Les princesses se changent en grenouille [PV Ofelia Verdi]

Date d'inscription : 31/05/2024

Les princesses se changent en grenouille

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Aujourd'hui, c'était le cours de piscine. C'était un des cours de sport préférés de Henry. Il avait toujours adoré barboter dans l'eau et cela lui avait toujours fait beaucoup de bien. Il était bon nageur et lorsqu'il y avait des compétitions avec les autres enfants, il était faux de dire qu'il était toujours le premier, mais il était toujours bien placé. Il s'était donc préparé avec enthousiasme et c'était avec non moins d'enthousiasme qu'il s'était rendu sur place. L'endroit avait quelque chose de familier depuis le temps, et l'odeur caractéristique de la piscine faisait du bien au garçonnet.

Mais aujourd'hui, le cours prenait une saveur tout à fait particulière. En effet, comme Ofelia avait demandé au professeur si elle pouvait suivre des cours de sport adaptés, et que celui-ci avait accepté, il s'était dit aussi qu'elle était capable d'apprendre à nager, pour peu qu'on l'aide un peu. Évidemment, il n'allait certainement pas la jeter dans le grand bain au milieu des bons nageurs d'entrée de jeu, mais ça n'empêchait pas la fillette d'être particulièrement nerveuse, ce que Henry comprenait. Après tout, elle n'y voyait rien et elle était incapable de crier à l'aide dans le cas ou quelque chose se passerait mal.

Ofelia, c'était son vrai nom. Avant, elle s'appelait Violetta, mais elle avait changé comme Henry avait changé. Toujours était il qu'elle était son amie et même une des personnes les plus précieuses de sa vie. Il était donc décidé à faire en sorte que cette leçon se passe bien. En sortant du vestiaire, et en remarquant les fillettes qui avaient effectivement pris leur douche, il s'approchait d'elle et lui attrapa la main pour les guider vers le bassin des débutants où elle pourrait commencer à apprendre les mouvements à un endroit où elle avait pied. Le professeur avait accepté que le jeune garçon commence à initier son amie, même s'il ne suivait donc pas le cours pour le moment.

« Ne t'en fais pas, Ofelia. Je reste avec toi. Je vais te montrer les mouvements, tu vas voir que tu vas y arriver très vite. »

Date d'inscription : 05/08/2024

Les princesses se changent en grenouilles

@Henry Mills & Ofelia E. Verdi

Ce jour-là, en cours de sport, il s’agirait de nager. Apprentissage des plus utiles, elle ne pouvait le nier. Seulement, sans y voir… C’était pour le moins angoissant. Oh, bien sûr, elle pouvait bouger les bras et les jambes dans l’eau, là n’était pas le problème. Seulement, elle ne percevrait les autres que si elle entrait en contact avec eux ou par l’ouïe. Le seul autre moyen était de la guider à la voix. Sans compter qu’elle aurait beaucoup de mal à se signaler au moindre ennui. Et ne pourrait communiquer que par gestes ou télépathie puisqu’elle devrait laisser son téléphone sur le côté. Et elle savait qu’elle avait encore des lacunes dans l’usage de sa télépathie, comme la gestion de son énergie. Ça serait beau si elle faisait un malaise en pleine piscine pour avoir trop utilisé son pouvoir ! Se retrouver limitée dans ses moyens de communications n’était pas fait non plus pour la rassurer. D’un autre côté, si elle sortait de ce cours sans accident notable, elle serait fière d’elle. Et nager, justement, elle n’avait jamais appris. Ses parents n’avaient pas eu le temps de le lui enseigner… Et ensuite… Non seulement sa vie avait été assez trépidante, mais surtout, il y avait eu cette séquestration chez les Mangemorts durant laquelle elle avait perdu la vue et la voix à cause d'eux. Et justement, que se passerait si, comme cela lui arrivait si souvent en ce moment, ses souvenirs les plus douloureux s’imposaient à elle alors qu’elle était dans l’eau ? Si elle y paniquait pour cette raison ?

Elle s’était fait accompagner au vestiaire des filles par une de ses camarades. A partir de là, elle s’était débrouillée seule pour se déshabiller et se mettre un maillot de bain. Un des nombreux gestes qu’elle avait appris à faire sans y voir. Au pire, de temps en temps, elle mettait un vêtement à l’envers et soit elle le sentait soit elle trouvait une bonne âme pour le lui signaler. Dans tous les cas, elle pouvait rectifier le tir par elle-même.
Elle était prête lorsqu’Henry la rejoignit. Il n’eut pas à parler, elle avait reconnu son pas et sa manière de saisir sa main.
Elle s’accrocha à Henry, manifestant ainsi son angoisse. Mais, courageuse, elle comptait bien ne pas se laisser dicter son comportement par la peur. Elle ne pouvait voir que par télépathie justement ou en touchant son ami en pleine action, elle se demandait un peu comment il comptait lui « montrer » les gestes à faire. Les lui expliquer, certes, mais les lui montrer ? Elle fit cependant un petit signe d’assentiment. Et pu constater bien vite qu’elle était dans un bassin où elle avait pieds. Ça limiterait les catastrophes possibles. Même si elle se demandait quand même comment allait se passer la suite. Elle lui fit signe qu’elle était prête à commencer, à essayer de se lancer.

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