne pleurait pas, et l'obscurité de la nuit aurait certainement caché tout ça. Il faut plus qu'un multivers qui s'effondre pour nous séparer hein ? Demanda-t-il, fier et heureux qu'ils soient réunis comme avant. La fratrie Parr contre le monde.

Sauf que J.J. allait très mal, à l'instant, et qu'il était un peu plus dur que prévu de tenir dans son rôle. Il serra sa machoire en sentant qu'il avait un peu plus de mal à se retenir. Quand ça arrivait dans la rue, il s'envolait sur les toits, mais il ne pouvait certainement pas fuir son frère et sa soeur préférés. A la place, il reçut un coup de boite à cookie dans la tête, de la part de l'autre J.J. qui lui adressa un regard lourd de reproches. Reprends toi ! Lui dit-il, ce qui avait pour sous-titre "ne pleure pas !".

Le J.J. au bord des larmes disparut à son tour, et celui des cookies (qui avait déjà vidé toute la boite de Violette) reprit sa place auprès de ses ainés.

Mais il fondit en larmes immediatement, tombant dans les bras de Dash, incapable d'en faire davantage. Dans les bras de Violette et Flèche, il n'était plus que le petit garçon qu'il a toujours été, fissuré qu'ils essayaient de recoller. Incapable de ne pas céder aux larmes quand il était aussi triste qu'aujourd'hui, s'il avait leurs bras à disposition.

L'épaule de Dash était donc déjà mouillé des larmes abondantes de son petit frère et ce n'était pas la première fois. Je suis nul, bafoua-t-il dans son sanglot. Je suis stupide. Je suis nul et stupide.

Je venais de retrouver J.J, j’étais la plus heureuse au monde de retrouver mon petit-frère. Je sentais qu’il avait besoin de moi, de nous…parce que oui, mon frère Dash venait de se joindre à la fête. Comment je l’ai su ? A la seconde où il m’est rentré dedans. Parfois, il mériterait de se prendre un champ de force en pleine tête mais là n’est pas le moment. Je réponds à l’étreinte de mon cadet avant de finir par lui faire comprendre qu’il allait falloir qu’il nous lâche.

« Trois jours ?! » énonçais-je avec un petit sourire « moi qui te pensait plus rapide » lâchais-je avec un clin d’oeil avant de me rendre compte du regard de Jack-Jack.

J’étais heureuse de voir néanmoins que les cookies lui plaisaient et qu’ils les aimaient toujours autant que quand il était un bébé. Je pose mon regard sur mon petit frère avant de lui faire un léger sourire.

« Je pourrais te retourner le compliment. » énonçais-je à mon frère parce qu’après tout, il se trouvait lui aussi sur le toit, tout comme moi.

Sans doute une envie du destin qu’on se retrouve tous les trois ici, en ce moment précis. Souriant à mes frères, je fais un léger signe positif de la tête à l’instar de Nova.

« On est des Indestructibles ! » énonçais-je en levant le point avec fierté et un clin d’oeil.

La boîte de cookies terminée, je tourne le regard vers JJ alors qu’il s’effondre en larmes dans les bras de mon cadet.

« Mais que… » lâchais-je alors « J.J, tu est loin d’être nul ou stupide ! Qu’est-ce-qu’il y a ? Qu’est-ce-qui se passe ? » demandais-je, commençant à m’inquiéter « Pourquoi dis-tu cela ? Quelqu’un t’a fait de la peine ? » demandais-je.  

Dash vibre d'excitation, littéralement. Véritable pile électrique, il n'a jamais été connu pour tenir en place. Mais le fait de retrouver son frère et sa soeur a de quoi le rendre d'autant plus euphorique, lui qui les a cherché si désespérément depuis son réveil. Faut croire que t'es le plus doué de la famille pour jouer à cache-cache. Il adresse un sourire à son frère, faisant fi des remarques de sa soeur aîné, celle-ci cherchant toujours la petite-bête pour le titiller. Ce qu'il lui rend bien, en général. Mais cette pique n'en est pas vraiment une, et c'est tout naturellement qu'il bouscule généralement Violette d'un coup d'épaules. Rien de bien méchant, mais cela reste dans le thème. Je suis le plus rapide ! Ce n'est pas de ma faute si mes pouvoirs me font défaut depuis mon réveil. Effets secondaires loin d'être appréciés, mais il a appris à faire avec. Le multivers ne peut rien envers les Indestructibles ! La preuve étant, ils sont réunis, et rien ne pourra jamais plus les séparer ! Il s'en fait la promesse.

D'autant plus lorsque son benjamin vient s'effondrer dans ses bras, prenant Dash de court, bien qu'il le rattrape, l'enlaçant encore plus fort que quelques secondes plus tôt. Il adresse un regard confus à Violette, bien que tous les deux n'ont pas besoin de se parler pour communiquer. Aucun des deux ne peut supporter de voir leur frère aussi accablé et se rabaisser ainsi. JJ ? Tu es le meilleur super-héro que j'ai rencontré (excepté lui, bien sûr, mais là n'est pas la question). Si quelqu'un ose remettre ça en doute, je peux t'assurer qu'ils auront à faire à moi ! Un brin trop protecteur envers sa fratrie et, par extension, le reste de sa famille, Dash n'a jamais hésité un seul instant quand il s'agit de leur venir en aide, ou de tabasser quiconque viendrait leur causer du tort et leur faire du mal.

Il continue d'enlacer son frère, sans même se soucier du fait que son épaule devient de plus en plus mouillée. Il cherche avant tout à calmer et apaiser les sanglots de JJ, qui ne cesse de croître. Tu es aussi le meilleur petit-frère que la Terre ait porté. Compliment des plus sincère, Dash ferait tout pour lui, même la plus terrible des choses. Même si tu as tendance à disparaître sans arrêt.. Léger trait d'humour destiné à faire retomber la pression, mais également à arracher un sourire au plus jeune. Tout pour ne plus qu'il pleure, pour ne plus qu'il se rabaisse ainsi et soit proie à ses propres doutes. Je suis certain que Violette partage mon avis là-dessus. J'ai toujours su que tu étais son préféré. Loin d'être jaloux ok d'accord peut-être un petit peu, il en a conscience depuis l'adolescence, et ne peut que partager un tel sentiment. Malgré leurs différents, Violette et Dash seront toujours unis dans l'adversité, et pour mettre une raclée à tous ceux qui ont l'audace de s'en prendre à leur petit frère.