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Guantanamera ||Ft. Raquel

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Sergio Marquina

Sergio Marquina

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Univers : Casa De Papel
Feat : Álvaro Morte
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Age : 38 ans.
Occupation : Bibliothécaire
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MessageSujet: Guantanamera ||Ft. Raquel Guantanamera ||Ft. Raquel EmptyDim 17 Mar 2024 - 14:46


 
(( Guantanamera ))

 
Le bruit sourd d’une puissante déflagration s’entendit, le faisant sursauter… La mine effarée de Sergio trahissait la violence dont son cauchemar avait été enveloppé. Encore une fois, il avait rêvé de ce moment tragique où il avait perdu Raquel. Ce terrible moment venait constamment le torturer dans son esprit, le replongeant sans cesse dans cette tourmente qu’il peinait à gérer au quotidien. Doucement, sa tête se tourna vers le réveil soigneusement posé sur sa table de chevet. Les aiguilles affichaient cinq heures trente. Une heure précoce pour se rendre au travail, la bibliothèque n’ouvrait pas avant huit heures. Rester au lit et attendre que Morphée le happe restait une possibilité, mais il redoutait ce que son inconscient lui ferait revivre s’il osait fermer l’œil. Après une brève hésitation, il s’extirpa vivement de son lit, qu’il refit dans l'immédiat, toute activité était bonne pour maintenir son esprit occupé et l’ancrer dans le réel. Sergio troqua son vêtement de nuit pour une tenue plus sportive, plus adapté à ce qu’il s’apprêtait à faire. Avec la même précaution, il plia son pyjama deux-pièces bleu marine et le glissa sous son oreiller. Il dirigea vers son salon où trônait sur la gauche, un peu en retrait, un sac de frappe. Sans gants, ses poings s’abattirent une première fois sur le sac, puis une deuxième, puis une troisième. Les coups rythmés ballotaient le sac. Si d’un point de vue extérieur, on apercevait simplement un homme s’entrainant rudement. Intérieurement, les choses étaient relativement différentes… Plusieurs questions défilaient dans son esprit. Pourquoi n’avait-il pas anticipé le fait que les crampons d’escalade soient inutilisables ? Pourquoi n’avait-il pas prévu une énième échappatoire en cas de problème ? Pourquoi n’avait-il pas pris davantage de temps pour préparer et peaufiner ce deuxième braquage ? Pourquoi n’avait-il pas pu empêcher la mort de Raquel et, par conséquent, celle des autres ? À cette question précise, le coup asséné fut plus fort. À la suite de cet excès de vigueur, son corps entier se figea. Ses erreurs avaient couté la vie à la femme qu’il aimait et aux braqueurs qu’il s’était juré de protéger au périple de sa vie. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Il les avait envoyés à l’abattoir avec un plan plus ou moins convenable, dans lequel l'improvisation avait une place trop grande… Raquel l’avait plus d’une fois confronté à cet égoïsme. S’il avait accepté ce braquage, c’était uniquement pour honorer la mémoire de son frère décédé et terminer ce qu’il avait accompli. Le sauvetage de Rio n’avait été qu’un simple prétexte pour mettre tout en ceci en œuvre… Contrairement au premier plan, qui avait davantage de plans de secours pour se poursuivre sans son aide, celle-ci réclamait bien trop la présence de ce dernier. Ses pensées dérivèrent sur les braqueurs. Sa présence inexpliquée sur cette ile les avait indirectement condamnés, et ceci, ni Sergio, ni Raquel, ni personne d’autre n’aurait pu le prévoir. Même le plus brillant des stratèges n’aurait pu anticiper une telle anomalie temporelle et spatiale.

Au retour du sac de frappe, ses mains l’agrippèrent. Lamentablement, son front se posa sur ce dernier. Des larmes perlèrent le long de ses joues. Ils étaient morts… Il aurait dû anticiper, il aurait dû créer un énième plan qui permettrait aux braqueurs de survivre sans aucune aide extérieure. Désormais, le mal était fait, le destin de son équipe était scellé. Impossible pour lui d’oublier, il continuerait de se blâmer d’avoir été aussi incompétent sur ce braquage, d’avoir ignoré les recommandations de Raquel et d’avoir tout simplement agi par faiblesse… Au milieu de ses sanglots silencieux, son réveil sonna, le ramenant brutalement à cette nouvelle routine de bibliothécaire. Décidément, l’ironie des mots de Bogotà avait plus ou moins sonné juste dans cette temporalité. Lentement, il abandonna son salon et gagna sa salle de bain. Même l’effet réparateur de cette douche ne parvint pas à chasser les chimères qui continuaient d’écorcher à vif son esprit. Au bout du compte, rien ne pourrait enlever ce mal… Aucun remède, aucune cure, aucune parole ne parviendrait à ôter cette souffrance, qui l’accompagnait au quotidien. Sergio avait tout perdu… Tout...

Habillé de son éternel costume et de son manteau, Sergio parcourait les rues de la ville. Légèrement en retard, ses pas se faisaient vifs. L’anarchie de cette fin de nuit l’avait quelque peu déstabilisé. Fort heureusement pour lui, il ne lui fallut que quelques minutes pour parvenir jusqu’à son lieu de travail. Pressé par le temps, il passa à côté d’une femme à la chevelure brune, qu’il ne connaissait que trop bien, sans y faire attention. Après avoir passé l’accueil de la bibliothèque, il réalisa brutalement son erreur. Impossible... Elle ne pouvait pas être là ! Tout ceci n’était qu’un mirage... « Raquel… Raquel. » Souffla-t-il. Comprenant ce que cette présence signifiait, il se retourna. « Raquel ! » Hurla-t-il. Vigoureusement, sa tête regarda à droite et à gauche, mais elle n’était plus là. Sergio rebroussa rapidement chemin, la cherchant dans le hall. Toujours rien... « Mierda ! » Cracha-t-il entre ses dents. « Ella estaba allí... » Est-ce que tout ceci n’était qu’une hallucination ? Il commençait à le croire… Tout ceci n’était qu’une fabulation de son cerveau désespéré…

 
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Raquel Murillo

Raquel Murillo

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MessageSujet: Re: Guantanamera ||Ft. Raquel Guantanamera ||Ft. Raquel EmptyDim 24 Mar 2024 - 9:26



guantanamera





Certains prétendaient que le souvenir était le parfum de l’âme. Bien que n’ayant jamais été ce que l’on pourrait qualifier de poétesse, Raquel ne pouvait aujourd’hui qu’acquiescer face à ces mots avec une douleur laborieusement voilée. Durant des semaines, des mois même, l’illusion avait été parfaite. Pour un individu dépourvu de sa mémoire et occupé par le lancement de son activité professionnelle, Baiame était un endroit plaisant, presque ironiquement familier en dépit du légitime manque de réelles attaches légitimes que ces lieux pouvaient lui inspirer. Ici, elle n’avait rien ni personne mais il était aisé de se convaincre que ce manque d’entourage émanait de son propre chef, en dépit de l’étrange et inexplicable mélancolie l’étreignant de temps à autre. Puis, progressivement, celle-ci s’était amplifiée au même titre que cette sensation de manque. D’abord, sa rationalité l’avait contrainte à penser que cela venait du bilan social déplorable que représentait sa vie pour un individu de son âge : pas de mari, pas d’enfant, pas de cercle d’amis proches, de parents vivants ou de famille quelconque. Même pour un individu très carriériste, ce néant affectif était sévère et rejeter la faute sur ses névroses était une solution de facilité toute trouvée. Toutefois, des bribes avaient commencé à lui revenir. Petit à petit, certains visages étaient devenus de plus en plus fréquents tant dans ses rêves que ses cauchemars. Des scénarios s’étaient répétés inlassablement, de choses à la fois si atypiques et si précises au point que réussir à inventer cela au seul moyen de son subconscient l’avait surprise. Puis, progressivement, les rêves s’étaient mués en souvenirs et la réalité lui était revenue en pleine figure avec une violence inouïe. Sa mère, la manière dont elle avait sacrifié sa carrière et une bonne partie de sa vie pour lui assurer un avenir en dépit de l’absence de son père au point d’endosser pour la seconde fois un rôle parental trop prononcé lorsque Paula était née. Songer à sa fille était une déchirure si profonde qu’elle préférait soigneusement éviter, incapable toutefois de se résoudre à un déni en prétendant que celle-ci se portait obligatoirement bien, d’autant plus que la culpabilité se mêlait constamment à ces réminiscences.

Culpabilité étant d’ailleurs presque intégralement reliée d’une manière ou d’une autre au premier visage dont l’évocation lui était revenue en premier lieu : celui de Sergio. Bien qu’ayant bafoué bon nombre de ses valeurs par amour à son égard, la désormais répudiée représentante de la loi n’était jamais arrivée à le regretter. C’était d’ailleurs là sa plus grande honte : ne pas réussir à considérer les décisions l’ayant menée à une vie de fugitive comme étant une erreur. Choisir l’amour d’un homme à celui de sa fille était, à ses yeux, une décision bien peu reluisante émanant d’une mère. Une décision qu’elle n’aurait pas comprise si celle-ci lui avait été contée par une quelconque connaissance ayant décidé de se confier à elle en suivant la même ligne directive que celle empruntée par ses soins. Pourtant, il lui avait fallu se rendre à l’évidence : là où Alberto l’avait écœurée de l’amour au point de lui faire perdre foi en celui-ci, la présence de Sergio, en dépit des nombreuses manigances et manipulations y étant accolées, avait été salvatrice. Pour une fois, celle qui estimait avoir suivi l’exemple de sa génitrice en faisant toujours passer autrui avant elle s’était autorisée à inverser la tendance. Aujourd’hui, cependant, plus rien ne comptait. De ses accomplissements à ses erreurs, tout avait été effacé. Probablement aurait t-elle pu croire à un présumé châtiment divin destiné à lui faire expier ses fautes, eusse t-elle été un peu plus pieuse.

En dépit du raz-de-marée sentimental qu’elle avait récemment subi, Raquel s’était fait une promesse : continuer à mener une vie aussi normale que possible et faire de son mieux pour éviter de céder à la tentation que tout cela ne vire à l’obsession. Sur le papier, cela semblait simple et surtout sain. La mise en pratique, toutefois, laissait à désirer. Nuit et jour, ses pensées se tournaient désormais en direction de ceux qu’elle avait perdus ou faillis sans qu’elle n’ait son mot à dire sur la question et surtout sans qu’elle ne puisse plus rien y changer. À ses yeux et bien qu’incapable de s’expliquer les raisons et la faisabilité de sa présence ici, il était presque impossible qu’elle puisse retrouver qui que ce soit de sa vie d’antan. Plus encore que de la résignation, il s’agissait avant toute chose d’un moyen de se protéger contre une désillusion qui lui apparaîtrait évidemment comme étant extrêmement douloureuse si elle prenait le risque de se laisser bercer. Quoi qu’il ait pu se passer pour justifier son arrivée ici, rien ne pouvait lui laisser penser que d’autres puissent également être de la partie. Aussi, sa stratégie s’apparentait désormais à feindre une vie aussi normale que possible — et ce en dépit des nombreuses crises de nerfs dont elle était désormais victime. C’était avec cette résolution cette fois encore qu’elle arpentait aujourd’hui les rues du quartier des loisirs, cherchant désespérément une distraction pour occuper son esprit lors de son jour de congé. Désormais, il s’agissait là des journées qu’elle redoutait le plus : celles où elle aurait l’occasion d’être aux proies avec ses propres pensées. Et si, comme à l’ordinaire, son premier arrêt consista d’abord à jeter son dévolu sur un café, la bibliothèque lui apparut bien vite comme une évidence. En considérant qu’elle ne soit pas complètement folle, l’étrange maléfice dont elle semblait être la victime ne pouvait rationnellement pas ne concerner qu’elle. D’autres personnes avaient dû le subir, peut-être même autrefois, et s’être questionnés à ce sujet. Peut-être certains d’entre eux avaient t-ils couché leurs hypothèses sur le papier pour tenter d’y voir plus clair ou que quelqu’un finisse par tomber dessus ? L’espoir était maigre, mais c’était tout ce à quoi elle pouvait se raccrocher pour l’instant.

Autant aveuglée que portée par sa détermination, la quarantenaire ne s’aperçut quant à elle pas réellement de la personne qu’elle venait tout juste de croiser en franchissant les portes de sa destination. Une erreur d’inattention typique qui aurait pourtant pu avoir de graves conséquences si le second concerné n’avait pas, quant à lui, réagi. Sa voix retentit alors qu’elle finissait tout juste de franchir la première rangée de marches menant au premier étage, la figeant sur place. Elle pensa d’abord que son esprit lui jouait cruellement des tours au point où probablement se serait t-elle confortée dans cette idée si celle-ci ne s’était pas à nouveau bien vite élevée. « Sergio. » Souffla à voix basse l’ancienne inspectrice, plus pour elle-même et se rendre compte que tout cela était bien réel que pour happer son attention. Tout en se demandant comment ses jambes pouvaient encore la porter, elle dévala les escaliers qu’elle venait tout juste de gravir pour se diriger à toute vitesse jusqu’au hall d’où semblait provenir les exclamations désespérées qui lui parvenaient. Et là, ce fut le choc. Un choc autrement plus conséquent que celui ayant déjà été créé par l’entente d’un prénom qu’elle n’avait plus l’habitude d’utiliser depuis son arrivée en ces lieux, recommençant tout juste à se réapproprier sa propre identité. Ayant toujours été la plus démonstrative d’eux, ce fut presque instinctif pour elle de se précipiter dans sa direction sans pour autant oser l’étreindre d’emblée, des larmes difficilement contrôlables lui montant aussitôt aux yeux. « Sergio… » Sa voix s’étrangla lorsqu’elle tenta de l’interpeller, en proie à ses émotions d’une manière dont elle ne l’avait plus été depuis bien longtemps. Dont elle ne l’avait jamais été qu’avec lui, d’ailleurs. Dans une tentative de s’assurer que tout cela était bien réel, elle vint poser une main sur son bras, paraissant redoutant de le voir se désagréger sous ses doigts. Puis, progressivement, elle commença à réaliser sans réussir à s’en convaincre avec une certitude inébranlable. « C’est bien toi… ? »


SERGIO&RAQUEL



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